Galop d’essai : Alfa Romeo Giulietta 2.0 JTDm

Sempre Giulietta

La Giulietta peut toujours compter sur sa plastique et n’a guère besoin de lifting malgré les années qui passent. Ce n’est pas donné à tout le monde.

Pour son entrée dans l’année 2014, elle se contente donc de subtils détails. Outre de nouvelles teintes ou de nouvelles jantes, la modification la plus importante (!) concerne la calandre et l’entourage des antibrouillards.

Des modifications subtiles qui ne sont pas de nature à changer son allure, qui continuera à séduire les uns, et à subir les quelques critiques de ceux qui la trouvent peut-être trop caricaturale.

Envies de premio

Depuis plusieurs années, Alfa Romeo ambitionne de se positionner face aux références allemandes du haut de gamme. La marque en a sans doute le potentiel vu son image et son passé, mais la Giulietta montrait néanmoins quelques lacunes quant au sérieux de la présentation intérieure. La version 2014 entend corriger ces défauts.

Planche de bord, panneaux de portes, sièges, volant… une bonne partie de l’environnement du conducteur a été revu pour améliorer sa perception avec des matériaux, un aspect plus flatteur et un assemblage de bonne facture qui était déjà en vigueur auparavant. L’effet est réussi. Mais on pourra regretter un manque d’animation sur l’imposant bandeau en plastique noir qui est au final la partie la moins réussie… et la plus visible.

De série, la Giulietta est désormais livrée avec la version d’entrée de la gamme Uconnect, avec son écran tactile de 5 pouces avec connectivité Aux, USB et Bluetooth et des fonctionnalités comme la lecture vocale des SMS. La finition Exclusive profite d’une version plus avancée avec écran de 6,5 pouces et navigation intégrée, également proposée en option sur la version milieu de gamme Distinctive.

Nouveau cuore diesel

Derrière la calandre revue de la Giulietta se cachent plusieurs mécaniques. La gamme essence est inchangée : 1,4l T-Jet de 105 ou 120 ch, 1,4l MultiAir de 170 ch (avec ou sans boîte double-embrayage TCT) et 1750 TBI de 235 ch pour la Quadrifoglio Verde. Les évolutions sont à souligner dans la gamme diesel. L’entrée en matière 1,6l JTDm de 105 ch est inchangée, tandis que le haut de gamme voit sa puissance portée de 170 à 175 ch lorsqu’il est associé à la boîte TCT.

Entre les deux le 2,0l JTDm dans sa dernière exécution de 150 ch et 380 Nm fait son apparition. Un nouveau moteur dont la principale modification concerne l’adoption d’une rampe d’injection de troisième génération dont les injecteurs sont capables de gérer jusqu’à 8 injections par cycle afin d’optimiser la combustion. Résultat, avec ses 150 ch la Giulietta est ici homologuée à 110 g/km d’émissions de CO2. Tout en proposant le couple le plus important à ce niveau de puissance : 380 Nm disponible dès 1.750 tr/min. La précédente version affichait 140 ch, 350 Nm et 119 g/km de CO2.

Et sur la strada?

Autant le dire d’entrée, la Giulietta était et reste une des berlines les plus plaisantes à conduire de sa catégorie. Précision et retour de la direction, guidage des trains, mordant du freinage, on sent que tout a été fait pour procurer du plaisir au conducteur. Et plus encore avec cette nouvelle version 2014, puisque l’on sent rapidement l’amélioration principale apportée à ce chapitre : l’insonorisation. Du moteur, mais aussi et surtout des bruits de roulement.

Nous avons essayé la version dotée du moteur 2.0 JTDm de 150 ch, cœur de la gamme, qui tient des promesses. D’une part son couple de 380 Nm très disponible autorise une souplesse hors pair, et d’autre part il s’avère bien filtré au chapitre des vibrations, mais un peu moins du bruit. La performance est exacerbée si l’on positionne le sélecteur DNA sur la position Dynamic, mais l’on préfèrera sans doute le mode normal la plupart du temps. C’est d’ailleurs aussi ce mode qui permet d’atteindre les niveaux de consommation les plus bas. Bien entendu, les 4,2 l/100 km de l’homologation relèvent comme bien souvent de la fiction dans une conduite courante. On naviguera en général un peu au-dessus des 5 litres. Ou de 6 si vous avez une conduite un peu plus dynamique que la moyenne…

Le DNA permet de faire varier la réponse de la pédale d’accélérateur, la cartographie de l’injection et l’assistance de la direction. On regrette surtout que la Giulietta ne se soit pas encore convertie, au moins dans ses exécutions supérieures, à un amortissement piloté, car le réglage de base s’avère particulièrement sec et plus adapté à une conduite plaisir qu’au confort quotidien.

La Giulietta fait aussi l’impasse sur quelques équipements qui font aujourd’hui partie intégrante du marché dans le segment : les aides à la conduite, surveillance d’angle mort, alerte de franchissement de file ou alerte de risque de collision.

Conclusion(e)

Objectif atteint. Tel pourrait être le résumé de cet essai avec une Giulietta qui améliore sensiblement ses défauts de finition ou d’insonorisation, tout en gardant l’essentiel de ses valeurs : style et plaisir de conduite. Le moteur 2,0l JTDm s’avère particulièrement plaisant et polyvalent avec son couple imposant tout en proposant des consommations raisonnables. Les qualités sont là, reste à les vendre. Pour cela, l’arrivée de nouveaux modèles dans la gamme reste un cap essentiel qui ne pourra que renforcer la crédibilité de la marque. D’autant qu’Alfa Romeo a fait le choix de tarifs élevés, cohérents avec le positionnement voulu, mais ambitieux par rapport à l’image de la marque.

+  Précision du châssis
 Amélioration de la finition
 Souplesse et polyvalence du moteur
 Insonorisation en progrès
 Prix ambitieux (image de marque et gamme à reconstruire)
 Confort des suspensions
 Absence d’aides à la conduite

Caractéristiques
Modèle essayé : Giulietta 2,0l JTDm 150 ch Exclusive – 31.050€
Moteur et transmissions
Type et cylindrée 4 cylindres en ligne – Transversal

Injection directe avec rampe commune et turbo

Puissance 110 kW / 150 ch à 3750 tr/min
Couple 380 m à 1750 tr/min
Type de boîte de vitesse Manuelle à 6 rapports
Roues motrices Avant
Performances
0 à 100km/h  8″8
Vitesse max  210
Consommation
Rejet de CO2  110
Cycle mixte  4.2 /100 km
Cycle urbain  5.0 l/100 km
Cycle extra-urbain  3.7 l/100 km
Réservoir  60
Dimensions
Longueur  4354 mm
Largeur  1798 mm
Hauteur  1465 mm
Empattement  2634 mm
Volume mini / maxi du coffre  350 / 1045 dm3
Poids à vide  1320 kg

Crédit photos : Le Blog Auto

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