Nouveau problème pour Tesla, qui n’avait vraiment pas besoin de cela. Son PDG, Elon Musk, a admis lundi soir que la Model 3 rencontrait des problèmes de freinage. Confirmant ainsi le dysfonctionnement signalé par Consumer Reports dont nous vous avons fait part. Le très médiatique dirigeant a néanmoins affirmé que l’anomalie pourrait être corrigée via une mise à jour du firmware que le constructeur va déployer dans quelques jours.
S’exprimant dans un tweet, Elon Musk a par ailleurs indiqué que via un peaufinage supplémentaire, la distance de freinage pourrait être améliorée au-delà des spécifications initiales. Laissant entendre que Tesla ne baisserait pas les bras pas « tant que la Model 3 n’aura pas un meilleur freinage que n’importe quelle autre voiture comparable ».
Le patron de Tesla a tenu également à préciser que Consumer Reports disposait d’un véhicule issu des tous premiers lots de production et qu’il demanderait au magazine de tester un modèle produit plus récemment. Selon lui, la Model 3 dispose désormais d’un confort de conduite amélioré – le bruit du vent se faisant moins ressentir – et de « beaucoup d’autres petites améliorations » .
Une version logicielle pour corriger des problèmes de frein ?
Musk a déclaré de son côté que la variabilité de la distance d’arrêt était due à un algorithme d’étalonnage du système de freinage et pourrait expliquer que certaines Model 3 mettent plus de temps à s’arrêter que d’autres.
Le cas échéant, la correction serait réalisée par Tesla – aux frais de l’entreprise a tenu à souligner Elon Musk (on espère bien !!! ). Ajoutant qu’il pouvait s’agir juste d’une question de réglage du firmware, qui pourrait être résolu par une mise à jour logicielle OTA (Over-The-Air).
Beau prince, mardi, Consumer Reports a déclaré qu’il serait prêt à effectuer à nouveau des tests sur le véhicule. Tout en restant sceptique … et même ironique … » « Si Tesla peut mettre à jour les freins par la voie des ondes – une première dans l’industrie – nous serions heureux de re-tester notre Model 3″, a ainsi déclaré Jake Fisher, directeur des essais automobiles de Consumer Reports. Doutant très fortement qu’une version logicielle puisse avoir une action sur le freinage du véhicule.
Rappelons que la veille, le magazine avait déclaré qu’il ne recommanderait pas la Model 3 de Tesla – considérée comme la clé de la rentabilité de Tesla – arguant du fait que le véhicule avait des distances d’arrêt plus longues que celles d’un pick-up de grande taille. Un jugement très loin d’être élogieux …. Le journal a également reproché à la Model 3 d’être dotée d’un écran tactile central difficile à utiliser.
Tesla / Consumer Reports : des relations tendues
Reste que Tesla a – déjà – eu dans le passé des relations tendues avec Consumer Reports. Il y a un an, le magazine retirait son meilleur classement à la Model S en raison de l’incapacité du constructeur à installer une fonction de freinage d’urgence. Il l’avait toutefois rétabli après que Tesla ait effectué une mise à jour OTA pour ajouter cette fonctionnalité.
Consumer Reports avait également émis une recommandation négative envers le crossover du modèle X de Tesla, l’estimant «plus voyante que pratique».
Pas de quoi fouetter un aficionado de Tesla
Selon Neil Saunders, directeur général du Centre de recherche du consommateur GlobalData Retail, a déclaré pour sa part que les rapports de Consumer Reports sur les mauvaises performances de la Model 3 en terme de freinage n’étaient pas de nature à décourager les fans de Tesla. Laissant juste entendre que « cela pourrait soulever des doutes chez l’acheteur plus occasionnel. »
Sources : Automotive News, Tesla, Consumer Reports
Crédit Illustration : Tesla
Mouais…mise à jour software ?
Cela signifierait que la régénération éléctrique au freinage n’est pas optimale et pourrait être poussée ? Car cela ne changera pas la force physique des freins. Donc, cela doit jouer sur la finesse de l’ABS (sans changer les capteurs…) et la régénération.
