FOS Goodwood 2018 : la voiture autonome, entre hauts et bas

La voiture autonome est la nouvelle marotte des constructeurs automobile. Enjeu de la future mobilité selon eux (avec des arguments qui s’entendent), elle a tenté de faire le show à Goodwood.

La première d’entre elle était la Robocar de Roborace. Cette zéroplace électrique est une voiture de « course ». Les voitures devraient s’affronter en piste en marge des ePrix de la ABB FIA Formule E. Pour le bruit, c’est de l’électrique (c’est le groupe propulseur de la première Formuel E). Cela fait plus grincer les dents que donner la chair de poule mais bon.

La partie intéressante est qu’elle est donc autonome. Pas simple de se diriger entre les bottes de paille, sans ligne tracée au sol. Et pourtant, la Robocar y arrive finalement. C’est « lent », ça zigzague un peu de temps en temps. Maiss on voit la ligne d’arrivée.

Siemens et l’Université de Cranfield ridicules

L’autre véhicule, c’est une Ford Mustang « de la belle époque » (1965) qui sert de laboratoire à Siemens et l’université de Cranfield pour la conduite autonome. Crime de lèse-majesté, ou monstre de Frankenstein, comme vous voulez, la Mustang mêle le symbole de la bagnole reine  avec l’ultra-technicité de demain. Le principe est de faire un modèle 3D du parcours et de se repérer dans ce modèle avec des capteurs. Le système est développé par Bentley Systems.

La Mustang n’était pas totalement autonome. Un humain restait derrière le volant pour corriger (très souvent) la trajectoire digne d’un conducteur totalement soul. Accélérations, freinages, à droite, à gauche. Elle a même lors de l’une des deux montées tapé dans une botte de paille. Un bon gros fail que les équipes de Siemens tentent de justifier en indiquant que la réception GPS n’est pas bonne à Goodwood (?). On en vient à se demander pourquoi ils ont tenté cela ! Cela donne une image déplorable de la voiture autonome.

Bref, ce n’est pas demain qu’une voiture autonome battra le nouveau record de la montée. Après-après-demain peut-être. Pour se consoler, on peut toujours admirer cette Mustang 1965 avec ses couleurs typiquement d’époque et surtout son moteur.

Illustration : Siemens/Michelin, galerie-Siemens

(13 commentaires)

  1. La Mustang se dirigeait au GPS. Vu la précision de celui ci, le résultat me semble à priori pas etonnant..

  2. La réception GPS qui n’était pas bonne ne peut pas être une excuse, car dans ce cas comment les voitures autonome pourraient faire pour franchir un tunnel ou dans des coins pommés en cambrousse ?

    D’ailleurs pour les systèmes qui se guident aussi aux lignes sur la route, même problème ! Sans parler rs routes qui ne drainent pas comme celles qui poussent un peu partout en ce moment, c’est déjà dur pour l’œil humain parfois de savoir où se trouve la route ou tout du moins les lignes, surtout la nuit, alors là…

    Mais bon des gens feront toujours confiance à ces dangers…

    1. Toujours aussi admiratif des « -1 » anonymes qui passent sans faire de bruit et qui arrivent à ne pas être d’accord avec des faits qui n’ont rien de subjectifs. Continuez comme ça ! 😎

    1. La preuve, vous venez commenter après avoir cliqué (pourtant le titre ne laisse pas de place au doute) 😉 😉

  3. Autonome ou pas, quel est l’intérêt d’une auto qui n’accueille aucun passager ? Concernant la Mustang, ce n’est ni plus ni moins qu’un massacre.

  4. « la trajectoire digne d’un conducteur totalement soul »
    Trajectoire rythmique et chaloupée comme la musique soul, ou bien hasardeuse et aléatoire comme celle d’un conducteur saoul? Au vu des images, la distinction n’est pas évidente 🙂

    1. 🙂
      En fait le conducteur de la Mustang aurait pu être saoul, soûl ou soul (réforme de 1990 qui fait ôter le chapeau au conducteur enivré 😉 ).

  5. J’ai hâte de voir ce que donnera roborace, autant je me fous de la compétition, autant là d’un point de vue technologique ça peut potentiellement grandement faire avancer le bouzin.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *