On ne change pas une recette efficace: 227616 Yaris vendues en 2004, alors que le modèle abordait la fin de sa carrière, joli score! Toyota ambitionne d’augmenter ce chiffre à 250000 pour 2006, la petite nouvelle s’engage donc dans le sillon de son ainée. Ainsi, même si elle grandit, elle garde des dimensions contenues (3m75 contre 3m99 à la Clio III et 4m03 à la Punto III), une bonne bouille (dessinée par ED², le bureau de style européen de Toyota, à Sophia Antipolis) et un habitacle à la modularité travaillée. Cette fois, l’assise de la banquette arrière coulissante est séparée, ce qui permet d’en régler les 2 parties séparément. Unique sur ce segment, surtout que l’inclinaison du dossier se module aussi.
Le système Easy Flat permet de transformer le coffre en un tournemain et d’obtenir sans effort un placher plat. Bien vu! Cela dit, habitabilité et volume total sont convenables, sans plus. Le coffre offre de 272 à 363 litres, mais dans ce dernier cas, l’espace aux genoux sera réduit à la portion congue. A l’avant, les rangements sont foison, à l’instar des porte-cannettes de part et d’autre du tableau, qui, de l’ancienne Yaris garde l’instrumentation électronique centrale.
Oui mais voilà, il en garde aussi les matériaux basiques, peu agréables à l’oeil, et pas forcément bien assemblés qui plus est. Par ailleurs, l’ambiance grise n’a rien de réjouissant. Les Clio, Punto et autres Fiesta restylée se montrent autrement chalereuses!
Pour sa part, l’équipement progresse, avec maintenant un système de démarrage sans clé, une clim auto (en haut de gamme uniquement), et un volant à réglage télescopique dès la finition intermédiaire. Un peu pingre, car Fiat l’offre sur toutes les Punto. En outre, l’ESP n’est prévu qu’en option, à l’instar de l’airbag genoux.
Sous le petit capot, le 4 cylindres de la précédente Yaris est remplacé par le 3 cylindres de l’Aygo. D’une cylindrée de 998cc, il offre la puissance acceptable de 69CV, encore que le couple se limite à 93Nm, soit moins que celui d’une Panda 1.2. Pour plus de polyvalence, mieux vaut opter pour le 1.3 de 87CV voire le 1.4 diesel D-4D boosté à 90CV, avec cette fois un couple de 190Nm pour de meilleures reprises. Le 1.5 essence devrait arriver plus tard, ce qui fait que l’offre en matière de motorisations d’avère limitée. Même jugement pour le choix de transmissions: pas de boîte 6, tandis qu’en automatique ne reste que la M-MT robotisée.
Un bilan bon mais pas excellent, il faudra donc des tarifs agressifs pour garantir à cette petite Yaris un succès digne de celui de sa devancière, produite à 1.2 million d’exemplaires.