Mais, cela fait un peu « amateur » non ?
Genre « on à brické votre smartphone ? …oups… » sauf que là, des vies sont potentiellement en jeu.
Exact, l’aspect software est tout a fait possible : le regenerative-braking prend globalement un partie du travail realise par les plaquettes. Il est tout a fait concevable que le partage de tache « frein/regeneration » ne fonctionne pas correctement. Il est fort possible que les freins ne soient pas assez utilises dans certains cas (probablement pour laisser les batteries se charger au maximum). Donc pas besoin de changement hardware a priori.
Cela fait amateur, tout a fait, ce n’est pas un des nombreux bugs du systeme multimedia, la on parle de securite active.
Vraiment pas genial de la part deTesla…
De façon logicielle il est possible d’activer plus fortement le servomoteur pour les freins mécaniques, si ceux ci sont suffisamment dimensionnés et si le servomoteur est suffisamment dimensionné
Sur une voiture normale, les freins mécaniques sont assistés. L’effort de freinage du pied est amplifié avec le servo-frein. Cette assistance dépend de la manière dont le conducteur freine.
Si on appuie doucement ET lentement, alors l’asservissement est faible, et la voiture freine lentement
En revanche, lorsqu’on pile, fait un mouvement très rapide sur la pédale, cela ouvre grandement la valve de régulation. Immédiatement, il y a une forte différence de pression dans le servo-frein, et la membrane bouge très rapidement et appuyant très fortement sur le maitre cylindre. Et on se dit « ouah, ma voiture freine super bien »
Pour les voitures électriques, c’est pareil…à cette différence près est qu’on peut aussi ralentir la voiture par le freinage regénératif. Alors, la correction du firmware, ça pouffait être ainsi:
-si vitesse pédale lente ET si effort pédale faible, alors tout faire avec le freinage regénératif
-si vitesse pédale lente ET si effort pédale fort, ET si le freinage regénératif est déjà au max, alors commencer le freinage mécanique
-si vitesse pédale rapide (c’est à dire freinage d’urgence), alors actionner immédiatement le freinage mécanique à 100% de sa capacité (et réguler le blocage des roues par l’ABS)
De cette manière, un véhicule électrique de 2 tonnes freinera aussi bien qu’un véhicule thermique de 2 tonnes (à condition que les freins mécaniques soient dimensionnés en conséquence, ce qui devrait être la cas puisqu’on établit le cahier des charges fonctionnelles en tenant compte du cas défavorable, et ici ça veut dire panne du freinage regénératif)
Vu vos connaissances dans le domaine sportif, je pense que vous êtes au courant du rôle majeur du Power Unit dans le freinage sur les F1 modernes… ainsi que les difficultés de dosage posées par celui-ci 😉 Une màj firmware dans ces conditions ne me surprend donc pas plus que ça, le freinage étant sûrement « by Wire » 😉
Ah mais que ce soit « difficile » à mettre au point certes.
Mais, nous ne sommes pas ici en F1 où il faut optimiser au milliardième de pouillème près.
Théoriquement, quand on sort un truc en série, on s’assure pour que chaque item produit soit dans une fenêtre qualité. Même le freinage.
Ici, selon Consumer Reports, le freinage n’est jamais le même, en plus d’être trop long.
Et CR utilise une piste pour ses tests, donc l’asphalte, la météo, etc sont constants ou presque.
On ne parle pas de faire que la Tesla 3 soit celle qui freine le plus court de toute la production. Mais déjà qu’elle soit constante et dans la moyenne.
Mais sinon oui, la mise à jour doit permettre de mieux calibrer la récupération d’énergie (frein cinétique) et pourquoi pas jouer sur la réponse à l’appui sur la pédale du milieu.
Il n’empêche, cela fait mauvais genre. Ce n’est pas un joint mal positionné (bruit aérodynamique) ou un bug d’affichage sur la tablette…c’est un freinage plus long de plusieurs mètres 🙁
c’est exactement l’affaire de l’antenagate chez Apple en 2011 !
