Ferrari a validé le crash-test FIA pour sa F1 2024

De nouvelles contraintes, et un nouveau concept pour Maranello

En attendant, la Scuderia eut déjà se féliciter d’avoir passé avec succès tous les tests d’homologation de sa nouvelle monoplace, nom de code projet 676, au centre CSI de Bollate, près de Milan. Profondément modifié par rapport à celui de la SF-23, le châssis a validé le crash-test statique, renforcé cette année par la FIA au niveau de l’arceau de sécurité. Le châssis conçu par l’ingénieur Fabio Montecchi, sous la houlette du directeur technique Enrico Cordile, serait désormais un peu plus long derrière le pilote, afin de respecter les nouvelles règles d’homologation de l’arceau de sécurité. Celles-ci sont maintenant plus draconiennes, après l’analyse de l’accident spectaculaire dont avait été victime Zhou Guanyu lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 2022, quand l’arceau s’était arraché au moment où son Alfa Romeo avait glissé sur la piste après s’être retournée lors du départ. La FIA avait donné près de deux ans aux équipes pour pouvoir s’y conformer.

La nouvelle monoplace du cheval cabré va profondément évoluer, avec un changement de concept par rapport à 2023. Frederic Vasseur a déclaré que « 95% » des pièces seraient différentes. Par ailleurs, des modifications importantes concerneraient le nez de la nouvelle Ferrari, qui pourrait avoir une forme plus proche de ce que l’on observait sur la Red Bull RB19 l’an dernier. On devrait de toute façon assister à une convergence du design des monoplaces, les meilleures solutions ayant fini par s’affiner et se dévoiler, après deux saisons de la nouvelle règlementation technique. Le design de l’Aston Martin s’est déjà pas mal inspiré de la Red Bull, et Mercedes est déjà revenue à des solutions plus conventionnelles en tournant le dos définitivement à son concept « sans ponton ».

Contrairement à Ferrari, Red Bull aurait en revanche échoué lors de son premier passage des crash-tests imposés par la FIA. La future RB20 passe les tests d’homologation à Cranfield, en Grande-Bretagne.

Une Bop de développement

En attendant, les équipes doivent aussi se conformer aux allocations de temps allouées pour la recherche aérodynamique, en vertu des nouvelles règles de la FIA qui se basent sur un temps de soufflerie et de simulation standard établi sur les six derniers mois d’utilisation. Une sorte de « balance de performance » appliquée à la R&D.  Red Bull, qui a fini 1ère du championnat, est logiquement la plus impactée en n’étant dotée que de 70% de cette allocation, Mercedes F1 75%, Ferrari 80% et McLaren 85%. Par contre Aston Martin F1, qui a glissé de la 3e à la 5e place en 6 mois, possède 90% de l’allocation de runs (au lieu de 80% entre juillet et décembre). Pour Alpine F1, pas de changement avec 95% des runs. Williams F1 et AlphaTauri ont fait une bonne fin de saison et perdent chacun 10% de runs avec 100% pour l’équipe de Grove et 105% pour celle de Faenza. Ce sont Alfa Romeo F1 (devenue Stake F1 Team) et Haas F1 qui « bénéficient » de leur mauvaise fin de saison avec 110% et 115% de runs, soit 10% de runs en plus.

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