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L’électrification du pick-up F150 est un important symbole pour Ford, et sans doute pour le marché américain. Car en dévoilant son F150 Lightning, le constructeur a montré qu’il n’avait pas juste réagi dans l’urgence, et sur la défensive, face au Tesla Cybertruck en électrifiant simplement son modèle vedette. La réalisation comme le prix annoncé montrent que Ford est à l’offensive. Il compte ainsi investir 22 milliards de dollars sur l’électrique d’ici 2025.
Au coeur de cet investissement, Ford compte reprendre la main sur la production de batteries en allant plus loin que la classique relation client / fournisseur. Pour le démarrage, la fournitures de batteries pour le F150 Lightning sera assurée par SK Innovations à partir de son usine de Commerce en Georgie. L’usine doit évoluer en trois étapes : 9,8 GWh pour le démarrage, une seconde tranche de 11,7 GWh devant débuter en 2023. La suite passera par une coentreprise entre Ford et SK. Baptisée BlueOvalSK, elle sera financée par moitié par les deux partenaires, pou run total de 6 milliards de dollars.
Via cette coentreprise, Ford et SK comptent produire à partir de 2025 60 GWh de batteries par an. Soit de quoi assurer la fourniture de batteries à près de 600000 véhicules (en tablant sur une moyenne de 100 kWh par véhicule)… Ford compte donc sur une forte électrification de ses ventes, puisque cela représente environ 1 quart de ses ventes annuelles. On peut supposer que ce n’est qu’un début, puisque Ford estime son besoin mondial en batteries à 240 GWh en 2030, dont 140 pour le seul marché nord-américain.
De son côté, SK disposera d’ici 2025 de 190 GWh de capacité de production dans le monde, en comptant ceux de BlueOvalSK.
Plus de commentaires.
En France le patron de la Société des Accumulateurs Fixes et de Traction ( SAFT ) change de nom : TotalEnergies pour reverdir son blason, y a pas de Y à la fin , cela va en contrarier certains….
Pas plus envie non plus…
Avec 22 milliards de dollars investis sur l’électrique d’ici 2025, Ford rejoint le groupe Volkswagen dans un changement majeur de paradigme.
J’aurai envi de dire que le groupe Stellantis risque une nouvelle fois de se retrouver dans la place du dernier de la classe sur les investissements de VE.
Pour les batteries en 2025 on pourrait faire 2 scénarios:
-soit 25% de véhicules électrique avec 100kWh de batterie
-soit 20% de VE avec 100kWh, et en sus 25% de phev avec 20kWh de batterie
versdemain
22 milliards, ça parait une grosse somme, MAIS ce n’est pas un investissement supplémentaire.
-par exemple au début, Renault a investi dans la voiture électrique, EN PLUS de sa gamme thermique. La ZOE. La Fluence… C’était un effort supplémentaire. Et c’était difficile
-maintenant, de nos jours et prochainement, ce ne sera plus un effort supplémentaire mais un changement du domaine dans lequel on investit
Par exemple, à chaque génération, supposons que Renault investit 3 milliards pour développer une nouvelle Clio, thermique jusqu’à maintenant. La prochaine en 2025, Renault devra encore investir 3 milliards pour la nouvelle Clio. Puis en 2022, ils se disent que le thermique sera bientôt condamné dans les villes. Dès lors, la Clio VI ne sera plus thermique, sera entièrement électrique. Idem pour la Megane, etc…. 3Mds pour chaque modèle. 7 modèles en tout. Et donc en 2022, Renault va annoncer à grande pompe qu’il va investir 21 milliards pour la mobilité électrique…et tout le monde applaudit de cet effort, qui en vrai ne l’est pas.