Prochaine étape : une fois les batteries vides, faire le « plein » d’électricité par une mise à jour ?!?
Tout à fait d’accord avec vous. Au delà du fait qu’on puisse douter qu’une simple mise à jour software règle le problème ça ne fait vraiment pas sérieux. Laisser les premiers utilisateurs ‘beta-tester’ les voitures sur des sujets vitaux comme les freins est même carrément honteux !
J’en ai rien à foutre qu’il s’agisse d’un soit-disant problème de répartition freinage régénératif freinage mécanique.
Je souhaite juste que l’abruti qui joue aux grands prix des feux en ville puisse me laisser le passage sur le prochain passage piétons juste en appuyant sur la pédale de freins (« Commençons par le positif. CR loue les performances en accélération de la Model 3 »). Et un appui fort sur la pédale de freins doit engendrer un freinage mécanique à 100 % et un arrêt rapide.
Ce serait dommage qu’il abîme sa belle voiture en se prenant un coup de chaussures de sécurité.
Si un peu d’aléa pouvait permettre aux darwin awards d’être attribués à tous ces piétons qui aiment à surprendre le monde, parfois au défi de la physique et des véhicules… On remettra les orteils bien protégés par la chaussure aux proches!
@lym
Les « piétons » qui surprennent les automobilistes ne sont pas des vraies piétons, ce sont juste des automobilistes qui ont posé leur voiture comme une merde et qui vont faire une course en faisant n’importe quoi – en adoptant juste le même comportement que quand ils sont au volant quoi.
Bah voyons, avec un discours pareil, pas la peine de se demander si vous conduisez ou non… joli poncif, tellement ridicule qu’il ne mérite que le mépris.
” Selon lui, la Model 3 dispose désormais d’un confort de conduite amélioré – le bruit du vent se faisant moins ressentir – et de « beaucoup d’autres petites améliorations » .”
Dit autrement, les premiers modèles livrés étaient des préséries et les premiers acheteurs de cobayes…
oui, merci ! j’ai eu effectivement du mal à traduire le MUSK dans le texte, au final c’est tout à fait cela !
pour être précise : Musk said « Consumer Reports had an early production car and would ask the magazine to test a newer model. »
En même temps, à suivre vos articles sur Tesla dans lba depuis le début, on se rend facilement compte du point auquel vous haïssez la marque, j’aurais donc été surpris que vous l’interprétiez autrement…
Cette maladie d’attaquer les auteurs quand l’article ne plait pas, malgre des info relayees sur d’autres media, c’est quand meme terrible.
Le probleme de Tesla, c’est sa communication. La marque se met enormement en avant, du coup les gens et la presse suivent le moindre Tweet de Musk. La tendance de la sur-communication.
Maintenant, quand tesla ne communique pas, ou une mauvaise nouvelle arrive, c’est relaye aussi rapidement que les bonnes nouvelles de Musk.
Tesla est sous les feux des projecteurs, on ne va pas en vouloir a LBA de diffuser les informations qui « vendent » : il n’y a qu’a voir le nombre de commentaires sur chaque sujet Tesla compare aux autres…
Je n’attaque pas le fond, j’attaque la forme. Le ton de l’article est loin d’être neutre. C’est une spécialité actuelle qui arrive même sur les grands journaux, les auteurs sont de moins en moins neutres. Quand c’est trop flagrant, au bout d’un moment ça use.
Comme pour de nombreuses voitures, y compris des constructeurs les plus prestigieux. D’où la regle de ne jamais acheter une voiture lors de sa première année de fabrication
Un copain ala derniere e300 de premiere annee de prod, elle est gavée de bugs electroniques, et mercedes ne veut rien y faire, comme quoi…
Bien entendu, il y a toujours un ami/Cousin/frère/mécano qui n´a que des problèmes Avec sa voiture, curieusement l´exemple est toujours allemand et tout aussi curieusement aucune statistique pour appuyer ces « faits ».
!!! ?
