4ème de la F2 2022, Logan Sargeant a connu une saison bien compliquée, non seulement en termes de rythme par rapport à son équipier Albon, mais aussi en termes de solidité. Beaucoup de sorties de piste et d’accidents (c’est lui qui a le coût estimé le plus élevé en dégâts) ainsi que deux retraits volontaires qui sembaient montrer qu’il n’était pas encore au niveau des exigences requises en F1. Mais son petit point marqué à Austin et ses dernières courses enfin propres, dont une superbe Q3 et 6ème place à Las Vegas aux essais, ont suffi pour que Williams décide finalement de garder confiance et de le retenir aux côtés d’Alex Albon.
La confirmation de Williams, publiée vendredi après-midi, indiquait que Sargeant avait « démontré la vitesse fondamentale requise pour performer au plus haut niveau, en s’appuyant sur ces fondations course après course ». Le patron de l’équipe Williams, James Vowles, a également eu son mot à dire en expliquant la décision de soutenir Sargeant plutôt que de chercher ailleurs, ajoutant : « Je suis heureux de poursuivre notre voyage avec Logan pour la saison 2024.Logan a démontré d’immenses compétences sous la pression de la scène mondiale, ce qui en fait un candidat parfait pour notre équipe.Nous avons une grande confiance en ses capacités et pensons qu’ensemble, nous pouvons obtenir encore plus de succès au cours de la saison à venir. »
Seconde chance
Evidemment, il peut y avoir de quoi être dubitatif mais d’un autre côté, il est tout à fait louable qu’une équipe donne du temps à un pilote pour s’adapter à la F1 et y trouver sa place. Nous avons été habitués depuis de nombreuses années à la méthode « kleenex » expéditive de Red Bull, certes pragmatique et redoutable mais parfois très dure, alors que l’on concevait par le passé qu’un pilote dispose de temps pour faire ses preuves et se fondre dans le moule. De toute façon, il n’y avait pas vraiment d’alternative et pas de poulain Mercedes à caser. En 2024 néanmoins, il n’y aura plus d’excuse et Sargeant devra se rapprocher nettement d’Albon, car ça se bouscule au portillon.