Après avoir par le passé évoqué l’hindouisme et le bouddhisme avec la Karma, Henri Fisker nous emmène vers le Japon des samuraïs avec ce concept de Fisker Ronin. Le ronin est un samuraï sans maître, une sorte de « paria » et de rebelle dans la société féodale japonaise. On ne sait pas si inconsciemment il s’agit de se rebeller contre la dominatrice Tesla, mais Fisker affiche ses ambitions, alors que le SUV Océan est sur le point de commencer sa carrière, prometteuse au regard des pré-commandes. Ironiquement, c’est par un cabriolet, le Roadster, que Tesla avait commencé à se faire connaître. Et comme pour lui couper l’herbe sous le pied, alors que le géant californien s’apprête à relancer son propre cabriolet sportif, Fisker annonce du très lourd. Le « super GT convertible » a pour ambition de devenir le « flagship », le vaisseau amiral et porte-étendard d’une marque bien ambitieuse.
Un design réussi
La carrosserie de la Ronin ne passe pas inaperçue, avec ses roues de 23 pouces en fibre de carbone et surtout son toit rigide rétractable. Cette Ronin, qui peut accueillir 5 personnes, chose rare pour un cabriolet, promet de conjuguer le plaisir du monde des convertibles avec des performances bluffantes de supercars. Le design est réussi et assez particulier, avec un cabriolet aux lignes fluides, dont les proportions sont bien travaillées, des flancs sculptés, appuyés par des épaulements de roues marqués, mais duquel une fois son toit retracté, émane une personnalité plus baroque. Les portes avant en élytre s’ouvrent électriquement tandis que les portes arrière, positionnées de manière antagoniste, donnent à ce Ronin, surtout quand son toit est retracté, des allures de Mazda RX-8.
1000 chevaux et 1000 kilomètres ?
Henrik Fisker, président et chef de la direction de la société, a déclaré que leur objectif avec le Ronin était de créer une « voiture de grand tourisme classique, mise à jour pour le 21e siècle et conçue pour les clients qui souhaitent conduire de Los Angeles à Napa Valley sur une seule charge ou prendre l’autoroute à grande vitesse sans se soucier de la capacité de la batterie. »
La supercar électrique sera basée sur un châssis à cadre spatial unique en aluminium, intégrant les cellules de la batterie. La capacité de la batterie n’a pas été divulguée, mais l’autonomie visée est de presque 1000 kilomètres. Pour l’intant, on ne sait rien du groupe motopropulseur électrique mais a promis une puissance combinée de plus de 1 000 ch permettant une accélération de 0 à 100 Km/h en « environ 2 secondes » et une vitesse de pointe de 275 Km/h. Des chiffres vertigineux, sur le papier.
Pour l’intérieur, on doit se contenter pour l’instant de rendus 3D qui suggèrent un intérieur à la fois futuriste et minimaliste. Quasiment tous les boutons ont disparu et l’accès aux différentes fonctions et commandes se fait via l’immense tablette verticale de 17,1 pouces installée au centre de la planche. Il y aura une utilisation intensive de matériaux recyclés et durables à l’intérieur de l’habitacle, faisant prétendument de la Ronin « la supercar la plus durable au monde ». Bon, on commence à connaître les éléments de langage dans ce domaine…
Maintenant que l’annonce est faite, attendons de le voir mis en production.
Le lien vers la présentation :
https://www.youtube.com/live/lETXC9S6S54?feature=share
L’Alaska risque d’être un gros morceau. J’adore Houdini.
Superbe design extérieur, mais quelle horreur à l’intérieur, sauf si on aime la SF.
Tout est fait pour détourner l’attention du conducteur.