… Dans ce cas, comment expliquer que Renault qui est de loin la marque la plus critiquée (même en France) alors que dans les études de fiabilité, elle se situe globalement à un excellent niveau.
https://blogautomobile.fr/fiabilita-automobile-mauvaise-raputation-franaaises-usurpae-175084
Greg, un peu de lecture alors ?
https://www.reliabilityindex.com/manufacturer
Si tu veux :
https://www.gebrauchtwagenreport.com/
https://www.adac.de/der-adac/motorwelt/reportagen-berichte/sicher-mobil/adac-pannenstatistik-2018/
@greg
ADAC ils ont un peu (pour ne pas dire complètement) perdu en crédibilité depuis qu’ils se sont fait prendre à recevoir des pots de vin de VW pour mettre la Golf en numéro 1… 😉
l’autre problème avec les études ADAC, c’est qu’elles sont basées sur leur système d’assistance.
Ces données ne comprennent pas les pannes prisent en charge directement par le système d’assistance d’un constructeur. Système d’assistance très utilisé par les BAM en Allemagne.
Maintenant, je ne connais aucune étude sérieuse et fiable, sur la fiabilité des constructeurs, vu que ces études ne reposent que sur une partie des données.
Pour faire une étude fiable, il faudrait avoir accès aux retours garantiie de chaque constructeur, ce qui est confidentiel et donc indisponible.
Par contre j´ai une Tesla 3 blindée de Bugs si tu veux
https://insideevs.com/edmunds-says-long-term-tesla-model-3-has-tons-of-issues/
pas grave, vu qu’en réalité, les premiers possesseurs du Model 3 étaient les très proches de Musk, histoire de faire croire que Tesla était dans les clous en terme de délais de livraisons. Ils ne vont donc pas en couloir à Elon
Je ne le dirais jamais assez: « les tambours, c’est de la m…. »
Les commentaires montrent tellement qu’ils émanent de vendeurs bossant pour des constructeurs traditionnels….
Ça se voit un peu trop les gars
Non complètement raté pour ma part. Et je suis d’ailleurs d’accord avec amiral pour étendre mon commentaires aux autres marques.
Ce qui est surprenant, c’est plutôt l’aveu de Musk de dire que ses premières voitures n’étaient pas au point. Et donc de se dire que ce n’est toujours pas le cas.
Mais la route (ou la rue) n’est pas un circuit.
Donc ce n’est quand même pas compliqué d’avoir une pédale de freins qui actionne les freins.
Pour le regénératif, il y a le lever de pied.
Il y a d’autres usagers !!!!
Ce n’est pas parce que je parle de la F1 que je considère la route comme un circuit, c’est une comparaison de technologies. Mais vu votre pseudo, vous êtes apparemment un peu trop égocentrique pour comprendre mon propos…
Ah mais je ne dis pas le contraire Thibaut, soyons d’accord 😉 Je dis juste que la technologie est quand même relativement moderne et récente, et que sur les millions de lignes de code, il est possible qu’une optimisation soit passée à l’as. Même si, j’en conviens, une erreur de code sur un sujet aussi sensible que le freinage fait très mauvais genre.
Moderne oui et non. Le freinage régénératif est utilisé sur d’autres VE depuis des années.
Et par Tesla aussi depuis la Model S et la Model X. Voitures plus lourdes.
Il y a des tests par des quidams qui ont mis par exemple une Model 3 sur circuit.
Visiblement le freinage régénératif n’est pas aussi poussé qu’espéré et les plaquettes s’évanouissent rapidement.
Indice d’un probable sous-dimensionnement du frein à disque qui doit palier un manque de nerf du régénératif.
Mais laissons Tesla sortir sa mise à jour et voir si cela met la Model 3 dans la moyenne.
La pédale découplée existe depuis 1984 sur la 205 électrique.
Elle équipe la ZOE depuis 2012.
Mais chez les geek il faut toujours tout réinventé.
C’est pour cela que je pense que Tesla est le plus vulnérable le jour où les constructeurs traditionnels vont enfin concurrencer la gamme Tesla. (pour le moment, c’est évidemment qu’ils courent derrière.)
