Fonderies du Poitou alu : blocage pour faire pression sur Renault

Blocage des expéditions par les salariés des Fonderies du Poitou alu

Quelques 200 salariés en grève depuis ce matin à l’appel d’une intersyndicale CGT CFE-CGC ont voté « à l’unanimité » le blocage des expéditions, a indiqué à l’AFP le délégué CGT Jean-Philippe Juin à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne), où est implanté le site, près de Chatellerault.

« Tant qu’on n’aura pas de dates de table ronde avec Renault et l’Etat, les culasses ne partent pas », a-t-il résumé, précisant que la production, elle, n’est « pas arrêtée ».

Les syndicats redoutent un désengagement total de Renault

Les syndicats craignent un « désengagement total » de Renault de l’usine depuis l’annonce que le site ne serait pas consulté pour l’attribution de la fabrication d’une nouvelle culasse, devant finalement être produite en Turquie.

L’intersyndicale lui demande de revoir sa position à la lumière de l’audit commandé par le gouvernement sur l’avenir de l’usine qui emploie quelque 320 salariés.

Un espoir : la fabrication pièces pour des voitures hybrides

Selon la CGT, ce rapport d’un cabinet de consultants, présenté jeudi aux salariés, estime que le site a « une capacité de retournement » s’il passe de la fabrication de culasses à des pièces pour des voitures électriques hybrides. A condition, toujours selon la CGT, d’assurer un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros par an jusqu’en 2025. « Cela veut dire qu’il faut que pendant trois ans Renault nous soutienne« , explique Jean-Philippe Juin.

Mi-octobre pour trouver un repreneur

En redressement judiciaire depuis avril, la fonderie a jusqu’à mi-octobre pour trouver un repreneur.

Filiale du groupe Alvance de l’Indo-Britannique Sanjeev Gupta, l’équipementier automobile est en difficulté depuis plusieurs années. L’usine mitoyenne Fonderies du Poitou Fonte, qui produisait pour Renault des carters diesel destinés principalement à des véhicules utilitaires, a fermé ses portes cet été.

Elisabeth Studer avec AFP

(14 commentaires)

  1. C’est avec ce type de comportement que les syndicalistes amènent leur entreprise droit dans le mur.
    C’est par cette façon de forcer les choses pour sauver leur emplois qu’au contraire ils le détruisent et y parviendront.

    Quand tu commences à voir ailleurs parce que tu trouves ailleurs des choses intéressantes qui te plaises et que celui qui avait toute l’attention en devient jaloux et passe aux menaces et aux mesures de rétorsion, il ne fait que s’enfoncer et augmenter encore plus l’attrait pour l’autre personne jusqu’au point de non retour.

    Les syndicalistes sont stupides. En agissant ainsi ils ne font que se rendre encore plus antipathiques et l’option de la Turquie devient de plus en plus prioritaire en plus d’être saine et naturelle à l’inverse de la fonderie du Poitou.

    La solution qui semblait logique et intelligente mais que les syndicalistes n’ont pas prise en compte ou n’y ont même pas songé ce qui serait le plus déroutant et le plus grave, c’est tout simplement de changer par eux mêmes. De devenir à nouveau interressant. De montrer leur meilleur visages en comprenant que les choses ont changé et qu’ils doivent changer eux même d’abord et rapidement.

    Au lieu de ça, les syndicalistes du Poitou font la grève, menacent Renault et exigent de l’argent, des dizaines de millions pour devenir coopératif et en plus demandent encore du temps pour finalement être prêt dans trois ans !!
    Ils sont complètement déconnectés. Ce sont des personnes ‘trahies’ mais qui ne changent pas.
    Ils se sont retrouvés mariés moralement à Renault alors que Renault n’a jamais parlé de mariage et qu’eux même étaient libres de fabriquer des pièces métallique pour d’autres sociétés autant qu’ils pouvaient. Ils ont augmentées leur production pour suivre les besoins de Renault mais n’ont pas augmenté leur nombres de clients ni leur capacité d’innovation et de compétences. Ils n’attendaient plus que Renault leur servent leur travail et comment le faire.
    Aujourd’hui ils réclament à Renault les moyens pour investir dans l’usinage de pieces pour moteur hybride et électrique mais ça ils auraient dû le faire d’eux même depuis déjà pas mal de temps.
    L’hybride on en parle pas depuis un ou deux ans mais depuis le milieu des années 2010.

