FCA va vendre Magneti Marelli à Calsonic Kansei, détenu par KKR

L’accord crée le septième fournisseur mondial indépendant de composants automobiles avec 15,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Pour rappel, Magneti Marelli est spécialisé dans l’éclairage, les groupes motopropulseur et l’électronique de haute technologie.

FCA conclura un contrat d’approvisionnement pluriannuel avec son ancienne unité. Ce qui permettra de maintenir la présence de Marelli en Italie et de conserver le même niveau d’emplois.

L’accord permettra à la nouvelle entité de réduire les coûts grâce à la mise en place de synergies tout en offrant un élargissement de clientèle.

Magneti Marelli CK Holdings devrait ainsi opérer 200 sites et centres de R&D à travers l’Europe, le Japon, l’Amérique et l’Asie-Pacifique.

Beda Bolzenius, PDG de l’acquéreur japonais, dirigera l’entité fusionnée, qui sera basée au Japon. Le siège opérationnel de Magneti Marelli sera toutefois maintenu à Corbetta, en Italie. Ermanno Ferrari, PDG de Magneti Marelli, rejoindra quant à lui le conseil d’administration de l’entreprise.

Première étape pour Mike Manley

Cette vente constitue l’une des premières étapes importantes pour le nouveau PDG de FCA, Mike Manley, qui a repris les rênes du constructeur quelques jours avant le décès de son prédécesseur, Sergio Marchionne, en juillet dernier. Il s’agit également de la première opération de fusion et acquisition supervisée par le président John Elkann depuis la mort du dirigeant.

FCA avait initié son projet de scission de sa filiale d’équipements en juillet dernier. Sergio Marchionne entendait alors « purifier » le portefeuille du groupe automobile et récupérer de la valeur grâce à Magneti Marelli.

Une conjoncture peu favorable à une entrée en Bourse

FCA a préféré mettre en vente Magneti Marelli que l’introduire à la bourse de Milan après la détérioration de la conjoncture sur les marchés mondiaux et les incertitudes politiques en Italie. Les avertissements sur résultats des constructeurs automobiles et des fournisseurs ne faisant que conforter son choix.

FCA pourrait désormais envisager de récompenser ses actionnaires avec la vente de Marelli. Les analystes de Bloomberg Intelligence estiment que l’opération pourrait rapporter plus de 2 milliards de dollars de dividendes à Fiat.

Des négociations depuis juillet

Les pourparlers de la FCA avec KKR ont débuté il y a plusieurs mois sous l’aire Marchionne. Le constructeur avait tout d’abord rejeté une offre, les deux parties étant divisées sur le prix d’environ un milliard d’euros.

Avant de poursuivre les pourparlers avec KKR, Fiat avait suscité l’intérêt d’autres acheteurs potentiels, notamment Apollo Global Management, Bain Capital et un fournisseur de pièces asiatique non identifié.

Sources : Automotive News, Reuters

(6 commentaires)

  1. La vente de Marelli a rapporté 6 milliards.
    Bien.
    Que faire donc…

    Option 1: réinvestir massivement.
    En son temps, la relance de Alfa a couté 5 milliards. Dans ce cout, il y a le développement de la plateforme Giorgio, modulaire, flexible pour être facilement réutilisée dans la conception d’une large gamme de véhicules. Vont ils utiliser ces 6 milliards pour développer une plateforme transversale, modulaire cela va de soi, pour une large gamme de véhicules aussi, comme les CMF de Renault, MQB de VW, EMP2 de PSA ou MFA de Mercedes. Des monospaces, des berlines compactes, des SUV compact, des breaks, etc… Des futurs Voyager, Giulietta, Croma, 200, etc….

    Option 2: satisfaire les actionnaires…..

    1. la logique industrielle est de réinvestir pour le développement d’ALFA, MASERATI et FIAT, mais les actionnaires vont vouloir leurs « pépétes »

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