FIAT 600e : le retour de Turin sur le segment B

Quel positonnement ?

Le constructeur turinois ressort ainsi un nom emblématique, puisque la première Fiat 600, produite entre 1955 et 1969, fut un succès planétaire, avec presque 5 millions d’exemplaires vendus dans le monde en comptant la 600 originelle et ses avatars sud-américains, d’Europe de l’est ou encore asiatiques. C’était un modèle qui avait été développé très vite par FIAT pour proposer un modèle économique de remplacement à la 500 Topolino, en attendant ‘l’arrivée de la 500 en 1957. La 600 a donc symbolisé également à cette époque le « miracle économique italien », qui a sanctifié la Dolce Vita, largement mise en avant dans la communication récente, et la motorisation du peuple.

Le nouveau modèle prend-il la place de la 500X, un modèle que la maison turinoise a décidé de ne pas renouveler ? Oui et non. Il fait certes office de version « crossover » de la 500E, et donc à vocation à prendre la relève de la 500X, d’autant que la 600E est basée sur la même plate-forme CMP que le Jeep Avenger, mais Fiat elle-même la positionne plutôt comme un véhicule de segment B, ce qui en ferait donc une sorte de citadine polyvalente surélevée, l’héritière de la Punto en somme avec des talons.

La nouvelle FIAT 600e est initialement lancée en tant que VE, tandis qu’« un groupe motopropulseur hybride viendra compléter la gamme à partir de mi-2024 », comme indiqué dans l’annonce de sa présentation. La voiture est disponible en 2 versions , la 600e La Prima et la FIAT 600e RED plus « économique », avec sa couleur rouge caractéristique (elle sera également disponible en noir et blanc).

Mignonne, mais pas révolutionnaire

D’une longueur de 4,17 m, la 600e est plus petite qu’un Captur et rend 9 centimètres à la 500x thermique, qui ne disparaît pas du catalogue d’ailleurs. Par rapport à la 500e, sa silhouette allongée a un caractère plus affirmé et dynamique, avec des montants arrière un peu plus inclinés, la « signature » chromée à l’avant et sur les côtés et de nouveaux deux à LED.

On trouve désormais cette signature visuelle caractéristique, avec des optiques ovales principaux scindés en deux par la ligne de capot, la partie supérieure étant un arc LED en « paupière », alors que la partie inférieure est pleine, ce qui lui donne un regard un peu à la Snoopy. Le bouclier avant a quant lui été redessiné et comporte des aérations spécifiques en partie inférieure et partie supérieure, tandis qu’il intègre le capteur du régulateur de vitesse adaptatif (ACC). A l’arrière, on remarque l’astucieux E apparent à travers le design du bloc optique, dans lequel les clignotants sont intégrés par une ligne de diodes horizontale. Mais, globalement, ce 600E s’avère assez classique.

L’aspect élégant est rehaussé par les jantes surdimensionnées, qui atteignent toutes 18 pouces, les tabliers et les passages de roues noirs mats, tandis que son « identité » italienne est confirmée par la présence du drapeau italien sur le pare-chocs arrière en surimpression du 600 gravé dans le moulage. De plus, il existe de nombreux autres détails en noir brillant et des accents chromés.

L’intérieur, astucieux malgré une petite taille

À l’intérieur, qui ressemble là aussi à celui de l’Avenger, FIAT a tout de même veillé à reprendre les codes stylistiques de la 500 avec son agencement un brin « vintage » et ses rondeurs, le combiné d’instruments numériques mesure 7 pouces et l’écran d’infodivertissement mesure 10,25 pouces. Vous pouvez choisir entre 8 couleurs différentes pour l’éclairage de la cabine.

