Les Fonderies de Bretagne sont dans l’actualité, comme la « Société Aveyronnaise de Métallurgie » (SAM). Plus généralement, ce sont les fonderies de France qui sont menacées. Mais pourquoi ?
La plupart de ces fonderies sont issues d’un historique de petits ateliers régionaux. Accolés souvent à une mine locale (charbon, minerais de fer, etc.) ces forges comme on les appelaient autrefois ont disparu peu à peu. Désormais, on compte plus en France que 380 établissements qui emploient 29 000 salariés. La moitié environ travaille pour la filière automobile en produisant des blocs moteur, des collecteurs d’échappement, des carters, les éléments de suspension, des disques de frein, etc. Fonte, aluminium, etc. les produits sont divers.
50 millions d’euros d’aide pour les fonderies
Le point quasi commun à tous ces établissements est le fait d’avoir été durant des années la propriété d’un constructeur, ou de n’avoir eu comme client principal que ce constructeur automobile. Désormais, ces mêmes constructeurs se tournent vers des usines étrangères où la main d’oeuvre coûte moins cher et où certaines normes environnementales peuvent être plus souples.
Les Fonderies de Bretagne (FDB) anciennement Société bretonne de fonderie et mécanique (SBFM) est un peu l’exemple type. Créé en 1966 par la Régie Renault, à Caudan près de Lorient, FDB a eu pour client principal son propriétaire, Renault jusqu’à la fin des années 90. Renault représentait plus de 70% des commandes et la fonderie tournait bien.
Renault a revendu en 1998 la fonderie à l’Italien Teskid qui la revend en 2006 à un autre Italien : Zen. Mais la superbe est partie et la fonderie est déjà en grandes difficultés. Il faut dire que le groupe Zen qui s’est fait une spécialité de racheter les fonderies moribondes n’arrive plus à tenir le cap. SBFM n’est pas la seule puisque toutes les activités France du groupe Zen sont concernées avec plus de 2200 salariés au total en comptant Rencast, Fabris ou d’autres.
Renault cherche un repreneur, 12 ans après avoir racheté FDB
L’ancien propriétaire et toujours client principal, Renault, rachète la fonderie en 2009 après un plan drastique de départs. De plus de 600 salariés on est environ à 400 employés de ce qu’il faut désormais appeler la Fonderie de Bretagne. L’an dernier déjà, on a prêté à Renault l’intention de fermer FDB. Après un premier mouvement syndical, l’activité est repartie.
Mais, début mars 2021, Renault a annoncé au comité social et économique (CSE) qu’il cherchait un repreneur pour la fonderie. Et qui dit repreneur dit souvent reprise partielle des salariés et les 350 employées tremblent. Depuis, des mouvements animent la vie de l’usine avec ces derniers jours la « séquestration » de certains membres de la direction de l’usine. Les syndicats de salariés veulent que Renault conserve la fonderie.
« Ils sont sortis à 22H30 mardi. Ils ne veulent toujours pas discuter alors ça ne sert à rien de s’obstiner à vouloir parler avec des gens qui n’en ont pas envie », a déclaré à l’AFP Maël Le Goff, secrétaire général CGT de l’usine, qui emploie 350 salariés.
Quel sont les problèmes des fonderies en France ?
Selon les calculs de la Fédération forge fonderie, « le coût de main-d’œuvre est huit fois moins élevé en Turquie, trois fois moins au Portugal ». Et les constructeurs n’hésitent plus désormais à acheter à l’étranger. Le « patriotisme » industriel qui pouvait avoir cours de l’immédiate Après-Guerre aux années 80 c’est terminé.
Ensuite, ces fonderies produisent des pièces qui peuvent voir leur demande s’effondrer du jour au lendemain. C’est le cas par exemple des pièces spécifiques aux motorisations Diesel comme à Caudan dans le Morbihan, mais aussi d’autres pièces en fonte. En effet, la fonte pèse lourd et la marche forcée vers le véhicule électrique impose des changements de productions brutaux. La fonte pèse encore 20% du marché de la fonderie.
