Faurecia : 1er centre R&D mondial pour hydrogène en France

Investissements et emplois

Faurecia va ainsi investir 25 millions d’euros et prévoit « la création à terme de 50 emplois à haute valeur ajoutée » sur son site de recherche et développement (R & D) de Bavans, situé dans le Doubs. Lequel compte déjà 750 salariés dédiés à l’activité Clean Mobility de Faurecia.

L’équipementier souhaite développer dans ce centre une nouvelle génération de réservoirs à haute pression, annoncés comme plus performants et légers. Si cette technologie ne semble pas constituer une priorité technologique dans l’Hexagone, les perspectives de développement au niveau international s’avèrent prometteuses. Faurecia compte également installer sur le site un centre d’essai de caractérisation de ces réservoirs.

Nouvelle génération de réservoirs

Faurecia développe des réservoirs à hydrogène légers et performants de 350 et 700 bars. L’équipementier travaille pour ce faire en collaboration avec Stelia Aerospace Composites qui possède plus de 30 ans d’expérience sur le marché des réservoirs d’hydrogène à haute pression pour l’industrie aérospatiale.

À travers sa participation dans Ad-Venta, entreprise spécialisée dans les valves de pression permettant de garantir l’efficacité et la sécurité du stockage de l’hydrogène, Faurecia peut ainsi associer une expertise de pointe en gestion de gaz à haute pression et un savoir-faire en intégration de systèmes automobiles.

Cette association de compétences conduit au final à l’obtention d’une valve optimisée et compacte permettant de réduire en toute sécurité la pression de 700 bars à moins de 10 bars en une seule étape, selon les informations communiquées par l’équipementier.

Faurecia choisit la France, à la plus grande joie de la région

Elément non négligeable : Faurecia a parallèlement obtenu 4,9 millions d’euros de subvention de la région Bourgogne-Franche-Comté. Ca aide … Emplois et investissements étant intimement mêlés …

Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, se félicite quant à elle que Faurecia ait choisi d’installer à Bavans, et non à Berlin et non à Grenoble, son centre mondial de recherche et de développement pour les réservoirs d’hydrogène.

Selon elle, une telle décision vient conforter le choix de la Région Bourgogne-Franche-Comté d’investir massivement dans la structuration d’une filière hydrogène.

Indiquant toutefois qu’une telle stratégie ne change en rien la bataille menée par la Région pour pouvoir accueillir une future usine de batteries électriques.

Objectif : devenir leader mondial dans les piles à combustible

« La création de notre centre d’expertise sur les réservoirs à hydrogène en France est une étape clé dans la stratégie de Faurecia de devenir un leader mondial de systèmes de pile à combustible », a déclaré à cette occasion Christophe Schmitt, vice-président exécutif de la division mobilité propre de Faurecia.

Selon lui, cette technologie est « parfaitement adaptée aux segments des véhicules utilitaires et poids lourds » et devrait « jouer un rôle important dans la mobilité zéro émission. »

Faurecia partenaire de Michelin dans l’hydrogène

Pour rappel, Faurecia est partenaire de Michelin dans le cadre d’une

coentreprise nommée Symbio, société en pointe dans le domaine de l’hydrogène et des piles à combustible.

Sources : Faurecia, AFP

(17 commentaires)

  1. 13 ans après la tentative de BMW avec l’Hydrogen 7 et sa « technologie qui ne marchera jamais » tous le monde s’y met …. Bel exploit ! ??

      1. en effet, il ne faut pas tout confondre : ce projet de BMW consistait à injecter de l’hydrogène dans un moteur thermique en lieu et place du carburant traditionnel. Une idée qui n’était pas tenable. Là, c’est une PAC : utiliser de l’hydrogène et de l’oxygène pour alimenter un moteur électrique. Cela n’a rien à voir.

