Galop d’essai : Cadillac SRX

Dévoilé en janvier 2010, un an après le concept annonciateur Provoq, le SRX de seconde génération profite déjà d’une petite révision. Pas un facelift, car il n’en a guère besoin. Mais une série de corrections techniques destinées à corriger des défauts, et surtout le maintenir à niveau face aux nouveaux modèles ATS et XTS : nouveau moteur et nouvelle interface multimédia CUE.

Le SRX se contente pour l’année modèle 2013 de modifications mineures pour son style : grille de calandre, écopes latérales… Il continue à être un des plus beaux exemples du style Cadillac actuel, marqué par ces feux arrière évoquant avec les technologies modernes les ailerons des mythiques Cadillac des années 50 à 80. Un design flamboyant qui colle parfaitement avec l’image de la marque. Mais aussi un gabarit pas toujours adapté à une circulation en Europe, sauf dans ce case où avec avec « seulement » 4m83 de long et 1m90 de large le SRX ne dénote pas trop sur les routes du vieux continent.

Sous le capot, le changement est plus notable. Le V6 3,0l de 265 ch cède sa place au V6 3,6l à injection directe qui équipe à présent la plupart des modèles de ce niveau de gamme de GM. A la clé, 318 ch pour la version européenne. Les performances sont au rendez-vous, avec des accélérations franches, mais toujours en douceur. Car telle sont les caractéristique premières du SRX : douceur et confort. Des notions valables pour le moteur ou sa boîte automatique à 6 rapports, mais aussi pour le comportement.

Car si l’ATS s’est convertie à des suspensions à l’européenne, le SRX reste très typé américain. Un véritable tapis volant en matière de confort, mais aussi une certaine aptitude à prendre du roulis. Comme pour les performances, il ne faut pas perdre de vue qu’il y a plus de 1.800 kg sur la balance… Moins que les américaines des années 80, certes, mais ce n’est pas un sportif dans l’âme. La direction est elle aussi très douce, et filtre beaucoup d’informations. La tenue de cap est néanmoins sans aucun reproche, y compris sur les autobahns allemands.

A bord, l’arrivée de l’interface multimédia CUE avec son grand écran tactile s’accompagne des commandes sensitives sur toute la façade centrale. Joli, mais salissant et au final inutilisable en roulant : on a du mal à repérer les commandes, et on les active aisément sans le vouloir. Le SRX s’aligne aussi sur ses compagnes de gamme et sur la concurrence en matière d’aides à la conduite. Rouler en américaine ne signifie pas rouler dans une voiture à la technologie dépassée face à l’arsenal des allemandes : surveillance d’angle mort, alerte de franchissement de ligne, surveillance de la distance de sécurité, détection de risque de collision, reconnaissance des panneaux de limitation… La finition est de bon niveau et avait déjà marqué les progrès de la marque lors de la sortie en 2010. Cela dit, l’ATS fait à présent encore mieux…

Pour qui cherche un crossover original sans en attendre le comportement d’une sportive, le SRX est une offre attrayante. Avec un confort de haut niveau, un équipement complet, un style original… Il faudra aussi retenir dans l’équation les émissions de cO2 homologuées à 268 g/km, car le SRX ne joue pas le jeu de la course au CO2 dans son homologation comme ses rivaux; mais en contrepartie, sa consommation annoncée est sans doute plus proche de la réalité… En compensation, il s’affiche à un tarif assez attractif. 48.000 € en version Elegance, et 53.917 € en Sport Luxury avec toutes les aides à la conduite, les phares au xénon, les jantes 20 pouces, des commandes de climatisation pour les passagers arrière, des sièges avant chauffants et ventilés, l’amortissement piloté, le système CUE et un système multimédia aux places arrière. Notre modèle d’essai disposait en prime des jantes chromées, du toit panoramique et de la peinture blanc nacré Platinum Ice. Soit au total un tarif de 57.888 €. Équivalent à un  X5 xDrive35i en version de base.

+ Exclusivité

Confort

Habitabilité

Rapport prix / équipement

Consommation

Performances moyennes (poids élevé)

Comportement trop « à l’américaine » (suspensions et direction)

Gamme et prix

SRX Elegance

SRX Sport Luxury

 48.375 €  53.917 €
Principales options
 Roue de secours compacte 495 € 495 €
 Toit ouvrant panoramique 2.050 € 2.050 €
 Navigation CUE 2.392 €  S
Peinture métal Black Ice 696 € 696 €
Peinture métal Crystal Red 1.406 € 1.406 €
Peinture métal Platinum Ice 1.406 € 1.406 €
Jantes 18″ polies 495 €
Jantes 20″ polies 1.515 €

Caractéristiques

Moteur

Type et implantation

V6 3,6l – Injection directe – 4 soupapes par cylindre

Longitudinal avant

Cylindrée  3564 cm3
Puissance  234 kW / 318 ch @ 6800 tr/min
Couple  360 Nm @ 2400 tr/min
Transmission
Roues motrices  4 roues motrices
Boîte de vitesse

Boîte automatique 6 rapports Hydramatic
Châssis
Suspension AV

 Pseudo McPherson
Suspension AR

 Multibras
Direction  Crémaillère avec assistance hydraulique
Freins   Disques ventilés Ø 345×30 / 315×23 mm
Jantes et pneus

 20″ x 8 / P235/55R20 HW4
Performances
Vitesse maximale

 220 km/h
0 à 100 km/h

 8″1
Consommation

Cycle urbain

16,3 l/100 km
Cycle extra-urbain

 8,6 l/100 km
Cycle mixte

11,5 l/100 km
CO2

 268 g/km
Dimensions

Longueur

 4851 mm
Largeur

 1910 mm
Hauteur

 1667 mm
Empattement

 2807 mm
Voies AV / AR

 1627 / 1623 mm
Volume de coffre

  537 à 1548 l
Réservoir

 79,5 l
Masse à vide

 1854 kg

Lire aussi : Essai Cadillac ATS, une allemande à l’américaine

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