Lundi dernier, le Gouvernement a réuni un conseil stratégique de la filière automobile. A la clé, l’annonce d’une aide de 50 millions d’euros pour la reconversion des salariés des fonderies. Cela ne plait évidemment pas à ceux qui travaillent dans ces établissements.
Faut-il sauver l’industrie automobile française ?
Car oui, l’aide n’est pas pour sauvegarder les emplois et la filière fonderie en France. L’aide servirait à aider les salariés à se reconvertir. Oui, mais vers quoi ? Et surtout, ne faudrait-il pas regarder comment relocaliser des productions comme le demandent les syndicats ?
La production automobile en France a chuté drastiquement depuis des années. Les années fastes de la production française était le début des années 2000 avec plus de 3 millions de véhicules produit sur notre sol. Le soufflé est retombé rapidement à 2,5 millions avant de reculer peu à peu avec la montée en force des PECO (pays du bloc de l’Est et ex-URSS).
En 2020 ce fut même pire que tout avec pratiquement une production hexagonale divisée par deux. La pandémie à la Covid-19 n’explique pas tout car cela fait des années que pas mal de productions ont été délocalisées vers l’Espagne, la Turquie, l’Estonie, le Maroc, etc.
Se pose alors la question de savoir si on veut sauver la production automobile « made in France », ou s’il convient de l’oublier et de former les ouvriers de cette industrie vers autre chose. La filière automobile, comme d’autres industries lourdes (l’automobile est à cheval entre industrie lourde pour les pièces et industrie pour la production NDLA) fut longtemps un réservoir d’emplois que l’Etat France et les industriels ont décidé de laisser tomber et de délocaliser.
Des pistes pour sauver les emplois ?
On a longtemps promis de passer d’un pays de cols bleus à un pays de cols blancs. Mais, il faut avouer que ce mirage s’est dissipé. D’autres pays voisins ont fait le choix de soutenir la filière, quitte à la « subventionner » pour maintenir des emplois ouvriers. Fournir une aide financière à une usine permet de conserver des emplois directs et indirects, et rapporte au final plus que cela ne coûte.
La fonderie est le dernier exemple en date d’une industrie française qui se délite dans une course effrénée à la baisse des coûts pour maintenir ou augmenter les marges. On pourra citer la sidérurgie, les mines, les chantiers navals, ainsi que d’autres qui se joignent à cette liste de filières au passé plus grand que l’avenir en France.
Pourtant, certains économistes estiment que mettre un prix international au carbone pourrait changer la donne. En effet, qui dit prix du carbone élevé (et international) dit coût du transport plus élevé. Ainsi, une production plus locale, et donc moins taxée sur le carbone dû au transport, retrouverait de facto des couleurs.
D’autres industries de la filière auto seraient alors concernées comme les pneus (Michelin La Roche-sur-Yon, etc.) les boîtes de vitesse, ou différentes pièces pour moteur (thermiques ou électriques).
Faire payer très cher le transport international
La contrepartie à tout cela est un prix des biens manufacturés qui se renchérit par rapport à ceux produits par exemple en Asie puis importés par bateau ou train. Ce prix du carbone est aussi demandé par ceux qui prônent une transition dite écologique. Le Président Français, Emmanuel Macron, a déclaré ce jeudi (Reuters) : « (…) Si nous ne donnons pas un prix au carbone, il n’y a pas de transition possible. Il nous faut donc intégrer la dimension environnementale dans le coût des investissements, dans nos marchés régionaux, dans nos relations commerciales » lors d’un sommet virtuel sur le climat organisé par les Etats-Unis.
Le souci est qu’une énorme partie de l’économie mondiale est basée sur le transport de marchandise, de matières premières, etc. Et c’est l’un des freins à la mise en place de taxes sur le transport. Ici, repeint en vert en parlant du climat et du CO2, il pourrait recueillir plus d’adhésions.
