Ferrari 296GTB, V6 hybride PHEV, idéale pour aller chercher le pain

Esthétiquement, cette Ferrari retrouve un peu de la fluidité des modèles d’antan. L’avant s’inspire des différentes voitures actuelles de la marque au cheval cabré, sans que l’on puisse néanmoins dire qu’elle est calquée sur tel ou tel modèle. Il y a de la F8 Tributo, mais en plus doux, façon Roma par exemple.

C’est sobre, efficace en termes de lignes, on dirait même épuré. Par rapport à certains « errements » stylistiques de Ferrari, on revient sur des formes simples comme avant la 355 par exemple.

Un arrière tarabiscoté pour la bonne cause

L’arrière en revanche est beaucoup moins sobre. Déjà, il y a ce capot moteur, surplombé par des arches/ailerons, une lame qui prolonge le toit, et une pièce de carrosserie couleur carrosserie sur le capot noir. Les feux font tout, sauf Ferrari. La Roma avait ouvert la voie. On a ici des feux qui pourraient être sur une Camaro ou tout autre voiture. Cet arrière est surtout marqué par la sortie d’échappement, centrale, trapézoïdale, énorme.

Il y a aussi le diffuseur qui déborde de partout. Visuellement c’est impressionnant. Toutefois, cela dénote sans doute un peu trop avec la sobriété et la fluidité vues de l’avant. Mais, la fonction prime et tout cela aide à l’aérodynamique de la voiture. Comme la barre noire entre les deux feux qui se relève. Attention, ce n’est pas un aileron, mais plutôt un « Gurney flap » (rebord vertical qui améliore l’appui).

De profil, on a une Ferrari 296 GTB très ramassée malgré 4,56 m de long. A l’intérieur, tout est numérique. Il n’y a pas d’infodiverstissement central comme dans n’importe quelle voiture. Non, là tout est affiché pour le conducteur/pilote. L’infodivertissement est rejeté en face du passager/copilote qui peut choisir d’avoir une partie des instruments affichés plutôt que la musique.

Comme d’habitude chez Ferrari, on est dans un cocon de voiture de course. Les deux sièges baquets enveloppent pour mieux maintenir car la belle doit savoir devenir bête. Surtout si on la prend avec la préparation « Assetto Fiorano ». Dans cette variante, la voiture gagne 12 kg avec l’emploi par exemple de Lexan pour la lunette arrière, ou d’un peu plus de carbone. Les amortisseurs passent au « Multimatic » maison, dérivés de la compétition GT.

Côté performances, Ferrari annonce 2,9 secondes pour le 0 à 100 km/h. Bon, cela devient « commun » cette performance. Par contre, le 0 à 200 km/h est en 7,3 secondes. Ah là, cela cause un peu plus. Elle peut taper le 330 km/h, mais sait aussi freiner fort avec un 200 km/h à 0 km/h en 107 m. C’est entre 2 et 4 fois moins qu’une voiture lambda ou un peu sportive.

221 ch/l pour le V6 bi-turbo

Mais bon, venons en à ce qui nous intéresse, la motorisation. Ici, la 296GTB revendique 830 chevaux à 8000 tours/minute. C’est un hybride rechargeable avec un V6 bi-turbo 2992 cm3, ouvert à 120° qui développe 663 chevaux, accouplé à un moteur électrique de 167 chevaux. 3 litres, 663 chevaux…220 chevaux au litre. Ca cause. Le couple est de 740 Nm à 6 250 trs/min. Le nom est d’ailleurs dérivé de touts ces chiffres. « 29 » pour le début de la cylindrée, et 6 pour le nombre de cylindres. Quant à GTB, c’est pour Gran Turismo Berlinetta.

Pour alimenter le moteur électrique inséré entre le moteur thermique et la boîte de vitesse, Ferrari a placé une « petite » batterie de 7,45 kWh (dont environ 6 kWh utiles). De quoi rouler 25 km environ en 100% électrique. Les chiffres d’homologation ne sont pas encore connus. C’est insuffisant pour prétendre échapper au malus CO2. Mais, on est chez Ferrari alors on s’en fiche un peu. Par contre, pour bouger la voiture entre le parking et la place du Casino à Monaco, on pourra le faire sans pollution à l’échappement.

Cette hybridation fait prendre du poids à cette F 296 GTB. Elle pèse 1470 kg à sec contre 1330 kg par exemple pour une F8 Tributo de gabarit égal. Les 140 kg se lisent aussi sur la répartition de poids puisque on est 40,5% à l’avant et 59,5% à l’arrière. C’est une pure propulsion et elle devrait donc particulièrement aimer la danse de l’arrière.

Première Ferrari de route avec un V6

Pour améliorer le tableau, chez Ferrari on est donc reparti d’une feuille blanche pour concevoir le V6 de la 296 GTB. A Maranello, c’est officiellement la première Ferrari de route avec un V6. Il y a bien eu les Dino 206 et 246 GT, mais elles n’étaient pas officiellement des Ferrari.

L’angle à 120° permet un abaissement des masses. Les deux turbos se trouvent en position inhabituelle chez Ferrari, au centre du V tandis que l’admission est rejetée à l’extérieur. De part sa conception, le V6 a une zone rouge à 8 500 trs/min. Mama mia !

Pour finir le tour du propriétaire (virtuel), la F296GTB est posée sur des jantes de 20 pouces, chaussées de 245/35 à l’avant et de 305/35 à l’arrière. Le freinage est confié à des disques de 398x223x38 mm à l’avant et 360x233x32 mm à l’arrière. De quoi bien remplir les jantes.