  2. L’hydrogène, progressivement, marque des points.
    Dommage de vouloir l’enterrer parce qu’actuellement en 2019 quelques inconvénients de tailles perdurent !

    1. à part un rendement de l’électrolyse autour de 50% pour produire de l’hydrogène à partir de l’électricité….

      …..puis un rendement de la pile à combustible autour de 50% pour produire de l’électricité avec de l’hydrogène obtenu précédemment…

      J’élève un cochon pour la viande. Ça coute cher d’élever des animaux
      Le jour de l’abatage, j’ai beaucoup de viande que je ne peux manger le jour même. Alors j’essaie de trouver une méthode pour conserver cette viande. Il y a une méthode qui marche, MAIS à partir de 100kg de viande au départ, il y a 75kg qui moisiront et seront donc perdus.

      Est ce une bonne méthode???
      Et pourtant, c’est ce qu’on aura si on opte pour l’hydrogène.
      A méditer sur les choix à faire aujourd’hui, et qui conditionneront notre société demain, en bien ou en pire

      1. Quand elle est produite à perte par les EnR au moment ou elles produisent trop, et ça arrive de plus en plus souvent, ce n’est plus un problème.
        De plus, on peut raisonnablement penser que d’ici 2030, des améliorations sont largement prévisibles.

        1. @SGL : vaut-il mieux s’arranger pour que les EnR ne produisent pas trop (pollution) ou « ben tant pis on fait un truc pas trop rentable » ?
          Vaut-il mieux stocker dans des batteries stationnaires et récupérer 90% de l’énergie ou faire du H2, le compresser pour éviter d’avoir trop de pertes par fuite, et récupérer 1/4 de l’énergie (avant PAC) ?

          Personnellement je n’ai pas de réponse toute prête ni de conviction profonde…seuls les calculs et la physique comptent 😉

      2. @wizz, les calculs sur les rendements sont toujours aléatoires, et comparativement à d’autres ne sont pas forcement mauvais.
        L’énergie contenue dans d’un litre de pétrole brut a au final un rendement mécanique dans un moteur approchant les 10 ou 15% si on compte :
        l’extraction, le raffinement, le transport, (en brut comme raffiné), le brulage dans le moteur, (65% part en thermique dans le refroidissement et l’échappement soit 35% fourni pour avancer dans les meilleures mécaniques).
        Intrinsèquement toute énergie non native a forcement une cascade plus ou moins prononcée de pertes. Même notre soleil ne nous donne pas toute son énergie (heureusement car on discuterait comme des poulets sur une broche).
        Donc pour éviter le syndrome « résultat du bac » partons du principe qu’un score de 90% de rendement est purement illusoire, et prenons les bases des rendements des énergies connues, pour faire une moyenne réelle, du « puits » à « la roue » tout en calculant la masse de sous produits, positifs comme négatifs issus de la transformation.
        L’hydrolyse de H²o fourni h² et O² sans autre sous produit, si on part des hydrocarbures, on a des recombinaisons, entre autre Co², voir No, So² et autres… Pas bon, et surtout pas très utiles.
        Donc un rendement de 15% sur l’hydrolyse de l’eau par des éoliennes ou des panneaux solaires voir de l’hydraulique voir à terme par la fusion dudit noyau d’hydrogène ne me choque pas plus.
        @SGL, il faut éviter d’invoquer la science pour améliorer un processus physiquo-chimique. On touche très vite aux limites du système, il y deux atomes d’H pour un d’O à séparer avec une énergie très forte et invariable, donc la science a tendance à chercher d’autres molécules plus faciles à craquer, comme les hydrocarbures, car en général plus la molécule est complexe plus certains atomes se libèrent facilement.
        Reste que l’H² peut être une solution réelle, en carburant comme en fusion nucléaire…

  3. en France on peut déduire 40% de ses coûts de R&D de son impôt sur les bénéfices (crédit Impôt Recherche).
    ceci explique aussi (peut-être) cela!

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