Pour le moment, on brade les fonderies, héritières des forges. En 1936, aux forges d’Hennebont / forges de Lochrist (1860-1966), plus de 3000 employés faisait tourner la boutique. En 1966 ils étaient encore 1300 lors du dépôt de bilan, et bien moins quand Renault a décidé de moderniser les forges pour les transformer en fonderie, sur le nouveau site de Caudan.
Illustration : Renault, la Fonderie de Bretagne
En réponse à votre article :
https://www.lefigaro.fr/vox/economie/renault-la-competition-internationale-s-est-muee-en-une-veritable-guerre-economique-de-domination-20210428
Tout à fait
Tant que l’Europe et la France continueront à être une passoire économique aux produits Asiatiques c’est inévitable… les Spring, DS9, C5X vont devenir vite la norme !
Tiens juste pour voir : essayons de proposer que l’Europe aligne les droits de douane à l’entrée de véhicules en provenance de chine sur ceux qui sont imposés aux véhicules entrant en chine.
Qui va envoyer une armée de lobbyistes à Bruxelles pour faire obstacle au projet ? Je suis prêt à parier que les groupes bataves Renault et Stellantis seront en tête du cortège.
Les délocalisations ne vont pas devenir la norme, elles sont presque terminées : 1 million de voitures produites en France en 2020, contre 3 en 2000.
1 million, on se demande bien lesquelles. Talisman et Scenic finies. Il restera les utilitaires et la famille 308-3008
Jean
Peugeot Sochaux produit environ 500.000 voitures
Tu rajoutes le voisin à Mulhouse, puis Rennes et Poissy…
Pour Renault, ça va se limiter à Douai, lorsque Flins sera reconverti en recyclage, reconditionnement des pièces mécaniques
Puis il reste les utilitaires
Oui, voilà. Ça ne faitmpas beaucoup. Il ne reste plus que PSA et avec la fusion, Rennes risque. de fermer. Il suffit que la gamme 3008-5008-C5 ne marche plus…
@wizz : difficile de comprendre Flins : l’usine avec le plus grand nombre de prestations de main d’œuvre serait implantée en France.
J’aurais pensé l’inverse et je me demande combien de temps Flins risque de survivre. Ce sera en tous cas une expérience assez intéressante à suivre. Espérons pour ceux qui en seront comme un succès.
sweeck
Presque terminées ne veut pas dire terminées.
Presque zéro ne veut pas dire que c’est fini, que demain ne serait pas pire.
Ici, le presque vaut 1 million de véhicules. Et c’est plus que suffisant pour que la délocalisation poursuive, jusqu’à la dernière usine.
S’il y a avait une date à ne surtout pas prendre, c’était bien 2020 @sweeck
Est-ce utile d’expliquer !?
Dans l’article c’est Turquie et Portugal qui sont cités … donc pas vraiment des pays asiatiques 😉
@SGL : la déplétion de l’industrie de l’Europe de l’ouest vient en grande partie d’une concurrence intra-européenne (Europe au sens large, territorial plus que UE).
En gros, la fin du bloc de l’est a ouvert un tas de pays à bas coût internes au continent européen.
Au début des années 2000, les PECO sont sous-traitants, souvent de vieux modèles ou de pièces.
Ils montent en puissance mais en Europe de l’ouest on a une production en plein boom.
2008 crise économique…on taille à l’ouest et à l’est.
Quand le marché se reprend….on reprend à l’est, pas à l’ouest.
La production auto a basculé de l’ouest à l’est, en Europe.
Désormais, certains estiment que la crise de la pandémie pourrait faire une bascule de l’europe vers l’asie…
Mais déjà la concurrence interne en Europe est mortifère.
Pas complétement juste Thibaut car l’Europe de l’Est Contrairement à la Turquie ou l’Inde à une faible croissance démographique, voir une décroissance. Moins de gens sur le marché du travail=augmentation des salaires et disparition de l’avantage de l’Est sur l’Ouest.
La différence entre les PECO et l’ouest va se résorber peu à peu mais reste toujours bien présente.