Notre avis, par leblogauto.com

Un V6 bi-turbo, hybride en prime. De quoi faire sauter au plafond les « puristes ». Mais, ce ne sont pas eux qui achètent de toute manière donc Ferrari s’en moque et sait que c’est une partie du sens de l’histoire de l’automobile performante.

Et pour être performante, sur le papier, elle l’est cette 296 GTB. En plus, elle retrouve de la fluidité dans ses lignes, et il n’y a guère que l’arrière, pourtant tronqué, qui nous ferait dire « mouais ». Mais soyons honnêtes, si elle était dans notre garage, nous n’irions pas nous balader en patinette.

(20 commentaires)

  1. Ferrari est devenue comme Volkswagen avec trop de modèle je préfère le temps de luca dimontezzolo, à part l’insigne toutes les Ferrari se ressemblent un mini sf90

  2. J’aime bien la Roma, là l’arrière est vraiment bizarre effectivement.
    Bon sinon V6 c’était a prévoir. On baisse les cylindres on augmente les batteries puis on fini avec 0 cylindre.
    C’est l’évolution de l’auto actuelle dirons nous

    1. Attention, pour le moment ce V6 PHEV n’est pas prévu pour remplacer le V8.
      Ce que voit Ferrari, et ses clients, c’est que le V8 est plus léger, et a un « meilleur » son.
      Surtout, Ferrari vend là où on se fiche un peu du CO2.

      On finira en Europe sans ces voitures fabuleuses…

  3. Seul bémol, juste les rétroviseurs trop visibles.
    Hâte de la voir en vrai.

    Pininfarina ne les dessinent plus mais elles sont toujours aussi belles.

    1. Les rétros jouent visiblement un rôle aéro (rabattre une partie du flux d’air vers les entrées au dessus des ailes ?).
      La période « manga » de Ferrari ne m’a pas plu. Mais…elle a plus à d’autres vu la belle santé financière de la boîte. C’est l’essentiel.
      Depuis la 355 je suis un peu « bofbof » sur leurs berlinettes.
      Là, elle est pas mal cette Dino…pardon Ferrari 296 GTB.

      1. Pour l’harmonie de la ligne, des retro caméra auraient été plus judicieux à mon goût.
        Et puis avec une Ferrari pas trop besoin de regarder dans ses rétro, c’est plutôt ceux qui te précédent qui vont la voir arriver

      2. Non justement ce n’est pas l’essentiel. Sauf à être actionnaire ou salarié Ferrari. Une Ferrari, que je ne pourrai jamais m’offrir je veux qu’elle me fasse rêver et qu’elle soit belle. Je préfère une magnifique McLaren dans le rouge à une Dacia dans le vert ???

    2. Les rétroviseurs, il n’y a pas une fonction aéro en étant si loin, si visible
      Les rétroviseurs sont à leur place, par rapport aux extrémités de la voiture

      Les Ferrari sont « bien » large, pour la stabilité dans le virage (moins de roulis). Pour gratter un peu en surface frontale, on « coupe » les coins (la tête des passagers ne peut pas toucher le coin, l’angle). Et comme les Ferrari son large, alors on peut couper un gros coin

      -si on rapproche le rétro de l’habitacle, alors dans le rétro, on verra surtout le bossage de la roue arrière, avec donc un grand angle mort

      -pour qu’on puisse voir derrière, il faut que le rétro déborde la carrosserie

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      Une Kangoo. Rien de choquant concernant ses rétro.
      Bien regarder la position des rétro par rapport à l’extrémité de la carrosserie….

      …..et comparer avec la position des rétros sur la Ferrari
      https://leblogauto.b-cdn.net/wp-content/uploads/2021/06/abd7b383-0478-4891-8c94-ea98799449ed.jpg

      Bref, sa position, sa « trop grande » présence sur la carrosserie, c’est juste un problème d’angle de vision (ps: cela n’empêche pas les ingé d’optimiser le flux d’air du rétro)

  4. J’étais un peu fâché avec les berlinettes au cheval cabré depuis la 458, mais j’adore celle-là. Les prises d’air latérales font un peu 4C/250LM, pas ce qu’il y a de pire comme références. Elle aurait pu s’appeler 306 GTB, mais je pense qu’on comprend tous pourquoi ils ont préféré tronquer le chiffre de la cylindrée plutôt que l’arrondir…
    Pour l’anecdote, voici le classement provisoire de la guerre des 3L turbos:
    1/296GTB: 120°, 663ch, 740N.m
    2/MC20: 90°, 630ch, 730N.m
    3/Artura: 120°, 585ch, 720N.m
    (machines électriques non prises en compte)

    1. Je te rejoins, elle est très moderne mais marque aussi le retour à des formes plus simples, plus lisibles, en un mot, plus élégantes. Vraiment très réussi!

  5. De profil, je vois un mariage entre une Corvette (devant) et une 4C (derrière) mais j’aime bien. Pour la fiche technique, il faut vivre avec son temps.

  6. Elle est vraiment très réussie. Le dessin des ailes arrière tout particulièrement. Quant à l’intérieur, l’absence exceptionnelle de tablette vérue le rend aussi très attactif.

    1. avec une batterie, rechargeable sur le réseau et permettant de faire 25km, alors la voiture bénéficie du mode de calcul du « double cycles d’homologation ». Ça sera faible….

      et sur route, sa conso, ça dépendra de ton pied droit, comme tout le monde…

  7. y a-t-il une pompe à chaleur pour le chauffage ou ça va faire comme tous les phev moisis : en hiver ils sont 100% thermiques?

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