Jusqu’à maintenant, Tesla était le pionnier, les premiers clients étaient souvent des geeks et sont devenus rapidement fan de la marque comme un peu fut Apple.
Je m’étais fait vivement critiquer à l’époque parce que, déjà, j’avais osé dire qu’une 508 HDG était encore mieux finie qu’une Tesla à 100 k€.
Bref, quand on vénère une marque, on pardonne tout !
Aujourd’hui Jaguar commence la vraie concurrence, bientôt Audi, la mise au point de ces dernières marques seront certainement bien meilleures que les Tesla « début de série ».
Mais attention, Tesla n’est pas encore mort, et ils progressent dans tous les domaines, d’une manière chaotique, mais tout le temps.
Des Tesla fiable et bien finis arriveront un jour ou l’autre certainement…
Pas forcément qu’il faut tout réinventer, mais le principe de cette marque est de ne pas se fournir en logiciels et autres boîtiers de contrôle chez des fournisseurs tiers. Donc oui, s’ils ne se fournissent pas chez (par exemple) Bosch ou Valeo, il faut écrire le code de zéro.
ça n’est pas que tesla ne le veut pas, c’est que les equipementiers les ont snobé pour les model S et model X
L’idee qui leur donnera, à mon sens, toujours un coup d’avance, c’est qu’ils réfléchissent non pas en ingénieur automobile, mais en ingénieurs informatique. Ils ont donc un mode de pensée moins figé et lent que l’industrie automobile qui se repose sur bien plus d’histoire que l’informatique.
Les ingénieurs informatiques, ceux qui font démarrer pour arrêter.
C’est peut-être là le problème.
Freinage ne doit pas vouloir dire accélération.
Chez les ingénieurs, les informaticiens sont la risée.
Message interessant The Stig, probablement d’une personne travaillant dans l’IT.
Le fait est qu’un projet automobile est traditionnellement géré en Water-Fall, l’informatique étant passe a Agile, voir DevOps.
Le probleme, c’est que dans l’automobile, les phases de test notamment sont difficilement compatible avec Agile : contraintes d’outillages a duree longue, contraintes saisonieres pour les tests.
Je penses que Tesla travaille avec un mix, et essaie probablement de transferer de plus en plus en Agile.
Le probleme d’Agile, c’est que le end user n’a pas un produit « fini » : dans l’informatique, ca passe car un bug se resout facilement.
Dans le cas de cet article, si le probleme est software, idem, resolu rapidement. Mais si c’est un probleme Hardware, bon courage.
Donc la gestion de projet IT dans l’automobile, OK quand cela peut s’appliquer, mais attention aussi a ne pas mettre en balance la securite, ce qui est le cas ici.
On est d’accord, je pense que Tesla cherche cet équilibre, et il est très difficile à trouver, étant donné que c’est la première (ou une des premières, mais à ma connaissance il n’y a pas de précédent) fois qu’on tente cette approche agile dans l’automobile. Ça peut fonctionner, et si c’est le cas ça fait des miracles, mais c’est relativement casse-gueule 😉
Très juste. Même dans le logiciel, plus on se rapproche du hardware (firmware, logiciel système, drivers) et plus on retrouve le modèle waterfall, pour trois raisons : 1 – un changement architectural en HW coûte très cher. 2 – plus on est proche du système et plus les bugs sont potentiellement dévastateurs pour l’ensemble des applications. 3 – la culture de développement hardware, beaucoup plus proche de l’ingéniérie traditionnelle que celle du logiciel. On privilégie dont les phases de conception et de test, et l’objectif zéro bug au moment de la mise en production, plutôt que le prototypage et le cycle évolutif. Le revers de la médaille, c’est que cette approche est lente, prudente, et n’encourage pas l’expérimentation, et ne permet pas d’avancer aussi vite que dans le logiciel, où effectivement les nouvelles approches de modularisation et de cycle de prototypage permettent d’accélérer le rythme considérablement.