A un moment, ils vivront ce que l’on a vécu et vit encore…
Un peu comme le textile FR parti en Afrique du nord avec des ateliers qui ont embauché embauché….avant de voir tout ou presque partir en Asie…
Niveau Europe, l’Allemagne n’a même plus à réellement délocaliser depuis sa réunification. A l’époque on disait qu’ils en auraient pour des décennies à payer la facture de la remise à niveau de la RDA…
En réalité, c’est devenu une affaire rentable en exploitant une MO pas cher et désormais à domicile.
Et surtout, toute l’Europe a payé et pas seulement directement via les aides (payées par tous les membres) mais aussi indirectement car leur dépense a fait monter les taux de manière générale et pas seulement pour leur DM, vu le poids de la Buba prêteuse: C’est juste le déclencheur de la crise de 92…
On connaît la suite: Ouverture à l’est, en réaction à cette concurrence déloyale combinée au siphonnage de notre budget, afin que nous puissions tout simplement faire (presque) pareil.
2007-2008, les modèles économiques pris en exemple par l’exécutif et le patronat français sont :
– le modèles espagnol pour sa flexibilité du travail et son accroissement urbain.
– le modèle britannique pour sa consommation (à crédit) et son économie tournés vers les services ;
– le modèles chinois pour y délocaliser toutes les productions plus rentables en France.
Le gouvernement en place en est convaincu, l’industrie française et l’agriculture sont archaïques, places aux services et à la Chine.
L’Allemagne a cette même période sert les dents, réforme son marché du travail et croit en son réseau de grandes entreprises et de petites.
La crise de 2008 passe par là et le Royaume-Unis et l’Espagne s’effondrent.
Pendant ce temps, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark et l’Allemagne développent ce que ne fait pas la France, les infrastructures portuaires … En France, les politiques d’aménagements se limitant au tout TGV, métros et aux ronds-points de partout. On dépense de l’argent publique pour l’accessibilité des citoyens et non pas des flux économiques.
L’axe portuaire des pays du nord se voit conforter avec les importations chinoises, les allemands vendent des biens aux chinois et les entreprises s’implantent près de ces flux. L’Allemagne fait tourner son économie à fond et s’inféode économiquement l’Autriche, la Suisse, le Danemark, la Pologne, la Croatie, les Pays-Bas et les pays scandinaves.
La France passe son temps à se battre avec l’Allemagne, le Royaume-Unis, l’Italie et des fois avec l’Espagne … et prône son modèle culturel pour rayonner en Europe. Autre approche, sans succès.
Sans infrastructures portuaires et avec des dirigeants comme Carlos Père et Carlos Fils, on fait comme les italiens … on conforte les actionnaires mais on ne pense plus aux tissus industriel qui fait vivre tout le monde.
On se rend compte que dans les autos dites « propres » … il faut :
– des puces;
– des logiciels;
– du Lidar;
– des capteurs;
– des batteries;
– des métaux rares …
– une domiciliation fiscale avantageuse …
et des bitcoins.
Les dragons du sud-est asiatique, la Chine et les USA semblent bien armés au détriment de l’axe Zurich/Cologne/Rotterdam/Londres … des usines du nord/de la Seine/ façade atlantique en France ou espagnoles ou encore de l’axe Emilie-Romagne/Milan/Turin/Vénétie.
Le moteur a explosion en son temps avait tué les grandes usines du bassin stéphanois-lyonnais, du nord et du nord-est.
Eh bien, donc, on a du pain sur la planche ! (en Europe)
A part les métaux rares (encore que, le pot catalytique…), tous ces composants sont nécessaires à la construction d’un véhicule thermique.
« Pierre Gattaz, l’ancien patron du Medef, croit au plein emploi en 2030 »
https://www.bfmtv.com/economie/emploi/pierre-gattaz-l-ancien-patron-du-medef-croit-au-plein-emploi-en-2030_AV-202104290159.html
@SGL : sans la pandémie la France aurait du etre au plein emploi cette année…
Je ne sais pas, mais pour revenir à l’automobile, ça serait bien que la France maîtrise de A à Z la conception et la fabrication des VE … Pour les emplois du futur.