    La solution urgente serait qu’eux même décident du plan de sauvegarde, de se restructurer en votant qui restent et s’il y a trop de monde en faisant un tirage au sort. Ils doivent ensuite demander eux même les crédits auprès des banques et établissements de crédits privés ou publics pour assurer leur pérennité en fonction du nouveau plan de relance.
    Ce n’est pas à Renault ou à l’état de le faire pour eux.
    Ils sont indépendants, ils ne sont pas une filiale de Renault ou de l’Etat et c’est justement pour ça qu’ils ont obtenu cette charge de travail de la part de Renault pendant toutes ces années.
    Renault voulait travailler avec des indépendants et pas une filiale pour ne pas être lié et avoir le choix de ses partenaires selon le prix, la qualité et la rapidité de livraison. Ce que font toutes entreprises avec chaque fournisseur
    La manufacture du Poitou a perdu sa capacité à plaire à Renault.
    Si Renault les a choisit au départ c’est qu’ils étaient innovant, compétitif en terme de prix et de qualité. Ils ont perdu leur atouts et ils doivent le retrouver mais je pense que c’est déjà trop tard. En plus quand je vois leur réaction à chercher la confrontation, encore j’ajouterais, car ça dure depuis des mois voire des ans, je me dis qu’ils finiront tous sur le carreau car ils n’ont pas eu l’intelligence de prendre les bonnes décisions, d’avoir eu une attitude conciliante et raisonnée sur leur présent et leur avenir.
    Ils doivent redevenir compétitif en diminuant leur coût et faire baisser le prix de leur pièces. Ils doivent augmenter le nombre de robots en usine et l’automatisation des pièces et assurer un service de qualité sans aucune faute vis à vis de leur client. Et ainsi ils regagneraient Renault mais aussi d’autres clients.
    Se séparer de plusieurs centaines de personnes pour n’en garder qu’une bonne centaine c’est douloureux, extrêmement, mais c’est cela où c’est tout le monde qui meurt.
    L’entreprise a de l’avenir car il y a des locaux, des personnes qualifiées et competentes et qu’avec de l’investissement sur de nouveaux robots et système d’économie d’énergie, elle pourrait durer encore de très longues annees et trouver une nouvelle splandeur mais elle doit aujourd’hui se fait violence et faire de la casse sociale ou il sera trop tard. Et c’est à elle de le faire, ce n’est pas à Renault de le faire pour elle. Ils ne sont pas mariés, ni parent et enfant, Renault n’a aucune obligation et ça la Manufacture du Poitou doit le comprendre et l’intégrer pleinement.

    1. « Ils ne sont pas mariés, ni parent et enfant, Renault n’a aucune obligation » >> Alors en fait oui et non…ces ateliers sont nés de la volonté des constructeurs français à une époque de récupérer les fonderies (Bretagne, Poitou, etc.). Et comme ils étaient les clients quasi exclusifs, ils sont, de fait, en droit du travail, avec un lien de subordination.
      On a le même souci avec des autoentrepreneurs (microentrepreneurs) qui travaillent exclusivement pour un employeur. En cas de litige, l’administration du travail requalifie quasi à chaque fois en CDI…

      1. C’est vrai, mais Fonderie du Poitou a été créé il y a 43 ans déjà, ils ont eu le temps de prendre leur indépendance. Ils ont travaillé pour Fiat pendant un temps.

        1. @Beniot9888 : oui je le sais bien. Et il y a des exemples d’usines qui ont su se sortir du giron d’un constructeur. Mais, par facilité, ou par manque d’opportunité, de vision de l’avenir, ou de savoir-faire, nombre d’ateliers/usines sont restés avec 80% du CA ou plus dépendant d’un constructeur.