C’est là que l’on peut se reconnecter à l’automobile, où chez les constructeurs établis cette culture hardware est dominante, pour les raisons explicitées plus haut : maîtrise des coûts, sécurité et fiabilité avant tout, et ce bagage culturel de l’ingéniérie traditionnelle. Sans compter que l’automobile est un produit de grande série, ce qui rajoute toute la problématique de la gestion de production, inexistante dans le logiciel.
Ce à quoi on assiste avec les difficultés grandissantes de Tesla, c’est cette douloureuse mutation de la culture d’entreprise du modèle logiciel vers le modèle matériel. Les ingénieurs de Tesla se retrouvent confrontés aux classiques problèmes d’un constructeur de grande série, et doivent adapter leur façon de faire, en gérant des problèmes aussi peu intéressants de leur point de vue que la qualité, la chaîne de production, toutes choses nécessaires pour produire de la grande série. La grande question est : est-ce que Musk n’a pas vu trop grand trop vite, et arrivera-t-il à financer cette mutation. Tant que Tesla est tout seul sur son créneau, c’est jouable, mais les constructeurs traditionnels se font de plus en plus gros dans le rétroviseur. Le trou de souris par où où voulait s’engouffrer Musk est de plus en plus étroit.
Personnellement je pense que Musk va en avoir marre au bout d’un moment et va aller se consacrer à ses fusées, où son talent de visionnaire sera mieux employé qu’à résoudre une suite infinie de problèmes de bureau d’études qui l’ennuient. Je le vois bien vendre Tesla à un constructeur existant (plutôt qu’à un GAFA, où le problème resterait exactement similaire, pour les raisons culturelles énoncées ci-dessus). Tesla serait parfait en vitrine technologique d’un groupe industriel, avec des autos ultra-sophistiquées et ultra-performantes en petite série, donnant une caution et une aura à des produits électriques de grande série beaucoup moins avancés mais plus rentables, sous une autre marque.
J’ai partage ce long-term-test dans l’autre article, je connais oui.
Et j’avais choisi un site anglais histoire d’eviter aussi les remarques liees aux manque d’objectivite 😉
Et globalement :
– les voitures francaises sont moins fiables n’est pas fonde.
– les voitures allemandes sont au dessus des autres n’est pas fonde non plus.
Jusqu’au jour où il te foutent une baffe monumentale en augmentant la productivité de ton poste par des multiples de 10 tout en améliorant la fiabilité… j’aime ces poncifs de vieux qui restent arqueboutés sur leurs vieilles croyances.
La réaction du véritable informaticien qui se croit indispensable parce qu’il a tout fait pour l’être en faisant n’importe quoi et bien entendu en refusant de documenter son travail (de peur que quelqu’un se rende compte qu’il a fait n’importe quoi).
On voit ce que cela donne la productivité quand des geeks programment des robots.
Par contre quand ce sont des vrais ingénieurs en productique, c’est autre chose, c’est réfléchi…cela suit une logique, un fil, etc.
Et accessoirement, vous remercierez l’informaticien qui a fait n’importe quoi de vous avoir fourni l’outil avec lequel vous répondez ici même, ainsi que tout outil de communication de votre vie actuelle… en fait tout. Sisi, même votre fourchette ou votre PQ est créé grâce à une part si minime qu’elle soit d’ingormatique de nos jours !
Parce que évidemment tous les outils et leur environnement dont vous parlez ont été développés uniquement par des informaticiens.
Non, les informaticiens ont développé uniquement le code, et on voit le résultat.
L’industrialisation a été faite par des vrais ingénieurs. Les batteries aussi, les réseaux physiques aussi. On ne va laisser un informaticien s’occuper d’un réseau physique, on est sûr de ne jamais le retrouver en cas de nécessité d’intervention dessus ou de ne pas pouvoir y faire d’extension.
On voit une grande frustration chez vous… Vous avez été martyrisé par un informaticien? Parce que votre haine est assez incroyable !
Je vous laisse avec votre boulier, vous êtes une relique du passé 🙂
@AlphaSyrius Avec des mots français cela veut dire quoi?!?
😀 😀 Desole 😀 😀
c’est malheureusement le langage technique de ces métiers, le Français étant souvent (volontairement?) à la traîne.