Fisker sans sauveur, bec dans l’eau d’ici peu ?

Suite à une nouvelle chute de l’action, cette dernière a été temporairement suspendue par le NYSE avant de stopper les échanges complètement. Il faut dire que la cotation n’était plus que de 0,09 dollars, autant dire : « peanuts ». Depuis des semaines, on prêtait à Fisker des discussions avec un constructeur qui reste toujours un mystère. Si Nissan a été désigné comme ce sauveur potentiel, rien n’a été confirmé.

En revanche, ces discussions ont visiblement échoué et cela pousse Fisker à changer son fusil d’épaule. Sauf que les solutions se réduisent comme peau de chagrin. Fisker pourrait tenter de négocier un rachat de dette, ou une autre restructuration pour tenter de continuer l’aventure. La production de l’Ocean est stoppée pendant ce temps.

Mais, Fisker devrait être poussé très rapidement à se placer sous le chapitre 11. C’est un moyen de se protéger, de se mettre « en faillite », ce qui n’a pas le même sens qu’en France. Cela permet à l’entreprise de mettre en pause les demandes des créanciers et de lancer des négociations sur la dette et le capital.

De $28,50 à $0,09 en trois ans

Pour Fisker, les discussions avec le constructeur mystère devaient permettre de lever 150 millions de dollars sous forme de prêt convertible (convertible note en anglais). Le constructeur est désormais un peu comme en cessation de paiement si on veut faire une comparaison avec la France. Cela ne signifie pas forcément que Fisker va mettre la clef sous la porte. En revanche, il y a urgence désormais.

Les néo-constructeurs de véhicules électriques n’arrivent décidément pas à imiter Tesla qui est en gros le seul (hors Chine) à avoir conservé la confiance de ses investisseurs durant les années où il flambait du cash mois après mois. Pour Fisker, les ennuis réels ont commencé en 2023 avec des alertes, et une mise en pause des investissement des futurs projets en attendant son sauveur. Un « red flag » qui fait fuir pas mal d’investisseurs potentiels.

Pourtant, Fisker semblait avoir un modèle plus pérenne et moins « brûleur de cash » que Tesla a fait en passant par Magna plutôt que de construire ses propres usines. Un risque moindre qui n’a visiblement pas payé. Pour Henik Fisker, ce ne serait pas la première faillite.

(4 commentaires)

  1. La grosse différence avec Tesla c’est un E.Musk qui rassurait les investisseurs et 2 le réseau de recharge que possède Tesla qui lui vaut de l’argent et rassure un investisseur.

    1. on peut dire aussi 3 une volonté d’expansion et d’industrialisation sans limite. le contraire de Fisker qui n’ayant pas les ressources financières pour bâtir une ligne de production c’est appuyé sur Magna. du coup pas vraiment le même potentiel de développement
      et 4 Fisker est un suiveur, maintenant tous les constructeurs (ou presque) font des bons VE. plus aucun attrait de la nouveauté, il suffit de voir le cours de bourse de Tesla qui fluctue avec le marché alors qu’il gagne des tombereaux de cash quand auparavant le cours montait en flèche alors qu’il en cramait tous les jours…

      bref mauvais timing pour Fisker et to small to survive..

  2. La proposition de Fisker semble pourtant plus lucide (sic) que d’autres en effet.
    Bon, la Lucid me fait de l’oeil mais l’Ocean est un des rares SUV à susciter mon intérêt.

    Océan, bec dans l’eau… Il a fallut chercher hé !

  3. C’est pas compliqué, seuls les très riches se lançant dans l’industrie ont réussi, comme John Bloor quand il a relancé les motos Triumph et Musk. Parce que leur richesse leur permet de tenir en attendant les premiers bénéfices et ça leur permet d’avoir plus facilement la confiance des banques pour obtenir des prêts.
    Cette histoire d’investissement de Nissan dans Fisker me paraissait plus qu’hasardeuse, je pense que les japonais ont d’autres chats à fouetter que de dépenser des millions dans une danseuse.

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