Le Rallycross mondial, après une petite folie lorsqu’il est devenu championnat FIA mondial officiel, est retombé un peu de son nuage. Désormais, il ne reste plus que trois écuries officiellement engagées (Unkorrupted est inscrite mais non classée visiblement). Les noms « ronflants » sont repartis et il ne reste que les fidèles comme les Hansen, Kristoffersson, Grönholm ou Timerzyanov par exemple.
Le calendrier comporte 9 courses en 7 rendez-vous. Surtout, le WRX se recentre sur l’Europe face à la pandémie de Covid-19. Pour l’instant, fini le Canada, l’Afrique du Sud, etc. Le premier rendez-vous était en Espagne, à Barcelone.
Parmi les nouvelles du championnat, le WRX s’appuie désormais sur WRC Promoter GmbH pour promouvoir le sport, à la place de IMG qui était le promoteur depuis le lancement en 2014. Autre changement, les « supercar » sont désormais appelées RX1, et le RX2 n’existe plus. C’est le RX2e, 100% électrique qui a pris sa place de catégorie « inférieure ». Il y a aussi l’Euro RX1 où plusieurs Français comme les Dubourg ou Pailler sont inscrits.
En revanche, pour suivre le WRX, sur le site du championnat, il faut un abonnement « RX+ » à près de 50 € par an ou à près de 8€ par événements…
Qualifications
Pour rappel, les compétiteurs partent en groupes tirés au sort pour quatre manches qualificatives. Durant ses manches, ce n’est pas la place qui compte, mais le temps effectué. De plus, le nombre de pneus alloués pour le weekend est limité et donc il y a une partie gestion du matériel qui importe.
Les deux frères Hansen sur leurs Peugeot 208 se montrent d’entrée de jeu très rapides. Tout comme Grönholm. En revanche, Kristoffersson est disqualifié de la Q1 alors qu’il avait signé le meilleur temps. Son équipe avait oublié de brancher l’acquisition de données ce qui est contraire au règlement.
En Q2, on prend les mêmes et on recommence avec Kristoffersson devant les frères Hansen, Scheider, Grönholm et Szabo. Le lendemain pour la Q3, pourquoi changer ? Kristoffersson, les Hansen, Grönholm, Szabo et Scheider. La Q4 change un peu avec l’ogre Kristoffersson qui s’offre une nouvelle fois les 50 points de la 1e place devant Timmy Hansen. Mais son frère Kevin n’est que 10e.
Cela ne change pas le classement des qualifications avec Timmy devant Kevin et donc en pole de leur demi-finale respective. Derrière, sont qualifiés pour les demis : Scheider, Grönholm, Szabo, Kristoffersson, Münnich, Abbring, Rytkönen, Ide, KArai et Bennet.
Demi-finales
Pour rappel, seuls les trois premiers sont qualifiés pour la finale. Ce n’est donc plus le temps qui compte, mais la place. En SF1, Timmy Hansen ne se rate pas et remporte sa manche devant Szabo et Münnich. En SF2, c’est Kevin Hansen qui l’emporte devant Kristoffersson et Abbring.
En finale, les deux frères Hansen l’ont joué collectif. Les deux Peugeot réussissent à s’élancer suffisamment bien pour ne pas laisser passer l’Audi S1 de Kristoffersson. Au fil des tours, le pilote Audi se montre plus rapide, mais ne peut pas passer. Kevin prend opportunément son tour joker (un tracé alternatif qu’il faut prendre une fois dans la course NDLA) et ressort derrière, mais avec plus de vitesse que les deux autres compétiteurs. Il prend la tête et ne la lâchera plus. Son frère Timmy n’a pas chercher à élargir sa trajectoire ce qui aurait sans doute permis de garder la tête.
Classement final
Grâce à sa victoire en finale, Kevin Hansen double son grand frère et remporte la manche espagnole du WRX 2021. Timmy est second, devant Kristoffersson qui remonte sur szabo grâce à son podium en finale. A cause d’un souci en demi, Grönholm ne marque que les points de la qualification et prend déjà un éclat au championnat.
Les positions au championnat sont évidemment celles du meeting de Barcelone. Le team Hansen (Timmy et Kevin) prend la tête avec 56 points face aux 34 de GRX-SET (Grönholm et Szabo) et aux 29 de KYB EKS (Kristoffersson et Ide). Prochain rendez-vous à Höljes en Suède du 20 au 22 août.
Illustration : WRX
Retour à l’anonymat pour le WRX?
Pas encore « morte » la 208 WRX 😀
ce championnat fut à la mode, avec de nombreux constructeurs et des courses mémorables, puis le soufflet est vite retombé !! c’est bien dommage car la discipline est sympa !
Mais à la place, c’est le rallye raid qui commence à re trouver des couleurs, l’engagement d’audi en est la preuve.
Le WRX s’est brûlé les ailes selon moi.
En 2014 quand il est officiellement créé, les constructeurs ne sont pas là officiellement.
Petter Solberg s’en plaignait un peu d’ailleurs avec Citroën qui lui donnait pas un kopek alors qu’il faisait briller la C3. Il avait même fini par virer les chevrons.
Les constructeurs sont venus plus ou moins officiellement…
Audi soutenait EKS (Ekström), Peugeot soutenait les Hansen en ramenant Loeb.
VW dans son coin ne soutenait pas officiellement Kristoffersson, mais laissait VW Sweden le faire…
Audi comme VW ont décidé de lancer une guéguerre des budgets essorant les privés.
Résultat, plus de Solberg, plus tout un tas de privés qui animaient largement le plateau.
16 concurrents au départ de la manche en Espagne ! Ok Timerzyanov a été isolé (covid) mais 16 !
En 2014, toute première saison, la première manche c’était 19 concurrents.
21 concurrents en 2015 (toujours au Portugal, 1e manche), 35 participants à Lohéac !
Déjà à partir de 2018 cela a commencé à décliner avec des budgets impossibles à suivre.
Il y a un autre effet au côté « championnat FIA mondial ». Le rallycross était européeano-centré. Le WRX s’est changé en championnat mondial et donc manches au Canada, Turquie, Argentine…
En 2018, l’Afrique du Sud remplace l’Argentine.
Tout cela, cela coûte. On le voit avec le WRC justement où les manches lointaines sont largement moins courues que celles en Europe.
Bref…le Euro RX (rallycross européen) a récupéré pas mal de concurrents qui ne peuvent suivre le WRX dont les Dubourg par exemple.
En passant à l’électrique, le WRX ne va pas faire baisser les budgets…
Heureusement, le rallycross c’est toujours des dizaines de courses locales, avec des bagnoles sauvées de la casse (ou presque), des budgets ficelés comme on peut, etc.