Nous évoquions hier le roadster Ronin, qui ambitionne d’être le porte-étendard de la marque Fisker, mais le constructeur californien a dévoilé en réalité une future gamme de quatre véhicules (Ocean compris) qui devraient entrer en production d’ici 2026. Fisker affiche de grandes ambitions, que ce soit en terme de performances, de suite logicielle ou encore de production durable. Sans doute de quoi attirer de nouveaux investisseurs, mais reste à savoir si tout cela est tenable en si peu de temps.
Alaska, le pick-up
Le lancement le plus surveillé est le pick-up électrique à quatre portes Fisker Alaska, qui doit rivaliser avec les stars du segment que sont les Ford F-150 Lightning, Chevy Silverado EV, Tesla Cybertruck, Rivian R1T, etc. Le modèle, qui partage l’architecture du SUV Ocean, a été conçu selon Fisker pour être la « camionnette électrique la plus légère » au monde et la camionnette la plus durable en général, Henrik Fisker la décrivant comme «la Ferrari des camionnettes », rien que ça. Avec une plate-forme déjà disponible, c’est celui qui est le plus à même de rejoindre rapidement les chaînes de production.
Grosses roues, garde au sol importante, face-avant massive et sportive avec des LED agressives, ailes élargies, l’Alaska est officiellement annoncé avec une autonomie comprise entre 370 et 547 kilomètres, mais pour l’instant, on ne sait rien sur la batterie et les capacités off-road. On se méfiera donc des effets d’annonce, surtout que les capacités de charge et de tractage des pick-up à batterie sont sujettes à caution.
Ce pick-up Alaska propose une vitre arrière descendante dans la paroi métallique qui constitue l’avant de la benne, celle-ci pouvant ensuite s’escamoter dans le plancher.En rabattant les sièges, on a un espace d’une longueur de 2,28 m, ou plus qu’il n’en faut pour mettre un lit. Et si on roule en gardant l’ouvrant arrière de la benne abaissé, la longueur peut atteindre 2,80 m.
Le crossover sans PEAR et sans reproche ?
La Personal Electric Automotive Revolution (PEAR ) de Fisker est un crossover électrique conçu pour la ville. Le véhicule dit « durable » est basé sur une nouvelle architecture SLV-1, avec une carrosserie compacte et une tenue de route sportive. Là encore, pas de fiche technique. Fisker promet beaucoup de praticité pour la taille, avec un spacieux intérieur modulaire à six places.
Le design est original et se caractérise par un un pare-brise enveloppant et des montants avec un angle très prononcé à leur base, alors que les vitres de custode sont affleurantes et rejoignent le toit. Le Pear est équipé d’un hayon baptisé « Houdini » car, comme le magicien, il est capable de disparaître. La lunette arrière peut coulisser dans sa partie carrossée, qui à son tour peut glisser électriquement dans le bouclier. L’ouverture du coffre efface ainsi quasiment toute contrainte d’encombrement. Un second espace de chargement se trouve sous le capot avant. Le processus de production du véhicule est censé utiliser 35 % de pièces en moins par rapport aux véhicules électriques concurrents, ce qui doit contribuer à un prix de départ attractif inférieur à 30 000 $.
Pour le SUV Ocean, Fisker a dévoilé un package tout-terrain Force E qui avait été présenté en avant-première en mai 2023. La Force E sera disponible pour les versions Ultra et Extreme AWD de l’Ocean, soit en option montée en usine, soit en tant que pack complémentaire. Il comprend des roues de 20 pouces chaussées de pneus adhérents de 33 pouces, une suspension améliorée avec de nouveaux amortisseurs et une garde au sol plus élevée, des plaques de protection avant et arrière et une protection de soubassement. Outre les quatre véhicules électriques , la société a également annoncé la plate-forme informatique centrale Fisker Blade, censée réduire la complexité des futurs véhicules, à commencer par le PEAR.
Pear ? L’analogie de la R4 avec une poire à l’époque ne lui a pas fait grand bien.