Ford : vers la suppression de 5000 emplois en Allemagne

L’emploi dangereusement sur la sellette chez Ford. Le constructeur, engagé dans un vaste plan de restructuration, a annoncé vendredi via la voie d’un porte-parole qu’il programmait de supprimer plus de 5.000 postes en Allemagne.

Ford a ainsi indiqué avoir présenté à l’ensemble de ses employés en Allemagne un programme de départs à la retraite anticipée ou de départs volontaires, avec indemnité de licenciement. Sans faire de distingo entre les différents sites.

« Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la restructuration de Ford qui vise à rétablir le plus rapidement possible une activité rentable en Europe », a précisé la porte-parole de Ford Allemagne.

Le constructeur n’a toutefois pas évoqué une éventuelle fermeture de sites bien identifiés en Allemagne. Ne fournissant pas non plus des éléments chiffrés sur d’autres suppressions d’emplois dans d’autres pays concernés par ce plan.

Pour rappel, Ford emploie plus de 24.000 salariés en Allemagne, près de 18.000 personnes à Cologne, 6.000 à Saarlouis et environ 200 à Aix-la-Chapelle.

Vaste réorganisation des activités de Ford

Début janvier, le constructeur américain a annoncé jeudi une vaste réorganisation de ses activités en Europe. Indiquant d’emblée que cela se traduirait par des suppressions d’emplois, sans toutefois les chiffrer. Objectif alors affiché : relancer une compétitivité jugée insuffisante.

« L’amélioration des coûts structurels sera soutenue par une réduction des emplois excédentaires à travers toutes les fonctions », avait alors déclaré l’entreprise dans un communiqué, en annonçant démarrer des consultations avec les organisations syndicales. « Ford a pour objectif de réduire ses coûts de main-d’œuvre, autant que possible, à travers des départs volontaires en Europe et va travailler étroitement avec les partenaires sociaux et les autres parties prenantes pour atteindre cet objectif », avait par ailleurs affirmé le constructeur.

L’avenir du site de Ford Blanquefort suspendu à un fil

Rappelons qu’en France, le constructeur américain mène un véritable bras de fer avec le gouvernement , lequel souhaite éviter la fermeture du site de Blanquefort, scénario qui a néanmoins les faveurs de Ford. Un contexte très anxiogène pour les 800 salariés sur la sellette.

Le constructeur envisagerait également de fermer deux usines en Russie dans le cadre de son plan mondial de restructuration de ses activités dans des régions non rentables. Le cas échéant, le constructeur ne produirait probablement plus que des véhicules utilitaires légers en Russie.

Sources : Ford, Reuters

(10 commentaires)

  1. Savez-vous si les personnes qui assemble les moteur Aston Martin à Cologne sont des personnels Ford ou AM?

  2. Ford doit rentabiliser sa production et si cela se fait sans licenciement, ce sera déjà bien lorsque d’autres font fabriquer hors Europe…
    Pour Blanquefort malheureusement , je crains que ce ne soit cuit !

    Je n’achèterai plus de voiture qui ne soient pas fabriquées en France ou en Europe.

    1. Fabriquées et étudiées, non ?
      La VA étude est aussi importante, voir plus que le VA usine…

      Par exemple, une 3008 !

      1. Fabriquée c’est déjà pas mal et si c’est en France c’est mieux. Lorsque je vois que la technologie et l’industrie française est vendu ne petits morceaux aux Américains, Chinois ou autres pays du Golf ça m’attriste 😉

  3. A compiler ce qui vient de chaque constructeur, mois après mois, c’est tout de même un mouvement vers la réduction de la main d’œuvre automobile partout.

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