Je dis ça pour le bien de tout le monde, c’est qu’un souhaite… C’est encore possible, demain (dans 10 ans) ça ne sera peut-être plus possible !?
La solution, elle est aussi en partie chez le consommateur. Personnellement j’essaie d’acheter le moins possible en ligne, je cherche la qualité et non le prix, je vais dans des endroits qu’on appelle des magasins et je parle avec des vendeurs.
Et dans la mesure du possible j’achète français ou européen (fabriqué en France, pas « designed » hein), si on prend le temps de regarder on trouve, pour les vêtements par exemple (le textile, autre filière industrielle en difficulté). Alors certes j’achète moins souvent des blocs fonte et c’est moins facile de savoir d’où viennent toutes les pièces d’une voiture, mais quand Monsieur Renault en aura marre qu’on lui dise « Je voulais acheter une Clio mais elle est fabriquée en Turquie alors j’ai pris une Yaris », peut être que les choses commenceront à changer…
vous achetez votre culasse où?
Au gouvernement de faire son boulot, il est actionnaire des constructeurs, il faut peut-être leur rappeler qu’il les a aider au moment ou ils étaient au plus mal donc ce serait appréciable de rendre la pareille. Dans le pire des cas qu’il leur rappelle qu’en ce moment leurs usines sont à l’arret à cause d’un manque de puces qui il n’y a pas si longtemps étaient fabriquées en Europe donc dépendre de l’étranger pour les pièces de fonderie qui sont tout aussi vitales (les moteurs électrique ont toujours des pièces de fonderie) ne semble pas forcément une bonne idée.
il faut rendre le cout du travail compétitif en France et fermer les frontières à la concurrence déloyale… et les fonderies travailleront pour des multi marque et groupe.
je crois que pour 15 € de l’heure, le parton français paye 28 € aux USA c’est 17 € … la messe est dite !
Avec les Chinois en plus, nous serons tous au chômage !
lorsque le Français touche 15€, sur son salaire, en réalité, il touche un peu plus que ça, indirectement:
-c’est la retraite qu’il pourra toucher plus tard, sans avoir à épargner de par lui même
-ce sont des soins qui ne lui coutent que « le ticket modérateur »
-ce sont des médicaments qui ne lui coutent pas ou peu, selon le taux de remboursement de la Sécu
-ce sont les études supérieures de ses enfants, qui ne lui coutent que le cout de l’inscription
-etc…
et lorsque l’Américain touche 15€, il peut survivre s’il n’est pas malade, n’a pas d’enfant, compte mourir de vieillesse prématurée à 60 ans, etc…
Ce n’est pas comparable
si en France, on devait adopter le système américain, alors lorsque ça coute 28€ au patron, ce dernier donnerait 3€ à l’Etat,et 25€ à son employé. Puis libre à ce dernier de gérer cette somme, en mettant ou pas de côté une partie de cette somme, pour les prochaines fois où il perdrait son boulot, pour sa retraite, pour ses futurs soins, pour les futures études de ses enfants, etc…
bref, lorsque le pauvre ouvrier américain est payé à 15€, le pauvre ouvrier français serait payé l’équivalent de 25€, dont 10€ lui reviendraient….ou pas (jamais au chomage, jamais malade, pas d’enfant, et crève à 60 ans)
Ce serait intéressant d’estimer à combien devrait être ce « cout international du carbone » pour qu’il soit intéressant de relocaliser .
Et d’intégrer l’impact de ce cout du carbone pour les produits fabriqués en France et vendus en France, ou sur le chauffage au gaz..
et de se dire que le transport ne va pas attendre …
https://www.meretmarine.com/fr/content/le-secteur-automobile-veut-des-navires-decarbones
Bah oui il y a mille façons d’empêcher cela mais le lobbying des responsables européens s’est fait acheter par les Chinois pour leurs intérêts.
il faut mettre le texte carbone en fonction … mais on a préféré de se faire so…miser par les Chinois et les lois de l’OMC.
la taxe carbone européenne va réveiller nos gilets jaunes
Le problème est que la taxe carbone va devenir un sujet mondial… alors ils sont bien « gentils » nos GJ, Macron ou Marine, cela ne risque pas de changer grand-chose.