Petite taille du véhicule oblige, le coffre dispose d’une contenance de seulement 360 ​​litres, quand son cousin Peugeot e-2008, plus long de 13 cm, offre 434 l mais les concepteurs ont été plutôt astucieux à l‘intérieur. En l’absence de console centrale, les passagers peuvent ranger leurs affaires dans le tunnel central qui comprend une couverture personnalisée et flexible, des poches de siège et divers autres espaces pour les petits objets. Les rangements à l’arrière sont plus chiches, mais la place à bord pour les passagers semble néanmoins très correcte, grâce à une bonne garde au toit et à l’agencement de la banquette. 

L’équipement est assez généreux, comprenant une recharge sans fil pour les smartphones et des ports de charge USB de type A et de type C, tandis que le conducteur dispose de systèmes modernes d’aide à la conduite et de sécurité, tels que le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistant de vitesse intelligent, la détection des angles morts, l’urgence autonome. Freinage, système d’assistance à la conduite niveau 2 et système de surveillance de la fatigue et de la concentration du conducteur. Bien sûr, il existe également des capteurs à 360 degrés et une caméra de recul à 180 degrés. Entrée sans clé avec capteur de proximité, hayon électrique mains libres, Stop & Go, climatisation automatique et trois modes de conduite (éco, normal et sport) sont également disponibles.

L’électrique en solo, avant l’hybride

Le moteur électrique produit 156 CV et 250 Nm, tandis que la batterie a une capacité énergétique de 54 kWh. Si ces éléments vous rappellent quelque chose, ils sont exactement les mêmes que le Jeep Avenger. Le 0-100 km/h s’effectue en 9,0 secondes, tandis que le conducteur peut choisir 3 modes de conduite : Le nouveau 600e est équipé d’un système de charge 100 kW et prend moins d’une demi-heure pour charger la batterie à 80 %. Il dispose d’un chargeur embarqué de 11 kW et d’un câble Mode 3 pour la recharge à domicile ou sur des chargeurs publics, garantissant une charge complète en moins de 6 heures sur ces réseaux.

Les commandes de la nouvelle FIAT 600e électrique seront ouvertes le mercredi 5 juillet pour les deux versions, les premières livraisons sur le marché italien étant attendues pour septembre. Les tarifs débutent à 35 950 € pour la Red, qui propose seulement trois teintes au choix (rouge, noir et blanc), tandis que la grille tarifaire débute à 40 950 € pour les Fiat 600 et La Prima haut de gamme, disponible en quatre couleurs Soleil d’Italie, Mer d’Italie, Terre d’Italie et Ciel d’Italie. Ses tarifs sont globalement inférieurs à ceux de la Jeep Avenger, qui oscillent entre 39 000 et 43 500 €.  Cela reste tout de même une certaine somme, ou une somme certaine, pour une petite voiture…

 

(7 commentaires)

  1. Tiens un 2008 rhabillé par fiat c’est une voiture du segment B qui remplace la punto alors que chez citroen on présente la c4 comme une compacte concurrente de la 308.

  2. Est-ce du badge engineering ? Pas tout à fait même si la base technique est franchement la même que la 2008/Avenger/DS3 (j’en oublie) ?
    Plus sexy que la 2008, plus latine que l’Avenger elle va plaire mais les tarifs sont bien ceux de ses cousines/soeurs.
    Alors laquelle choisir ? Eh bien ça va se jouer sur le coup de cœur. Perso j’ai toujours un faible pour la Jeep, très réussie côté design.
    Quant à la version thermique « hybride » je parie sur du « mild hybride » autrement dit le 3cyl PSA un tout petit peu électrifié.

  3. J’aurais dit qui prend la suite de la Fiat Sedici, car il aurait pu faire la même taille que l’Avenger vu qu’il a la même capacité de coffre mais il a 17cm de plus et plus de 50 sur la 500e.
    Est-ce fait exprès pour laisser place à un modèle autour des 4m ?
    Comme la future Fiat Panda basée sur le concept Centoventi ?

  4. Sachant que l’allure d’un SUV compte pour plus de 50% de la motivation d’achat, ça devrait bien se vendre.

  5. Considèrant que la Yaris Cross se vend très bien en Italie, la proposition de FIat n’est pas déconnante! En plus elle est méga sympa!

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