Face aux incivilités des Franciliens, Zity (Renault) jette l’éponge

Nous avons toujours été soutenus par Renault Group, la Ville de Paris et ses citoyens depuis le lancement de l’activité dans la capitale française en mai 2020. Néanmoins, des facteurs externes à l’entreprise, tels que les dommages importants subis de façon répétée par la flotte, ont diminué à la fois la disponibilité de notre offre et la qualité perçue du service par les utilisateurs. Cette situation a empêché Zity d’offrir à ses clients le haut niveau de qualité de service qu’ils méritent.

« les dommages importants subis de façon répétée par la flotte ». Voilà une première explication. Les utilisateurs du service se fichent totalement d’accidenter la voiture ou de la rendre propre. « Ce qui n’est pas à moi n’est pas à respecter » pourrait-on dire si on se plaçait à la place de ces usagers. Et visiblement, les véhicules en stationnement sont aussi maltraités par les autres usagers de la voirie. Là encore, c’est à un service, une personne morale indéfinie qui rend visiblement l’objet dégradable à merci.

Le service d’autopartage lancé par Mobilize, la filiale du groupe Renault en charge des nouvelles mobilités et services s’arrêtera à Paris le 15 janvier 2024. Il faut dire que le service n’est pas rentable, à la fois parce qu’il n’a pour le moment « que » 100 000 clients inscrits, mais aussi, et surtout, car la flotte d’automobiles coûte bien plus cher à entretenir que prévu par le projet. Lancé à Paris en mai 2020 (bonjour les confinements), le service de Renault Zoé et Dacia Spring en autopartage n’aura pas fait mieux qu’Autolib.

Selon 20 Minutes qui a recueilli ces informations auprès de Mobilize, « À Paris, le nombre de dégradations sur nos véhicules est supérieur en moyenne de 72 % par rapport aux autres villes, c’est un phénomène très important ». Carrosseries, rayées, rétroviseurs brisés, sièges déchirés, plafond brûlé, etc. les photos partagées par les usagers montrent l’ampleur des dégâts. Chez les opérateurs de vélos en « free floating », le constat est le même avec des vélos vandalisés entre 20 et 100% de plus que dans d’autres grandes villes.

Pour certains, ces incivilités d’enfants gâtés se retrouvent aussi dans les rues sales, mais aussi les transports en commun franciliens fortement dégradés. Les services Zity à Lyon, Madrid et Milan continuent de fonctionner.

Notre avis, par leblogauto.com

Que ce soit le pays ou la région, les services d’objets partagés souffrent sur l’Ile de France. On parle ici de voitures partagées, mais les services de partage de scooters, ou de patinettes ont connu les mêmes soucis : l’incivilité des usagers et la dégradation rapide des véhicules. Ces incivilités ne se retrouvent pas aussi fortes dans d’autres régions de France, ou carrément à l’étranger.

C’est dommage, car le service était utilisé par de nombreuses personnes et il va sans doute manquer.

(6 commentaires)

  1. Triste constat, mais les « autopartages » ça ne fonctionne pas que cela soit la voiture (le sujet) les trottinettes qui ont récemment disparu et le vélo que l’on retrouve partout de travers dans les trottoirs ou sur les voies de circulation
    … est-ce un cas spécialement lies à Paris pour autant ? On m’a raconté des choses sur Marseille sur le même sujet… je croyais que c’était français !? Voire « latin »

  2. Une prestation de service payante doit inclure UN SERVICE …et pas de service du tout !! Que dire d’une ville qui installe des poubelles et qui ne met pas en place un service pour vider ses poubelles !
    Il y a peu de dégradations (elles sont contenues) dans une société de location de voitures ou il y a de l’humain derrière !
    Bolloré a toujours perdu de l’argent avec les autolib …Zity aussi et les suivantes pareil …
    Le service sans service ne marchera jamais !

  3. Je dois avouer que quelque fois je trouve une bouteille ou des poiles d’animaux. Mais dans l’ensemble, le systeme Times Car est top sur Tokyo 🙂

  4. A Paris, il me semble que l’on va au delà du moindre soin classique de ce qui n’appartient pas en propre aux usagers. Peut-être même que ces derniers, qui n’y ont pas trop intérêt, ne sont pas vraiment ceux qui en arrivent au stade de la dégradation… gratuite?
    Le problème, c’est aussi peut-être de voir le manque de places de stationnement politiquement organisé, particulièrement aigu à Paris, quand on en a soi-même besoin. La tentation peut-être forte de faire en sorte que ceux en cour à qui on offre de l’espace public afin qu’ils en fassent commerce ne puissent atteindre la rentabilité et dégagent, afin que les places prises soient restituées.
    Si mon hypothèse est la bonne, il en sera AMHA de même pour les places avec prise dédiées VE très vite. Il y a un moment ou à force de tordre les lois, on se prends la loi de la rouspétance universelle dans la gueule, c’est vrai des sciences humaines aux sciences physiques et l’erreur c’est de ne pas en tenir compte.

  5. C’est marrant c’est toujours l’argument utilisé, avant de passer très rapidement sur le nombre décevant d’utilisateurs !
    Ne pas prendre en compte les dégradations en lançant un tel service, mais franchement qui le croirait ?
    Ca ne fonctionne pas, ça n’a jamais fonctionné, et ça ne fonctionnera jamais ! En revanche, les subventions ils les rendent ?

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