…ou Mélenchon, pour ne pas faire de jaloux.
peut être l’état devrait se poser des questions. Il y a une règle économique de base : la règle des doubles déficits. https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ficits_jumeaux tout pays qui a un déficit public a un déficit commercial (donc une désindustrialisation). Le manque de culture économique dans notre pays fait que beaucoup gens l’ignorent donc les politiques l’ignorent. Et tout le monde est content. Pas un candidat à la présidentielle n’avait dans son programme zéro déficit publique. Ni avant…
Les charges, les normes, les taxes et les ecolos, apres l’agriculture c’est l’industrie qui est morte. Quand je vais en France je ne vois que des retraites, des fonctionnaires et des mineurs isoles. Pauvre France.
Et des gens qui se plaignent que « les autres » sont des assistés, aussi. Tout en roulant dans leur voiture hybride pour laquelle ils ont eu un bonus, avant de rentrer chez eux dans leur logement bien isolé grâce aux fenêtres qu’ils ont fait changer grâce à un crédit d’impôt il y a quelques années. Mais eux, ils ont « mérité », pas comme « les autres ».
« On a payé toute notre vie, on en profite » me disait un retraité sur son yacht en Grèce, en face du mien. Sur les 5 membres français de mon équipage….personne ne vit en France depuis 20 ans. Je ne sais pas qui paie sa retraite.
Je suis assez d’accord, surtout en ayant un regard extérieur.
Je suis aussi assez contre le fait de vouloir à tout prix sauvez des emplois qui ne seraient rentables que sous perfusion étatique.
Le temps où l’on entrait dans une entreprise avec plus le moins le même métier durant 40 ans est révolu.. En 11 ans de travail, j’ai déjà eu 3 professions différentes. C’est la même chose pour les entreprises, soit tu changes et tu vas vers l’avenir, soit tu fermes.
La question qui peut se poser est : coûte-t-il moins cher à la société d’aider une entreprise qui va garder les emplois que de payer des gens au chômage puis aux minimas sociaux ?
Il y a la dimension coûts directs bien entendu, mais aussi indirects car une famille sans revenu ou avec des revenus minimums ce sont des achats en moins, une économie locale en moins, etc.
La réponse est non. L’économie en France tout le monde s’en fiche, il ne faut surtout pas réformer le monde du travail.
RENAULT perceuse a colonne double de 1936, à 10 centimes le Kg …..ce matin.
https://img.leboncoin.fr/api/v1/lbcpb1/images/90/51/8a/90518a630d1c1246a809be1a26180a112c4dbe5b.jpg?rule=ad-large
En 1936, Renault faisait de tout !
Du bas de gamme au plus prestigieux, du transport de passagers aux marchandises, des engins de chantier ou pour l’agriculture en passant par l’aviation et les engins de combat.
on va pas chacun réconter sa vie. l’histoire se déroule. les gens sont remplacés par d’autres avec de nouvelles mentalités. depuis « l’essorage » de nos outils de travail, de nouvelles questions comme ce sujet sont l’actualité. L’information est au coeur de géopolitique géoéconomie. Qui paie l’orchestre choisit LA MUSIQUE.
Les révélations sur les « donneurs d’ordres » vont modifier nos paysages. Les jeunes ne sont pas stupides s’ils sont correctement informés et pas lobotomisés.
On ne va pas vivre que des regrets. Réponse à la Question en titre: OUI !
Un moteur électrique de voiture a besoin d’un carter de protection. En alu et souvent à deux peaux pour permettre la circulation d’eau pour le refroidissement.
Idem avec le réducteur et le différentiel mais simple peau.
