Il y a quelques jours, l’annonce de la vente de l’écurie Williams au fonds américain Dorilton Capital avait fait l’effet d’une bombe sans réellement surprendre tant cette issue était attendue depuis quelques saisons. Ce qui a surpris, c’est une annonce en cours de saison. Surtout avec une sortie financière totale de la famille Williams, et même la vente du reste de la collection historique.
Aujourd’hui, Williams annonce que Claire Williams démissionne de son poste de Directrice Adjointe de l’écurie Williams, et ce dès après le grand-prix de Monza ce week-end. Cela fait depuis le 8 mai 1977 et le grand prix d’Espagne couru à Jarama (un châssis March à moteur Ford piloté par Patrick Nève arrivé 12e NDLA) que l’écurie était dirigée par un membre de la famille Williams.
Victime d’une inflation des budgets qu’ils ont eux-mêmes lancée
43 ans et 739 Grands-Prix plus tard, la famille Williams fait un pas de côté et regarde son bébé s’éloigner. Sir Frank et sa fille Claire, ont tenu la barre dans différentes tempêtes. Mais, les dernières ont été trop fortes et ils ont estimé qu’il fallait changer de capitaine. Mais, ils n’ont pas tout lâcher en cours de route. Ils ont négocié les nouveaux accords Concorde qui régissent la redistribution de l’argent. Ils se sont assurés que l’écurie continuerait sous son nom actuel, avec les installations de Grove.
Désormais, avec Claire Williams OBE (*) qui renonce à son poste de « Deputy Team Principal », c’est une page immense de la F1 qui se tourne. Williams est l’un des derniers dinosaures de la discipline. L’écurie a mis un genou à terre avec la flambée des budgets, flambée qu’elle a, ironiquement, contribué à lancer dans les années 90.
Nul doute que ce week-end à Monza l’émotion sera grande au sein de l’écurie Williams. Elle le sera également au sein du paddock de Formule 1.
Matthew Savage, Darren Fultz et James Matthews seront les nouveaux membres du Conseil d’Administration de l’écurie.
A message from Claire, to our fans.#WeAreWilliams ? pic.twitter.com/6pKb7t2tkH
— Williams Racing (@WilliamsRacing) September 3, 2020
A propos de l’écurie Williams
L’écurie Williams Grand Prix Engineering a été fondée en 1977 par Sir Frank Williams et Sir Patrick Head. Après des années fastes entre 1980 et 2000, l’écurie a connu quelques hauts, et beaucoup de bas.
9 titres constructeurs de 1980 à 1997, 7 titres pilotes sur la même période, Williams rappelle la F1 des années Prost, Senna, Mansell, Hill, Villeneuve, sans oublier le premier champion avec l’écurie, Alan Jones.
En 739 grands-prix, l’écurie compile 114 victoires, 312 podiums, 128 pole positions. Le dernier podium date de 2017 avec la 3e place de Lance Stroll en Azerbaïdjan. La dernière victoire date de 2012 (!) avec Pastor Maldonado vainqueur en Espagne. Après deux années 2014 et 2015 (début de l’ère des V6 turbo hybrides) où l’écurie finit 3e du championnat c’est une descente aux enfers avec deux 10e et dernières places en 2018 et 2019, et la même qui se profile pour 2020.
(*) OBE Most Excellent Order of the British Empire, ordre de l’empire britannique
Illustration : Williams F1
Que dire……sa reste un gâchis surtout de voir comment Frank a construit son écurie…a regarder le film Williams
Dernière victoire : Pastor Maldonado
Dernier podium : Lance Stroll
On est loin des Prost, Senna, Mansell
Normal y a entre 20 et 30 ans d’écart entre eux
Fini les artisants en F1, la dernière ecurie est vendue et le fondateur s’en va.
Je suis triste …
Au moins Williams ne finit pas comme la grande équipe Lotus ou bien comme Brabham… Vu la descente aux enfers de Williams, leur fin est honorable.
Le fonds va la transformer en équipe cliente alors que le savoir faire de Williams était de tout faire sauf le moteur.
Même la boîte à vitesses était la leur et non celle de Mercedes.
Le sens de l’histoire de la F1 ? Peut-être. Mais dommage à mon sens.
Comme je l’avais déjà évoqué, pour moi la F1 file un très mauvais coton en ne se reformant pas pour être conforme au voitures vendues dans le commerce. C’est à dire phev hybride rechargeable.
Du coup, pour un plat de lentille, cette histoire est en train partir en saucisse.
William Saurin bien sur !
https://www.cdiscount.com/pdt2/0/1/1/1/700×700/wi065361011/rw/william-saurin-saucisses-aux-lentilles-840g.jpg
@versdemain
F1 conforme aux voitures vendues dans le commerce, c’est quoi ce délire ?
Quand est-ce que les F1 ont été conformes aux voitures du commerce?
La F1 c’est d’abord un championnat de pilotes, qui a été transformé en championnat de marques avec un réglement incompréhensible .
Le spectateur n’en a rien à faire de phev, il veut du spectacle, de la bagarre, et pas à tout bout de champ, des pénalités, des pneus qui durent 5 tours, ou qui éclatent dans le dernier tour.
Il faut donc de la simplicité, voir le championnat Indycar où tout le monde a le même chassis, et pourtant on est bien content quand Pagenaud gagne Indianapolis. Sans aller dans l’uniformité, il faut de la liberté comme elle existait encore il y a quelques années ( voir la Tyrrell à 6 roues, les moteurs turbo ou pas, les 8, 10, 12 cylindres, et même 16 cylindres ( BRM ) etc….). Aujourd’hui celui qui a un petit plus peut le garder indéfiniment, d’où un ennui mortel.
Ah, donc les F1 actuelles ne sont pas hybrides rechargeables ? Je crois au contraire que sur ce point les F1 poussent la technique bien plus loin que les modèles de série… !!
En dehors des nouvelles hybrides de Renault, aucune ne reste en full électrique au moment de mettre pied dedans. Idem pour les F1.
Bref pour moi aucun rapport avec Williams pour le coup…
PHEV
une batterie de 30kWh, ça pèse un âne mort. Et pourtant, sur une course de F1, ça ferait à peine 500Wh par tour, de quoi offrir un boost de 180kWh (240ch) pendant 10 secondes.
Mais en contre partie, on a une voiture plus lourde imposant de devoir freiner plus tôt, de rouler moins vite dans les parties sinueuses, d’user les pneus plus rapidement et de perdre 25 secondes pour l’arrêt au puit ( de villeneuve)….
les F1, les voitures de courses, à part en ovale Indy et Nascar, ce sont des grandes vitesses et des freinages puissants. Une simple batterie de 1kWh associée avec un puissant KERS suffit pour récupérer un max d’énergie lors de ces freinage, avant de tout restituer à la ligne droite, ou un peu à chaque sortie de virage.
En F1, pas besoin de PHEV, surtout pas…
Senna avec Williams, c’est 3 courses. Il n’a jamais franchi la ligne d’arrivée.
Il a été monumental avec Lotus et McLaren.