Un laps de temps si court pourrait signifier un aveu d’échec. Disons-le, ce n’est pas le cas ici. Les ventes de l’ix35 dépassent les attentes de Hyundai, avec 250.000 exemplaires parcourant déjà les routes d’Europe, alors que la marque escomptait sur 50.000 exemplaires par an. Hyundai pourrait le laisser continuer 2 ou 3 ans sans modifications, mais la marque a de fortes ambitions, et veut apprendre et répondre au plus vite à nos attentes, d’où cette mise à jour anticipée.
On peut difficilement parler de « facelift » ici tant les changements stylistiques sont mineurs. En regardant bien, peut-être distinguerez-vous sur la face avant les nouveaux feux à LED, ou les Bi-Xénons. Les feux arrière trahissent plus facilement le nouveau modèle avec un emplacement des feux légèrement modifié grâce de nouveau à la technologie des LED. A l’arrêt, on notera également l’arrivée de nouvelles jantes. Il n’y aura pas de quoi rendre jaloux les propriétaires de la génération précédente.
L’intérieur suit la même direction, avec des évolutions discrètes. La qualité de certains matériaux est améliorée notamment sur les sièges. Ceux-ci se sont avérés confortables tout au long de notre trajet, et même si on remarque au premier coup d’œil qu’ils n’ambitionnent pas de concurrencer le cuir de modèles luxueux, les matériaux font suffisamment illusion pour rehausser le standing du véhicule. Les artifices habituels sont également présents, avec de nouvelles touches de chrome qui savent rester discrètes. L’évolution la plus notable reste l’écran central de 7″ qui améliore la visibilité des informations, dont celle du GPS.
Lors de notre précédent essai, nous avions noté des suspensions un peu dures. Il faut croire que ce type d’information est remontée en quantité suffisante chez Hyundai, puisque le nouveau ix35 dispose de suspensions moins fermes. Le moteur volontaire s’associe donc à une conduite coulée, qui correspond bien à ces véhicules haut sur pattes. La direction a également été revue pour être moins floue.
On trouve facilement sa position de conduite, quel que soit le gabarit du conducteur. On prend facilement en main l’ix35, qui ne dispose pas d’angle mort spécifique ou de montant trop large. De fait, on trace la roue aisément, avec une boîte de vitesses répondant à toutes nos sollicitations. L’accélérateur dispose d’un cran d’arrêt dans sa course, qui pourra vous inciter à la conduite économique, ou à un surplus d’énergie si vous faites fi de sa présence. Le moteur 2.0 CRDi de 136ch de notre essai permet de s’extirper rapidement de la circulation à bas régime, et demeure volontaire en vitesse de croisière. On lui reprochera juste un volume sonore encore un peu présent dans l’habitacle. A noter que les moteurs ont été travaillés sur le volet écologique. Notre motorisation, dans sa version 2 roues motrices, est désormais données pour 141g de CO2 au kilomètre.
Même si cela ne représente pas le gros des ventes, l’ix35 est également disponible en version 4×4. Nous l’avons essayé sur les chemins escarpés de l’arrière pays varois: 1,7 tonne qui vadrouille sur les pierres, avec une protection moteur en dessous. On avance doucement, le véhicule n’ayant pas une vocation de 4×4 au quotidien. L’engin s’en sort tout à faire correctement, bien que nous n’ayons pas eu à affronter une belle gadoue le mettant à rude épreuve. On passe, on tangue un peu, et on a tout de même hâte de retrouver le doux goudron où l’on sera plus à l’aise. Comme souvent, on utilisera un tel 4×4 pour aller jusqu’à un point de pique-nique loin de collègues touristes, c’est ce qu’il préfère.
Le nouveau Hyundai ix35 ne rendra pas vert de jalousie les acheteurs de la génération précédente. Les améliorations se font par petites touches, pour optimiser l’expérience de conduite qui semble chère à la marque. On retiendra surtout que le coréen s’adapte à grandes enjambées aux attentes des européens. Tant pis si la recherche et développement rogne sur les marges: la stratégie semble payante les parts du constructeur augmentant régulièrement. La concurrence doit avoir un œil attentif sur cela, un détour par la concession Hyundai la plus proche étant désormais une alternative crédible lors d’un achat.
Crédits photos : AD pour leblogauto.com / Hyundai
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+ | Rigidité du châssis / Motricité (hérités de la version précédente)
Nouvelle direction assistée ESC Plus d’options |
– | Légère prise de roulis du fait du limage des têtes de suspension
Prix Niveau d’émissions Faible visibilité liée à la forme de la lunette arrière |
Caractéristiques (2.0 CRDI 136) | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres |
Injection directe | |
Common rail | |
Transversal avant | |
Cylindrée | 1995 cm3 |
Puissance | 136 ch – 100 Kw à 4 000 tr/mn |
Couple | 320 Nm de 1800 à 2500 tr/mn |
Transmission | |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Manuelle à 6 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | Roues indépendantes type MacPherson |
Suspension arrière | Multibras |
Direction | Assistée électrique à crémaillère |
Freins | Disques ventilés (AV) pleins (AR) |
Jantes et pneus | Alliage – 225/60 R17 |
Performances | |
Vitesse maximale | 182 km/h |
0 à 100 km/h | 10,8 s. |
Consommation | |
Cycle urbain | 6,8 l/100 km |
Cycle extra-urbain | 4,6 l/100 km |
Cycle mixte | 5,4 l/100 km |
CO2 | 141 g/km |
Dimensions | |
Longueur | 4 410 mm |
Largeur | 1 820 mm |
Hauteur | 1 655 mm |
Empattement | 2 640 mm |
Volume de coffre | 465-1436 l. |
Réservoir | 58 l. |
Masse à vide | 1 610 kg |
Franchissement | |
Angle d’attaque et de sortie | 24,2° et 26,9° |
Angle de dévers maximum | 45° |
Garde au sol | 170 mm |
Pente gravie | 44,19° |