Ford refuse l’offre de reprise de Blanquefort

Ford a finalement refusé l’offre de reprise améliorée de son usine de Blanquefort (33) suscitant l’ire du ministre de l’économie français.

L’avenir du site Ford de Blanquefort était entre les mains du constructeur américain. Celui-ci, contre l’avis des salariés, des pouvoirs publics français, des élus locaux et, bien entendu, contre la volonté de l’équipementier Punch qui avait amélioré son offre de reprise, a choisi de décliner cette dernière. Concrètement, cela signifie purement et simplement la fermeture du site. C’est donc le plan social prévu par le géant américain qui va entrer en application.

850 emplois supprimés

L’usine de fabrication de boîtes de vitesse avait été ouverte en 1972. Sa production cessera au mois d’août 2019. A l’heure actuelle, elle emploie 850 personnes. Le plan proposé par Punch prévoyait d’en conserver environ 400. La décision de Ford va également impacter les emplois indirects, qui sont chiffrés à 2 000.

2 000 emplois indirects concernés

Suite à l’annonce de cette décision, Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et des finances, s’en est pris vivement à Ford. Il s’est déclaré à la fois révolté et écœuré de l’attitude de Ford, reprochant même au constructeur d’avoir affirmé que l’offre de reprise n’était pas crédible. Le ministre est même allé jusqu’à demander à Ford de revenir sur sa décision.

Photo : Syndicat Ford Blanquefort

(9 commentaires)

  1. Personnellement, j’avoue que cela me dépasse qu’une société qui veut se débarrasser d’un site préfère la fermer plutôt que la revendre à un autre.

    C’est quoi le montage fiscal derrière ? Pourquoi Ford préfère un plan social à une reprise par un autre ? Qu’est-ce qu’il en a à fo*tre que le plan de reprise ne soit pas « crédible » ? Une fois vendu ce n’est plus Ford le responsable. Si ?

    1. il faudrait voir les dessous des choses

      -soit parce que Ford sent que la reprise ne tiendrait pas sur la durée, mettra la clé sous la porte, et que les gens vont retourner vers Ford pour « refaire un autre effort ». Alors que fermé, c’est fermé. Il n’y a plus d’activité industrielle, plus personne…

      -soit parce que le repreneur, Punch, fabricant de boite de vitesse, exige que Ford soit client, s’engage sur un volume. Sauf que ce dernier aurait déjà d’autres plans (genre des boites fabriquées par Ford en Europe de l’Est, ou en Turquie, etc…)

      -soit il y aurait un projet immobilier derrière

      1. @wizz l outil de prod les machines et tout le matos ça devient quoi ? C est pour le repreneur? si ça ferme c est pour Ford ? Du coup c est delocalisable dans une autre usine ? C est peut être pour çà qu ils ne veulent pas vendre ?

  2. Le maire découvre le dialogue social, la vertu et la solidarité des entreprises… comme c’est meuuuugnon les bisounours…
    Les ouvriers, c’est tout les jours qu’ils subissent des promesses de politiciens. Au travail et en dehors
    (def: promesses de politicien: expression populaire: « promesses qui n’engage que celui qui écoute ». Trad. Angl. : « Bullshit »)

    1. Parce que Le Maire est compétent, peut être ? Rappelles toi que pendant la campagne, il avait dit de Macron que « Macron est l’homme sans projet parce que c’est l’homme sans conviction ». Quand on sait ce qu’a fait depuis Le Maire, un retournement de veste en dit tellement long sur les convictions d’un homme !

  3. J’ai entendu sur France-Info qu’il y a quelques années l’usine avait déjà été vendu et que Ford avait du la reprendre pour faute du repreneur.
    Si c’est vrai, on peut comprendre qu’ils ne veulent pas revivre ça.

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