Fiesta 1988 vs Fiesta 2008 : un peu d’histoire… (1/4)

Par un jour de novembre 1988, ma Fiesta MK II 1,1 CL quittait sa chaine de Cologne. Comment est-ce que les citadines ont évolué depuis? Pour y répondre, je vais la comparer à sa descendante, une Fiesta MK VII 1,25 Trend.

Pour commencer, revenons sur l’historique de la Fiesta.

Dearborn, début des années 70. Après le choc pétrolier, Ford est persuadé que l’avenir est aux petites voitures. Pour la énième fois, « l’ovale bleu » a l’idée d’une voiture « mondiale » (traduction: capable de plaire des deux côtés de l’Atlantique) très économique.

Hélas, la peinture deux tons et la blonde platine ne dépassera pas le stade des premiers dessins.

Elle aurait du s’appeler Bravo. C’était le nom sur lequel le service marketing s’était mis d’accord. D’après la légende, Henry Ford II (alors PDG de la marque fondée par son grand-père) aurait débarqué et dit: « Ca sera Fiesta. – Mais on avait dit que… – CA SERA FIESTA! – D’accord, monsieur Ford. »

En 1978, la Ford Fiesta débarque aux Etats-Unis. Notez les légères différences.

En 1979, peu après que la millionième Fiesta sorte de chaîne, Ford s’engage officiellement au Monte-Carlo. L’épisode n’est pas resté gravé dans les mémoires, malgré deux pilotes célèbres: Roger Clark et Ari Vatanen (navigué par un certain David Richards…)

En 1983, la Fiesta est sérieusement reliftée pour devenir la MK II. Elle n’est plus vendue aux Etats-Unis depuis 1981 et les ventes commencent à plafonner.

Grâce au service « archives » de Ford, on peut (re)découvrir certains modèles, comme cette Barchetta sur base Fiesta. Elle est contemporaine de l’arrivée de la MK II. On dirait vaguement une Mercury Capri.

Ceci n’est pas une Fiesta. Dés 1988, Ford USA veut de nouveau avoir une citadine dans sa gamme (suite à l’éphémère succès de la Yugo?) Il se tourne vers la Corée et la Kia Pride, qui devient « Ford Festiva ». Ses ventes (ainsi que celles de l’Aspire, qui la remplaça) furent modestes.

En 1989, une Fiesta totalement inédite apparait, la MK III. L’Auto-Journal crie au plagiat de la 205. C’est la première Fiesta disponible en 5 portes.

Pour marquer le coup, Ghia avait présenté la Fiesta Urba, qui avait 1 portes d’un côté et 2 portes de l’autre (comme une Mini Clubman, mais en pratique.)

En 1995, la MK III cède sa place à la MK IV. Il s’agit d’un lifting profond, avec de nouveaux moteurs. Mais cela ne reste qu’un lifting.

Au milieu des années 90, Mazda se rapproche de Ford. Pour sceller cette union, Mazda lance en 1996 une 121 qui n’est qu’une Fiesta MK IV avec des logos Mazda. Pas zoom zoom. Heureusement, dés 1998, cette anomalie disparait des concessions.

Nouvelle évolution en 1999 avec la Fiesta MK V.

La Fiesta eu une carrière discrète. Surtout en France où l’importateur a bien compris qu’il ne pouvait rien faire face aux productions nationales. Donc je suis un peu à court d’anecdotes.

En 2001, après 12 ans et 2 liftings, la Fiesta cède enfin la place à un modèle inédit, la MK VI.

Ford tenta de vendre la MK V en Chine, en version 4 portes et 5 portes. Mais sa joint-venture, ChangAn-Ford, faisait dans la monoculture Focus. La Fiesta MK V disparut des chaines Chinoises dans l’indifférence générale. Mais c’est bien connu, le malheur des uns fait le bonheur des autres. ChangAn récupéra l’outillage de la MK V 4 portes et lança la Fenghua sous la marque Landwind.

Enfin, la Fiesta MK VII lancée cette année. L’histoire n’étant qu’un éternel recommencement, Ford songerait à l’exporter aux Etats-Unis

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