          En 2019, on parlait déjà de FPF et FPA. Mais aussi de Steva à Bessines sur Gartempe : https://www.leblogauto.com/2019/02/fonderie-fpf-vienne-demande-redressement-judiciaire.html
          https://www.leblogauto.com/2019/04/emboutisseur-steva-haute-vienne-ex-fonderie-poitou-interesse.html

          Steva, ex usine crée par la Cogema pour compenser la fermeture des mines d’uranium du Limousin, était moins dépendante de PSA, mais quand même.
          L’emboutisseur a été repris et de nouveaux créneaux (hors automobile d’ailleurs) ont été trouvé (on touche du bois et de la peau de singe comme on dit) et cela tient.
          Mais c’est un mouvement perpétuel…il faut trouver à chaque fois de nouveaux débouchés « au cas où »…et cela pose alors un autre pbm, si on trouve un nouveau débouché mais que l’ancien continue, alors il faut recruter (pas simple dans ces coins) et l’entreprise peut alors dépasser une taille critique qui fait que le moindre trou d’air se paye cash.

          Ici, on touche un point sociologique et idéologique aussi…les grands groupes doivent-ils être « patriotiques » et fournir de l’emplois à ces petites structures régionales ?
          En gros, libéralisme ou « communisme » (pas au sens politique mais économique) ?

          1. j aime ces commentaired anti syndicaliste mais ils ne relevent pas l. envoi de la production en Turquie… On repassera sur le « made in france » vendu par renault et la RSE.

            Il faut aller un peu plus loin que les carcans politique

          2. Le.sujet c’est cette usine française. Pas la Turquie.
            Il n’y a pas d’envoi de la production en Turquie vu que Renault n’est pas propriétaire de la manufacture du Poitou. Ce n’est donc pas une délocalisation.
            Renault a juste changé de fournisseur, un fournisseur plus compétitif malgré le fait qu’il ne soit ni français ni proche mais les qualités de ce fournisseur turque dépasse largement ces handicaps car le fournisseur français n’est plus du tout au niveau que ce soit en terme de prix mais aussi en terme de rapports client qui a été complètement détériorés.

            Toi, quand tu achètes ton électroménager chez ton commerce du coin, tu n’as pas envie d’être lié. Tes autres achats tu les feras chez eux s’ils restent compétitifs et si ton rapport avec eux continuent de se passer bien mais à tout moment tu peux aussi faire tes achats ailleurs parce que tu es un client et que tu es libre de choisir les produits que tu veux, quand tu veux et surtout au prix qui te convient le mieux.

            C’est pareil pour Renault quand il choisit ses fournisseurs. Il veut être libre de négocier avec d’autres et de faire jouer la concurrence pour son propre bénefice et celui de ses clients.
            Il n’a aucun engagement moral avec cette manufacture. Elle était un de ses fournisseurs, elle est dans le monde du commerce donc du libéralisme. Elle sait qu’il y a de la concurrence, en tout cas elle serait stupide de le découvrir qu’à la fin et de plus cette manufacture ne se serait pas gênée de vendre sa production à une autre société que Renault si elle avait trouvé un client qui payait mieux.
            Donc elle n’a pas à reprocher à Renault, ce qu’elle fait elle même avec ses propres fournisseurs (elle fait jouer la concurrence entre eux et tire sur les prix), et elle n’avait pas à se mettre dans cette situation désolante et déplorable.
            Quand je l’entends demander à Renault de lui payer ses nouveaux materiels de production pour être compétitive sur sa fabrication future de carters hybride, je tombe à genoux.
            C’est au client de financer son fournisseur pour lui permettre de le sortir de l’ornière ! Mais looll !
            Si Renault fait ça , ce n’est plus un client mais sa filiale de fait.
            Aucun client ne paie les achats de nécessité de ses fournisseurs. C’est invraisemblable sinon c’est ce qu’on appelle du maître chantage, de la subordination.
            Or là c’est le fournisseur qui est le maître chanteur aupres de son client. WTF.

            Bref il s’agit juste d’un problème de remise en question de la part de ces syndicalistes qui refusent d’admettre la réalité.
            Ils appartiennent à une société qui n’est pas une filiale de Renault et ils voudraient que ça soit le cas quand ça les arrange alors que comme j’ai dis ils seraient les premier à vendre leur production à n’importe qui s’ils payaient mieux que Renault pour les mêmes quantités et puis ils se gênent pas eux même de jouer sur les prix et de changer leur prestataires si les tarifs ne peux conviennent plus.

