Ford assure avoir assez de cash au moins jusqu’à fin septembre

Assez de cash pour opérer jusqu’à la fin du 3eme trimestre

« Nous pensons que nous avons l’argent suffisant pour opérer au moins jusqu’à la fin du troisième trimestre » même en l’absence de reprise de la production de véhicules ou de mesures d’économies supplémentaires, a affirme Tim Stone, le directeur financier de Ford.

Des propos énoncés alors que les usines d’Europe et d’Amérique du Nord du constructeur sont à l’arrêt, suite aux mesures prises pour tenter de stopper la propagation du Covid-19.

Assez de cash … grâce à des emprunts et des mesures drastiques

Au 9 avril, la trésorerie de Ford s’élevait à 30 milliards de dollars. Reste que plus de la moitié provient de deux lignes de crédit utilisées en urgence.

En mars, le constructeur a suspendu son programme de rachats d’actions, au grand dam de ses actionnaires. Lesquels ne recevront pas non plus de dividende au titre du premier trimestre 2020. Ce qui permettra à Ford d’économiser 600 millions de dollars.

En vue de réduire ses dépenses opérationnelles, le constructeur a reporté une partie des rémunérations des cadres dirigeants. Il encourage parallèlement ses employés US à demander à bénéficier des indemnités promises par le gouvernement fédéral aux salariés impactés par la crise sanitaire.

Les montants des salaires différés accumulés seront payés une fois que le constructeur automobile aura remboursé au moins 7 milliards de dollars de sa dette a tenu à préciser Ford récemment. Des propos énoncés alors que le groupe automobile vient d’obtenir 15,4 milliards de dollars de lignes de crédit.

Ford reporte une part importante des salaires de ses dirigeants

Les 300 principaux dirigeants de Ford vont ainsi voir 20% à 50% de leurs salaires être reportés pendant au moins cinq mois. Les mesures prendront effet à compter du 1er mai.

En plus des salaires des dirigeants, le président exécutif de Ford, Bill Ford Jr. reportera 100% de son salaire. Lequel se chiffrait à 1,7 million de dollars pour l’année 2018.

Hackett, dont le salaire de base était de 1,8 million de dollars en 2018, reportera quant à lui 50% de son salaire. Le directeur des opérations de Ford, Jim Farley, et le directeur financier de Ford, Tim Stone, différeront également 50% de leurs salaires.

Reprise de production envisagée pour le deuxième trimestre

Ford envisage parallèlement de reprendre ses activités de production pendant le deuxième trimestre en cours mais ceci devrait se faire par étapes.

« Toutes les décisions portant sur la reprise vont être prises en collaboration avec les syndicats locaux, les fournisseurs, les concessionnaires et les actionnaires », a averti Ford. A l’heure actuelle, seule sa co-entreprise implantée en Chine et opérationnelle.

Ford prévient de contre-performances pour le 1er trimestre

Ford a d’ores et déjà prévenu que ses résultats du premier trimestre n’allaient pas être satisfaisants.

Les ventes globales de voitures devraient chuter de 21% en valeur glissante annuelle, tant la demande que la production étant affaiblies par les impacts de la crise sanitaire sur l’économie.

Le chiffre d’affaires devrait avoisiner 34 milliards de dollars, en baisse de 9% sur un an. Le bénéfice opérationnel devrait quant à lui diminuer d’au moins 600 millions, la moitié étant liée à une charge exceptionnelle.

Ford n’exclut pas des suppressions d’emplois

Fin mars, le PDG de Ford, Jim Hackett, a par ailleurs averti ses salariés que «des mesures plus sévères» telles que des suppressions d’emplois pourraient être nécessaires en fonction de la gravité et de la durée de la pandémie et de son impact sur les activités opérationnelles.

Dans un courrier adressé aux salariés, Jim Hackett a déclaré que l’objectif du constructeur était de «gérer la crise sans éliminer d’emplois chez Ford», tout en ajoutant que selon les circonstances le groupe automobile pourrait néanmoins se trouver contraint de licencier.

Si les «effets du coronavirus sur l’économie mondiale et Ford durent plus longtemps – ou sont plus graves – que ce que nous prévoyons actuellement, nous devrons peut-être prendre des mesures plus sévères. Mais pas aujourd’hui » a-t-il déclaré à la fin du mois dernier, se voulant certes clair … mais pas forcément rassurant.

«Nos employés sont confrontés à suffisamment de défis sans être également au chômage», a-t-il ajouté en guise d’argument. Ford souhaite ainsi voir plus loin, il sait qu’il aura besoin de toutes les forces vives pour faire redémarrer la machine après la crise.

Le titre Ford dégringole à Wall Street

Si le dernier communiqué de Ford visait à rassurer les investisseurs, cela ne semble pas avoir été le cas. A Wall Street, le titre du constructeur perdait plus de 5% une heure après l’ouverture.

A l’heure actuelle, les marchés redoutent une vague de faillites au sein des entreprises américaines. La mise à l’arrêt de l’activité économique en mars dernier pouvant leur être fatale.

Rappelons que lors de la crise financière de 2008, Ford avait mis en place un vaste programme de restructuration comprenant des milliers de suppressions d’emplois et des fermetures d’usines plutôt que d’accepter sa nationalisation.

Sources : Ford, AFP, CNBC

(12 commentaires)

  1. Aucune faillites à prévoir avec l open bar de la FED. C est juste le particulier a la fin qui va raquer la mauvaise gestion de nombreuse entreprises.

    1. Dites la moderation, comment vous pouvez laisser un nom pareil???Du coup, je peux aussi venir avec Hitler, Maoe ou Pol-Pot?

      1. Je propose qu’il soit rebaptisé d’office « Khrouchtchev » … pour la Déstalinisation, c’est parfait !? 🙂

        1. Le bon Nikita qui avait ecrit une lettre au petit pere des peuples en lui disant fierement qu’ il etait en avance sur ses objectifs de purges en Ukraine et demandant si il devait maintenir le rythme?
          Je le trouve pire par aspects.

          1. Ce n’est qu’une simple boutade, @greg, je connais l’histoire, je sais tout ça et il faudrait être imbécile pour le prendre au premier degré …Ici, ont risque rien ! 😉 😀

      2. D’un autre côté on vit en plein communisme. Sociétés nationalisées par les banques centrales, Politburo (KKR, Blackrock, Carlyle etc.) qui se gavent, libertés restreintes, taxes qui vont exploser, faillite financière des Etats, monnaie de singe bientôt….

      3. Il est juste désabusé. Nationalisations des pertes et privatisations des profits. Ce qu’on vit est une énorme scandale.

  2. Ses usines sont en arrêt à cause du virus alors ses ventes globales devraient chuter d’au moins 21% sur un an.Ils cherchent à rassurer les marchés, qui redoutent une cascade de faillites .

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