Hawkins a partagé la monoplace avec le pilote de réserve de l’écurie Aston Martin, Felipe Drugovich. De par le règlement, la voiture ne peut être celle de cette saison ni même de la saison dernière. C’est donc une « spec 2021 » remise aux couleurs de 2023 qui a été utilisée. Une pilote dans une F1 récente, cela faisait 5 années que ce n’était pas arrivé. C’était Tatiana Calderon avec Alfa Romeo/Sauber.
Evidemment, la pilote remercie tout le monde chez Aston Martin pour cette opportunité, et chez A-M on y va de son petit laïus laudatif. « Rien n’est comparable à l’accélération et au freinage d’une Formule 1 et, après avoir regardé les données de télémétrie, je suis vraiment fier de ma performance. Conduire l’AMR21 a été pour moi un rêve devenu réalité et que j’étais prêt à réaliser depuis longtemps. Je continuerai à faire pression pour en faire plus et, ce faisant, je veux inspirer d’autres femmes et leur faire savoir qu’elles doivent poursuivre leur rêve, quel qu’il soit. » déclare Jessica Hawkins.
Robert Sattler, directeur du programme « Evolution » chez Aston Martin, a déclaré : « Jessica a excellé lors de son premier test de F1. Après le tour d’installation, nous avons eu un petit retard car le circuit a été frappé par de fortes pluies. Cela a donné une piste verte et lors de son premier vrai run, il y avait encore quelques taches humides dans quelques virages. Jessica a progressivement pris de la vitesse sur une piste difficile tout en gérant parfaitement la complexité de la voiture AMR21. Ses retours étaient précis et corrélés à nos données. Après trois passages, la piste était sèche et elle correspondait déjà aux vitesses de référence. Dans l’ensemble, Jessica a exécuté un excellent programme d’essais avec une attitude très professionnelle et nous espérons la revoir bientôt dans la voiture. »
C’est pour bon pour l’image, mais rien de plus
Pour 2023, Hawkins en a fini avec les tests en piste. Désormais on devrait la retrouver dans la série 100% féminine de la F1 en 2024. Attention, ce n’est pas les W Series qui a mis la clé sous la porte après 3 saisons. La F1 Academy proposera 15 monoplaces (des Tatuus T421 et des moteurs Autotecnica de 165 ch) soutenues en partie par des équipes de F1. C’est du niveau d’une Formule 4, pas plus.
Mais, on est loin d’une vraie filière féminine qui mènerait à la F1. Même si on entend souvent des « on aimerait bien que », une femme en F1 est un vœu pieux. Actuellement, aucune pilote ne semble vraiment en mesure d’accéder à la F1, même dans le rôle de pilote de réserve. Jamie Chadwick, triple (et unique) championne des W Series n’a réussi à avoir qu’un rôle de pilote de développement chez Williams. Elle poursuit sa carrière en Indy NXT (ex-Indy Lights), antichambre de l’Indycar.
Quant à Jessica Hawkins, sa carrière ne plaide pas pour elle. Si elle a terminé 2de d’un championnat de Mini au Royame-Uni, depuis il n’y a rien de probant. Elle a terminé deux fois 11e et une fois 9e des W Series et brille surtout en tant que cascadeuse automobile pour des productions hollywoodiennes.
L’héritière de Maria Theresa de Filippis (3 départs à la fin des années 50) et surtout de Lella Lombardi (12 départs de 1974 à 1976) n’est pas encore dans les tuyaux de la Formule 1.
Je ne vois pas l’intérêt d’une filière féminine.
Il faut juste donner une chance aux femmes qui sont rapides d’intégrer des écuries de pointe. Lilou et Doriane ne sont pas là par hasard, elles sont plus rapides qu’une partie du plateau de la F1 actuelle.
Mais ça n’intéresse pas les arriérés qui sont aux manettes. Une femme en F1, faut pas rêver, c’est un milieu macho complètement recroquevillé sur lui-même maintenant que c’est rentable, et qui ne veut surtout rien changer.