Galop d’essai course: BMW 120d Garage du Bac, c’est arrivé près de chez vous

Le sport auto, ce n’est pas que des gros teams avec des budgets de plusieurs millions d’euros. Au Blog auto, on vous présente régulièrement des voitures construites par et/ou pour des passionnés ayant des moyens limités. En voici un nouvel exemple avec cette BMW 120d en Trophée Tourisme Endurance. Elle porte les couleurs d’un concessionnaire du Val de Marne, le Garage du Bac.

Sprint Motorsport

A l’origine du projet, il y a Guillaume Bellanger, ancien pilote de karting et de Legend Cars. Après un projet avorté avec une Norma, il souhaite courir en Trophée Tourisme Endurance.

Avec Damien Chaperon, ils s’orientent finalement vers une BMW 120d (E87) qui a couru dans cette formule en 2011. D’une part, la voiture est fiable et le coût d’entretien est modéré. Ce qui est toujours mieux pour une petite structure. D’autre part, c’est la seule du peloton. Il est donc plus facile de « vendre » à des sponsors une voiture originale qu’une énième Clio Cup ou 206 S16.

Et justement, l’un des premiers partenaires qui « mord » est le Garage du Bac. Ce sponsoring de BMW 120d lui permet de renouer avec son passé sportif.

De 1977 à 1995, le Garage du Bac a été impliqué en Superproduction, en ETCC, en rallye et même au Mans. Toujours avec des BMW. Le patron de la concession, Jean-Claude Giroix, est parfois aussi derrière le volant.

Puis, le fondateur laisse place à son fils, Fabien Giroix. L’ex-pilote de F3000 emmène la structure en BPR (avec des McLaren F1 GTR), puis en Supertourisme (avec des Seat Toledo).

La voiture

Le règlement du TTE impose une voiture proche de la série. Vu de loin, cette 120d donne simplement l’impression d’être surbaissée.

Sous le capot, un 2,0l turbo-diesel. Il reçoit une nouvelle boite à air et perd les anti-pollution (FAP, papillons d’admission…) Il développe ainsi désormais entre 200ch et 220ch.

Exit aussi les aides à la conduites (ABS, ESP…) Le pont est court, avec autobloquant et les suspensions sont « course ».

La ligne d’échappement est directe et en inox. Le William Saurin n’est pas là pour décorer!

A l’intérieur, on remarque d’emblée l’arceau-cage. La banquette arrière saute évidemment.

Pour l’habitacle, Sprint Motorsport faisait face à deux contraintes. D’une part, le législateur impose de conserver la planche de bord et les panneaux de porte du modèle de série.

De plus, la 120d pèse 1 450kg à vide. Or, il y a une masse minimale de 1 300kg.

D’où un intérieur bien équipé pour une voiture de course, avec seuil de porte siglé « M », ainsi que vitres et rétroviseurs électriques ! Guillaume Bellanger avoue d’ailleurs qu’en course, il lui arrive de rouler carreaux baissés, histoire de se rafraichir un peu…

Street racer

Harnais 3 points, siège baquet, coupe-circuit… Pas de doute, c’est une voiture de course! La siège est surélevé, ce qui donne une position de conduite inhabituelle. Faute de circuit, c’est sur route ouverte que l’essai a lieu. A la sortie de Chennevières, la N4 se mue en 2×2 avec terre-plein central et une intéressante courbe tout en relief.

Avec donc environ 200ch pour 1 300kg, les accélérations sont assez franches. L’embrayage est d’origine et les rapports s’enchainent sans problème. Les pneus « mixtes » offrent un bon grip, même à froid.

Après, il faut éviter d’avoir le pied trop lourd et rester du bon côté de la loi. D’une part, il y a un peu de circulation et surtout, une zone de danger mobile vient d’apparaitre derrière un abribus…

Un chemin de traverse s’avère être une zone 30 avec dos d’âne. L’occasion de tester le confort de la voiture.

Malgré ses suspensions fermes et sa garde-au-sol limitée, la voiture est plutôt confortable. En théorie, elle n’a rien à faire en ville (même si elle est immatriculée en toute légalité.) En pratique, elle est plus adaptée à un usage urbain que certaines berlines sportives radicales…

En prime, grâce au couple du diesel, la plage d’utilisation des rapports est relativement longue. On peut facilement rouler durant des heures et des heures avec. Ca tombe bien, vu que les courses de TTE durent 4 heures!

Conclusion

Le point de repère, c’est la Logan JCup: il s’agit dans les deux cas de voitures « coursifiées » a posteriori et a minima. Deux opportunités de courir à petit prix. Comme la Roumaine, la 120d est facile à piloter pour un novice. Ses réactions sont saines. Les gros avantages, c’est qu’elle a près de 100ch en plus (pour seulement 370kg supplémentaires) et que c’est une propulsion. Elle apporte donc un effet « coup de pied aux fesses » et davantage de reprises.

On ne peut que souhaiter bonne chance à Guillaume Bellanger, Damien Chaperon et Mathias Robichon. Prochaine course: Nogaro, les 24 et 25 août.

Enfin, il faut souligner l’implication des entreprises du Val de Marne dans ce projet, à commencer par le Garage du Bac. En ces temps de terrorisme autophobe, il est bon de rappeler qu’il existe de nombreux passionnés prêts à soutenir un projet.

Merci à Guillaume Bellanger pour l’essai de sa monture et à Laurence Gressier (Garage du Bac) pour son accueil

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