            Il faut savoir accepter ce qu’on fait aux autres. Il fait savoir reconnaître ses erreurs et tout recommencer. Il faut savoir dire stop quand les choses prennent une ampleur toxique. Il faut savoir se remettre en question quand on est une entreprise privée qui perd en compétitivité année après année. Il faut savoir accepter le jeu de la concurrence pour soi même et non pas que pour ses fournisseurs. Il faut savoir renoncer et perdre au lieu de s’entêter et réclamer. Enfin il faut savoir être juste et honnête avec soi même, avoir aussi de l’orgueil plutôt que de faire l’autruche, la tête de mule et baisser son froc.

          3. Aucune société ne peut se contenter d’être dépendant d’un seul client sinon ce n’est plus une société indépendante mais une filiale.

            Tout gérant se bat pour avoir des clients, en avoir le plus possible et quand un client fait une grosse commande et que ça en devient régulier, le gros client ne doit pas devenir le gérant de l’ombre.

            Je pense aux exploitants agricoles qui vendent une très grosse partie de leur production à une coopérative privée et qui ensuite sont pieds et poings liés quand celle-ci demandent de baisser leur prix sinon elle va acheter ailleurs.

            À la base ces exploitants n’ont pas créé ou repris un exploitation pour travailler pour un client mais pour excercer un métier et en vivre et trouver des clients pour vendre leur production.
            S’ils se mettent sous le joug d’un seul client, c’est de leur faute et de leur plein gré.

            A la base ils sont super contents de se trouver un gros client qui leur prendra une grosse part de leur production ce qui leur évite d’aller chercher plein de petits clients et de courir toute l’année pour vendre leur production et leur stocks.

            Mais ils savent très bien que de la première grosse commande qui était un vrai cadeau de Noël ils ne doivent pas devenir ensuite les rennes du père Noël en se faisant harnaché et maltraité pour assurer le juteux commerce du père Noël.

            Donc le problème n’est pas tant de devoir trouver de nouveaux débouchés pour se créer des portes de sorties en cas d’arret de la production principale causé par la perte du gros client, homme providentiel devenu père fouettard.
            Les sociétés fournisseur ne doivent jamais devenir les clients de leur propres clients. C’est ça le vrai problème.
            Et pour cela elles doivent continuer à agir vis à vis de leur gros clients comme elles l’ont fait au début quand elles ont obtenus leur premier gros contrats et s’il n’y a pas entente,tant pis.

            Une société doit être libre de travailler pour qui elle veut et un client doit être libre d’acheter chez qui il veut. Quand cette liberté est perdue ou dévoyée, c’est en premier lieu au fournisseur de se remettre en question au lieu de mettre tout sur le dos de son client devenu son banquier, son professeur, son samaritain et son guide, bref son employeur par accoutumance.

          4. Ces ateliers/usines ont été ainsi créés…
            Mais peut-être ne connaissez-vous pas l’historique de ce tissu économique.

            Votre exemple de l’agriculteur est le même…les agris se sont réunis en coopératives. Elles leur appartenaient mais ce n’était pas leur métier.
            Quand les géants de l’agroalimentaire leur ont proposé de racheter les coopératives, ils ont dit oui car il y avait la promesse que rien ne changerait.
            Vous allez me dire, mais qu’ils ont été cons de le croire…et c’est de leur faute intégrale s’ils ne savent pas aller chercher un autre client…

            Ces ateliers ou usines n’ont pas été créés par l’opération du saint esprit ni n’ont trouvé les constructeurs comme clients par hasard.
            Ils ont été créés par ceux-ci ou rachetés à un moment ou un autre.
            Alors on peut toujours dire qu’ils ont été naïfs ou je ne sais quoi de croire que le constructeur continuerait de leur passer commande et qu’ils auraient dû aller voir ailleurs.
            Mais c’est méconnaître leur histoire. 😉

      2. Il y a une énorme différence et c’est ce qui fait cette comparaison fausse selon moi c’est de dire que des micro entrepreneurs qui sont en fait des personnes physiques qui travaillent à leur comptes et une entreprise qui compte plusieurs centaines d’employés.

        Dans le cas du micro entrepreneur, bien souvent, il a créé son compte d’entreprise uniquement parce que la société donneur d’ordre ne veut pas embaucher des personnes sous le statut de salarié et donc ’embauche’ sous le statut de l’auto-entrepreneur en disant à la personne qu’elle a convaincu de travailler avec elle, de se mettre auto entrepreneur et ensuite elle pourra accéder à ses outils de travail et même aussi à ses locaux.
        Là, évidemment, la requalification de ce statut vicié en CDI par des juges est cohérent.

