Renault a annoncé mercredi être en discussion avec « six acquéreurs potentiels » en vue de la reprise de la Fonderie de Bretagne, qu’il a mise en vente.
Installée à Caudan, près de Lorient, depuis 1965, le site emploie 315 salariés. Y sont fabriqués des bras de suspension, des collecteurs et coudes d’échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesses.
Renault : discussion pour « assurer le meilleur avenir » pour de la Fonderie de Bretagne
« Renault Group est aujourd’hui en discussion avec six acquéreurs potentiels, dont cinq ont déjà visité le site » et trois de ces « acquéreurs potentiels ont déjà adressé une offre indicative », annonce ainsi le groupe automobile. Ajoutant qu’il allait examiner les offres reçues à ce jour et celles à venir « afin d’identifier celle qui garantit le meilleur avenir pour le site et ses emplois ».
CSE extraordinaire
Ces annonces ont été faites lors d’un CSE extraordinaire au cours duquel la direction a présenté « le bilan de la première phase de recherche d’un acquéreur » et informé les représentants des salariés sur les prochaines étapes.
« Compte tenu de l’intérêt exprimé par d’autres entreprises, les offres qui pourraient être formulées seront également examinées.
Les salariés demeurent dans l’incertitude
Pour Maël Le Goff, délégué CGT, les salariés sont « toujours dans la même incertitude » à l’issue de cette réunion.
« Ca ne nous rassure pas. On n’a eu aucun nom (des repreneurs potentiels, ndlr) et aucune réponse à nos questions : quel volume de travail, le volet social ou le business plan. On n’a eu aucune réponse (…). On sait seulement que, parmi les trois qui ont fait une offre indicative, il y a un industriel qui nous a l’air d’avoir une offre sérieuse », a déclaré le syndicaliste.
« Pour les salariés, c’est le flou total. Certains ont déjà quitté (la Fonderie) et on ressent déjà une perte de compétences », a relevé M. Le Goff, exprimant son inquiétude face à ce qui lui apparaît comme une absence de perspective claire.
Notre avis, par leblogauto.com
Alors qu’en mai 2020, Renault et syndicats annonçaient fièrement que le spectre de la fermeture s’éloignait de la Fonderie de Bretagne, la (le) Covid, la crise automobile et les problèmes financiers que tous ces facteurs ont engendré seront passés par là. Contraignant le constructeur à trouver du cash.
A l’été 2020, Renault avait au final lancé une revue stratégique de l’usine. Selon ses conclusions, le site doit « diversifier ses activités et poursuivre la réduction de ses coûts de production ». Arguments invoqués par la direction de Renault : « les évolutions de l’automobile vers des véhicules plus légers, la concentration des acteurs dans le secteur des fonderies et le déploiement du plan d’économie du groupe ».
A la suite de cette revue stratégique, la direction du groupe a présenté au comité social et économique (CSE) de l’usine en mars 2021 un projet de recherche d’un repreneur. Selon elle, cette voix semble être celle la «plus à même de pérenniser les activités et les emplois et d’adapter l’outil industriel aux évolutions du secteur ».
Dès le printemps 2020, l’épée de Damoclès planait toutefois sur le site. Le patron de Renault, Jean-Dominique Senard avait déclaré que l’usine bretonne n’avait « pas vocation à rester dans le groupe Renault ».
Le constructeur était pourtant installé à Caudan depuis 1965 … Y sont fabriquées des pièces de sécurité et des pièces pour les moteurs et les boîtes de vitesses, qui équipent aussi des BMW. En 1999, le groupe automobile avait revendu l’usine à Teksid-Fiat, avant de la reprendre en 2009.
En mars, les salariés de la Fonderie de Bretagne avaient entamé un mouvement de grève qui avait duré deux mois pour demander leur maintien dans le groupe Renault.
Fin septembre, la direction a promis aux salariés des volumes de production jusqu’en 2022.
Sources : AFP
Je me demande si parmi les intéressés il y’a FAURECIA ??? 😮
Sinon les allemands déclarent la guerre à Stellantis et semblent insatisfaits de la gestion d’Opel …