FIA WEC 2022 -Bahreïn : Toyota et Ferrari conservent leur trône

Le suspense a tourné court à Bahrein, même si Alpine était encore en lice pour les titres mondiaux. La puissance de frappe de Toyota a fait la différence, et la FIA souffle, car cela aurait fait sans doute mauvais genre qu’une ex-LMP1 chipe le titre à une Hypercar.

Démonstration Toyota

Toyota a dominé de la tête et des épaules, et c’est Kamui Kabayashi sur la N°7 qui dans le dernier relais a fait la différence en vitesse pure face à son jeune compatriote Ryo Kyrakawa sur la n°8. Néanmoins, si l’ancien pilote de F1 s’impose, c’est bien Hirakawa et ses coéquipiers Sebastien Buemi et Brendon Hartley qui remportent le titre mondial, le 3e d’ailleurs pour le suisse et le néo-zélandais. Leur victoire au Mans a fait la différence au championnat.

Alpine avait un maigre espoir mais il a été rapidement douché en course, l’A480 n’ayant ni le rythme ni l’efficience carburant/gommes pour rivaliser. Negrao, Lapierre et Vaxivière terminent 3e de la course à 2 tours mais seconds au championnat, intercalés entre les deux Toyota. Une sacrée performance dont ils doivent être fiers, avec deux victoires à Sebring et Monza, alors que l’A480 tire sa révérence après avoir été acceptée dans la classe Hypercar deux ans durant. Il faut attendre désormais 2024 pour attendre le retour des bleus en LMDh.

Du côté de Peugeot, c’est encore mitigé. Le lion peut se satisfaire de la performance pure de la 9X8, puisque Jean-Eric Vergne a signé le meilleur tour en course sur la N°93 et que Paul di Resta a tenu le rythme de Toyota en début de course, mais la voiture a été finalement éliminée sur un nouveau problème de boîte de vitesses. Quant à la 94, un souci de fiabilité l’a également retardée et elle termine 4e à 6 tours de Toyota. Il y a encore du travail, la performance vient (pas encore sur les longs relais où la dégradation pneumatique semble encore forte ni sur la v-max) mais la fiabilité est préoccupante.

En LMP2, La dernière victoire de l’année est revenue à WRT et à l’Oreca n°31 emmenée par Sean Gelael, Robin Frijns et René Rast. Mais c’est l’équipe JOTA avec le trio Da Costa/Gonzales/Will Stevens qui décroche le titre.

Un titre au bout du stress en GT

Comme souvent, c’est en classe GTE que la bagarre a été la plus intense. Les tenants du titre Alessandro Pier Guidi  et James Calado sur la Ferrari N°51 d’AF Corse ont eu chaud car après avoir mené les débats grâce à un arrêt aux stands opportuniste sous régime de Full Course Yellow, ils ont connu des problèmes de boîte de vitesse mais ont réussi à préserver la mécanique sur les 7e et 8e heures, chutant au 5e rang.

Néanmoins, leurs adversaires directs sur Porsche, Kevin Estre et Mickael Christensen, n’ont pu faire mieux que 3èmes, derrière l’autre Ferrari AF Corse de Fuoco / Molina et la Corvette C8.R de Tandy / Milner. Pour quelques points, mais dans des circonstances bien moins polémiques que l’an passé, James Calado et Pier Guidi décrochent leur troisième titre de champion du monde en GTE. Ferrari est titré chez les Constructeurs pour la septième fois, une belle manière pour la 488 GTE de faire ses adieux avant de céder la place à la 296 l’an prochain. 

Vivement la saison 2023 où Toyota devra faire face à une adversité plus conséquente, avec l’arrivée notamment de la Ferrari 499P Hypercar et de la Porsche 963 LMDh.

Classement complet de la course ici

(9 commentaires)

  1. 10 secondes au tour en plus l’année prochaine pour les GT ?
    ?

    Les protos pourront les doubler plus facilement…….

    1. Non ce seront encore des GTE, c’est en 2024 l’arrivée des GT3 et en théorie elles roules à peu près dans les mêmes temps ça dépend surtout de la BoP.

  2. C’est quand même un peu inquiétant pour Peugeot ils sont à leur 3ème course et à chaque fois les 2 autos ont eu des soucis, vu tous les essais qu’ils annoncent ça ne devrait pas se produire autant.
    Surtout malgré leur choix aéro ils ont la moins bonne Vmax des Hypercar alors que justement ça devrait être l’inverse?

    1. Non, rien d’inquiétant. La voiture est encore jeune, et la fiabilité s’améliore puisque la 94 a tenu les 8h.
      Il faut se rappeler que la 1ère apparition des 905 au Mans s’est terminée très prématurément.
      Et quand on voit les années qu’il a fallu à Toyota pour arriver à faire des protos performants et fiable, il y a de la marge.

  3. La BOP aura bien gâché le suspense une fois de plus.
    Encore un championnat au rabais pour Toyota, grâce au scandale du réajustement de la BOP contre Alpine au Mans après les essais.
    Heureusement que le baston fantastique entre Porsche et Ferrari a mis de l’animation !
    Il faut espérer qu’ils vont mettre leur animosité de côté quand ils seront au volant d’une Hypercar, ça pourrait mal finir. Il y a certaines âneries de leurs pilotes cette année qui étaient sanctionnables parce que dangereuses.

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