        Par contre là, il s’agit d’une boîte qui n’est pas une filiale de Renault et qui n’a pas été crée pour permettre à Renault de fabriquer des pièces métalliques. Elle fabriquait déjà des pièces dans la sidérurgie et c’est justement parce qu’elle existait et était apte à fabriquer des pièces pour ses propres véhicules que Renault l’a retenu comme fournisseur.
        Elle a toujours été un fournisseur de Renault, pas une filiale.

        Pour ce qui est du fait que la manufacture avait un lien de subordination avec Renault. Je ne suis pas d’accord.
        Renault ne leur a pas proposé de contrat d’exclusivité avec elle. Renault était un client, un commanditaire même vu l’importance du chiffre d’affaire qu’il génère pour l’entreprise du Poitou mais il est toujours resté à sa place de client.
        Il négociait les prix d’achat évidemment comme tout client, il chouinait aussi sur la qualité des produits aussi comme tout client mais Renault n’agissait pas comme gérant ou comme maison mère.
        C’est la différence avec un patron d’une boîte qui engage des auto entrepreneur où il agit comme un gérant vis à vis d’eux en leur disant comment ils doivent bosser, ce qu’ils doivent dire et faire, ce qu’ils doivent vendre, comment et combien et à quel tarif et s’ils ne sont pas contents les auto entrepreneurs alors le patron de la boîte ne travaillent plus avec eux, il n’a pas besoin de les licencier, c’est justement pour ça qu’il les a pris comme auto entrepreneur.
        Donc rien à voir avec la manufacture du Poitou et Renault

      3. « ces ateliers sont nés de la volonté des constructeurs français à une époque de récupérer les fonderies »
        Oui, sauf que vous oubliez de préciser que ce n’était pas la volonté de Renault, mais celle du gouvernement de l’époque qui voulait redynamiser la sidérurgie dans une région sinistrée. C’est René Monory qui en 1978 a plus ou moins contraint Renault à délocaliser l’activité fonderie basée à Billancourt dans la Vienne, alors que Renault voulait en fait la fermer.
        Ensuite mais vous racontez n’importe quoi, mon prof de droit du travail doit se retourner dans sa tombe! Le lien de subordination est clairement établi par la jurisprudence de la cour de cassation (Cass. Soc. 13 novembre 1996, n° 94-13187) : « l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné » .
        Il n’y a pas de lien de subordination en droit du travail entre un fournisseur et son client: la jurisprudence n’a jamais eu d’interprétation aussi extensive, même si il n’y avait qu’un seul client, à moins que ce client ait un pouvoir direct sur l’exécution de l’entreprise, ce qui n’est pas le cas ici. Renault a revendu les fonderies du Poitou en 1998! Et ils étaient libres de se diversifier ou chercher d’autres clients en parallèle.
        L’exemple que vous évoquez sur les auto-entrepreneurs n’est pas non plus pertinent car il est incomplet.
        En effet, la jurisprudence toujours elle a établi deux critères cumulatifs : d’abord effectivement un client unique, mais à la condition que soit le client lui interdise de se diversifier, soit qu’il lui soit quasiment impossible de se trouver d’autres clients. C’est un peu périlleux d’affirmer que le premier critère est rempli.
        Le second critère suppose un lien de subordination selon l’arrêt de 1996.
        Comme Renault n’a aucun pouvoir de sanction ou d’exécution sur les employés de la fonderie, votre comparaison ne tient pas la route une seule seconde.
        Le lien de subordination on l’étudie en première année de droit, je vous invite à prendre des cours…
        Last but not least : Renault a revendu les fonderies du poitou en 1998. Ils avaient donc du temps pour se diversifier.

  2. Dans l’autre article ils parlent de 2000 départs et 2500 arrivées d’ici 2024 chez Renault, y’a qu’à transvaser ces 360 dans les 500 de différence.

    C’est une boutade^^ quoique.

  3. Merci à Henley et Greg de mettre les points sur les i après cet article qui prend plaisir à donner seulement le point de vue de la CGT.

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