Certaines rémunérations de patrons font débat. Si en Suisse le résultat de la votation populaire devrait amener à un encadrement plus strict des salaires des patrons, aux USA en revanche les salaires retrouvent les niveaux d’avant la crise des subprimes. L’an dernier Alan Mulally avait touché près de 29,5 millions de dollars au total mais ne touchera « que » 21 millions de dollars (16 millions d’euros) répartis comme suit.
2 millions de dollars de salaire de base (comme en 2011), bonus numéraire de 1,325 millions (contre 1,82 l’an dernier) mais aussi 6,82 millions de dollars en actions Ford (contre 13,92 en 2011) auxquels s’ajoutent 7,5 millions en options d’achat d’actions ainsi que 2,6 millions au titre du programme de Ford pour ses dirigeants. Enfin 680 809 $ en avantages divers (dont un avion privé, un logement, un service de sécurité, etc.).
« Comme nous l’avons fait depuis des années, nous avons lié les pratiques de rémunération de nos dirigeants en 2012 aux performances. [Les bonus] sont plus faibles parce que nos performances par rapport à nos objectifs étaient plus basses » explique-t-on du coté de Ford. En effet, le géant américain a annoncé des bénéfices nets divisés par trois à 5,66 milliards de dollars, grévé principalement par l’Europe. Si en Amérique du Nord, les bénéfices nets avant impôts sont de 8 milliards de dollars, l’Europe accuse une perte de 1,75 milliards de dollars.
Des salaires à comparer à ses homologues européens :
Montezemolo est plus de deux fois mieux payé que Marchionne
Le patron de VW limite son salaire…à 14 millions d’euros pour 2012
Renault : Ghosn ferait un geste sur sa rémunération
Source : Ford via agences, photo : Wikimedia