Fiat cherche à rapidement finaliser la fusion avec Chrysler afin de réaliser plus d’économies, et accéder aux liquidités du groupe américain. Dans l’idéal, Sergio Marchionne espère conclure l’affaire avant la fin de l’année. Il lui faudra pour cela lever environ 3 milliards d’euros, valeur estimée des 38,5% qui manquent. Le groupe italien ne souhaite pas piocher dans ses réserves de liquidité pour réaliser l’opération et doit donc trouver d’autres sources de financement.
Mais il sera nécessaire auparavant de trouver un terrain d’entente avec l’UAW sur la valeur des parts. Fiat propose 139,7 millions de dollars par tranche de 3%, le syndicat en veux 342… L’affaire portée devant les tribunaux a d’ailleurs connu aujourd’hui ses premiers résultats avec l’audience du juge Donald Parsons Jr. Comme attendu, pas de jugement rendu ce jour, mais des observations, qui ne sont pas vraiment en faveur de Fiat. Le juge a en effet indiqué plutôt pencher en faveur de l’UAW, et ne pas pouvoir accéder aux demandes de Fiat en l’état.
Selon lui la formule de calcul de la valeur n’est pas assez compréhensible, d’autant que les deux parties n’utilisent pas les mêmes bases comptables. Le juge a indiqué qu’il serait normal de payer les parts à leur juste valeur du marché. Sous entendu, l’offre de Fiat n’est pas raisonnable. Le juge va faire à présent appel à des experts comptables, mais n’a donné aucune indication sur une date de jugement. Le but est aussi d’amener les deux parties à un accord à l’amiable.
Source : Automotive News