Bon, soyons clairs, Verstappen et sa Red Bull étaient encore au-dessus du lot en termes de rythme et de performance. Bien parti de sa 7e position engendrée par une pénalité, le champion du monde pointait déjà 2e après 6 tours. A la régulière, il n’y a pas eu photo pour la gagne.
Sratégie non payante
Ferrari a tenté un pari en arrêtant Leclerc dès le 12e tour à la faveur d’une VSC, mais en repartant avec des pneus mediums, ce qui induisait quasiment à coup sur un 2e arrêt par rapport à la longévité des gommes. On le comprendra plus tard avec la Scuderia qui bascule sur 2 stops.
Le monégasque est reparti avec 12 secondes de retard sur Verstappen, mais ce dernier a bien géré son train de softs et a poussé son relais jusqu’au 25e tour, repartant ensuite sur un très bon rythme pour rattraper son retard sur Leclerc qui était repassé en tête.
Alors que Leclerc n’avait plus que 6s d’avance, Ferrari l’a arrêté une seconde fois au 33e tour. Reparti avec 18 secondes de retard sur son rival, le différentiel de performances était très insuffisant car le pilote Ferrari n’a ensuite grapillé que quelques dixièmes par tour, ce qui était bien insuffisant pour remonter sur Verstappen.
Tout aurait pu changer avec l’abandon de Daniel Ricciardo au 45e tour, l’immobilisation de sa voiture provoquant une safety-car. Le public s’est pris à rêver d’un sprint final de fou entre Verstappen et Leclerc revenu dans ses basques…sauf que l’évacuation de la McLaren a pris un temps fou…et la course s’est terminée sous Safety-Car ! Circulez, y’a rien à voir ! La bronca des tifosis en disait long, comme le « come on » dépité de Leclerc à la radio au moment où son ingénieur lui annonce que le grand prix va se terminer sous régime de voiture de sécurité. Evidemment, certains n’ont pas manqué de souligner le contraste entre cette procédure de SC interminable, qui a provoqué une fin de course tronquée, et l’empressement de la direction de course à relancer le grand prix pour un tour l’an passé à Abu Dhabi…
Bref, 5e victoire d’affilée de Verstappen (première à Monza) la 11e de la saison. Le record de Schumi et Vettel (13 victoires) devrait tomber dans une saison qui est définitivement décevante et monotone. Charles Leclerc signe un second podium d’affilée, maigre consolation après les nombreux déboires des dernières courses. George Russell poursuit son parcours de métronome avec la dernière marche du podium.
Chapeau à Carlos Sainz et Lewis Hamilton, partis du fond de grille et qui terminent P4 et P5 après avoir régalé avec de belles remontadas et des dépassements. Perez, 6ème, a été arrêté par Red Bull pour chiper le meilleur tour à Charles Leclerc, mais le mexicain y laisse quelques points dans sa lutte pour le vice-championnat.
Bravo Nyck !
Lando Norris termine 7e et profite du zéro pointé d’Alpine (Ocon 11e et abandon d’Alonso, qui nous a encore gratifié d’une punchline radio) pour permettre à McLaren de grignoter quelques points. Pierre Gasly est 8e, devant le pilote du jour. Chapeau bas à Nyck De Vries, qui termine son 1er grand prix avec Williams à la 9e place et marque deux points. Remarquable quand on sait que le néerlandais, réserviste Mercedes, a beaucoup moins de roulage que ses collègues et a dû remplacer Alex Albon au pied levé hier, après avoir conduit une Aston Martin en EL1. Voilà en tous cas une performance qui pourrait lui donner un sésame pour un poste de titulaire en 2023.
Enfin, Zhou arrache le dernier point pour Alfa Romeo. Notons que, depuis quelques courses, le rookie chinois prend l’ascendant sur Valtteri Bottas…
Pos | Pilote | Temps | Pts | ||
---|---|---|---|---|---|
1 |
M. Verstappen
Red Bull
· #1
|
1:20:27.511
|
25
|
|
|
2 |
C. Leclerc
Ferrari
· #16
|
+2.446s
|
18
|
|
|
3 |
G. Russell
Mercedes
· #63
|
+3.405s
|
15
|
|
|
4 |
C. Sainz Jr.
Ferrari
· #55
|
+5.061s
|
12
|
|
|
5 |
L. Hamilton
Mercedes
· #44
|
+5.380s
|
10
|
|
6 |
S. Perez
Red Bull
· #11
|
+6.091s
|
9
|
|
|
---|---|---|---|---|---|
7 |
L. Norris
McLaren
· #4
|
+6.207s
|
6
|
|
|
8 |
P. Gasly
AlphaTauri
· #10
|
+6.396s
|
4
|
|
|
9 |
N. de Vries
Williams
· #45
|
+7.122s
|
2
|
|
|
10 |
G. Zhou
Alfa Romeo
· #24
|
+7.910s
|
1
|
|
|
11 |
E. Ocon
Alpine
· #31
|
+8.323s
|
0
|
|
|
12 |
M. Schumacher
Haas
· #47
|
+8.549s
|
0
|
|
|
13 |
V. Bottas
Alfa Romeo
· #77
|
+ 1 tour
|
0
|
|
|
14 |
Y. Tsunoda
AlphaTauri
· #22
|
+ 1 tour
|
0
|
|
|
15 |
N. Latifi
Williams
· #6
|
+ 1 tour
|
0
|
|
|
16 |
K. Magnussen
Haas
· #20
|
+ 1 tour
|
0
|
|
|
17 |
D. Ricciardo
McLaren
· #3
|
Pas terminé
|
0
|
|
|
18 |
L. Stroll
Aston Martin
· #18
|
Pas terminé
|
0
|
|
|
19 |
F. Alonso
Alpine
· #14
|
Pas terminé
|
0
|
|
|
20 |
S. Vettel
Aston Martin
· #5
|
Pas terminé
|
0
|
|
Championnats
Au championnat, Verstappen, avec 335 unités, compte 116 points d’avance sur Charles Leclerc (219) qui se détache un peu de Perez (210) et Russell (203). Max devrait décrocher son 2e titre mondial dès le prochain GP de Singapour, à 6 courses de la fin du championnat. Génial le suspense !!!
Chez les constructeurs, Red Bull déroule (545 pts) et dispose de 139 unités d’avance sur Ferrari, qui reprend un peu d’air sur Mercedes. Là aussi, c’est plié.
Leclerc était le plus rapide aux essais nous sommes d’accord. Par contre, Max Verstappen était plus performant en rythme de course dans tous les cas de figure : en soft, en médium et en dur. Aucune chance pour la Scudéria à Monza.
Le problème de la Ferrari SF75 est lié à une fenêtre d’exploitation très étroite. Ce n’est pas un problème sur un tour, mais cela diminue beaucoup l’éventail des stratégies possibles en course. Les déconnues en course surviennent souvent à cause du choix limité de stratégies alternatives viables. C’est un problème tactique de conception de la monoplace qui ne dépend pas de l’équipe de stratèges qui est souvent critiquée par le public.