On nous fait croire que l’on supprime des postes du fait du passage à la VE mais la vraie raison c’est la recherche de main d’oeuvre à bas coût et qu’importe l’empreinte environnementale de cette délocalisation.
cette fonderie a-t-elle seulement étudié ces carters ?
entièrement d’accord je ne vois pas le rapport avec les moteurs électriques
@Amiral_sub et @Christophe : en fait beaucoup de ces fonderies faisaient ou font encore des pièces en fonte.
Or, c’est lourd. Et quand on veut gratter le moindre Wh/100 km pour un VE, et bien on évite la fonte.
On pourrait penser que ces fonderies pourraient passer à l’alu. Il y en a (la SAM par exemple).
Mais, là, c’est le « coût » de la main d’oeuvre qui pose problème…quand au sein de l’UE on peut trouver facilement 5 à 6 fois moins cher, transport compris…on fait « vite » (trop) le calcul.
Pour Fonderie de Bretagne, ils font en grande partie des collecteurs en fonte pour moteur diesel…
Mais des exemples de direction qui ont senti le vent tourner et ont cherché (et trouvé) de nouvelle s débouchées il y en a.
C’est souvent loin de l’automobile et il n’y a pas de taffe pour tout le monde…
toutes façons une VE a moins de pièces qu’une VT , donc des fonderies fermeront, quoi qu’il advienne
Apparemment pour 100 personnes pour fabriquer des VT … Ce ne sont plus que 60 personnes.
D’où l’intérêt (français) de tout rapatrier en France pour la VE … vaste programme qui devra être accompagné de lois + moins de taxe sur le travail pour l’industrie automobile pour demain.
@amiral_sub
Si la VE était bien pertinente pour atteindre la neutralité carbone et réduire la pollution, je voudrai bien l’entendre mais ce n’est pas le cas.
Par contre ce qui est évident c’est que quoiqu’il arrive il va falloir réduire le nombre de voitures produites chaque année et se les partager.
En fait, non un VEB n’a pas moins de pièces. Le moteur électrique a moins de pièces qu’un moteur thermique.
Mais, dans de plus en plus de ces gros machins électriques, il y a 2 moteurs élec et plein de cellules de batterie.
En termes de pièces la différence ne sera pas énorme.
Mais, pour les fonderies, oui, il y a moins de pièces à fondre, fonte, alu, etc.
L’un des soucis est que souvent, quand un groupe veut réorienter la production, cela se fait en fermant des ateliers/usines et en délocalisation.
On fait de la fonte > on va faire de l’alu, mais pas ici.
On fait de la fonderie > On va faire de l’assemblage de batterie, mais pas ici.
On a fait à peu près pareil avec les abattoirs…on a fermé des centaines de petits abattoirs locaux pour tout centraliser, puis fermer les gros abattoirs pour délocaliser…
Cela a tué la filière poulet de l’ouest (tilly-sabco, doux, etc.) et fait que des animaux parcourent des milliers de km vivants, puis que des carcasses font le chemin inverse.
Notez qu’on a fait un peu pareil avec les télés, les appareils électroménagers, les jouets, le tissu, etc.
@Thibaut Emme
Vous avez écrit « La fonte pèse encore 20% du marché de la fonderie ». Il n’empêche que la Fonderie du Poitou Alu est elle aussi dans la tourmente.
Oui car « on » ne veut plus de ces petites unités.
Même le Ministre Le Maire le dit « L’outil de production est trop petit, trop dispersé sur le territoire et n’est pas positionné sur des marchés porteurs ».
En gros, fermons les unités de 200 à 600 salariés et regroupons tout dans de grosses usines de milliers de salariés.
Sauf que…ces petites usines sont des poumons d’emplois pour les cantons.
Si on supprime cela, il faudra alors faire 100 km ou plus pour aller à l’usine, voire déménager (rarement possible et simple) et donc….partir avec une indemnité et se retrouver sans taffe.
Des milliers et des milliers de salariés ont déjà eu ce genre de « deal ».
Saft, Eramet et STMICROELECTRONICS vont devenir des futurs « pétroliers » Européens de la VE !
Pardon… Ce n’était pas le bon article !