Selon l’Equipe, assez affirmative, Alpine, avec l’aval et peut-être même la volonté de Luca di Meo en personne, aurait enrôlé Flavio Briatore comme « conseiller spécial », sorte de superviseur de l’écurie qui viendrait ainsi épauler Bruno Famin. Oui, ce sacré Flavio de retour à Enstone et Viry !
Inutile de le cacher, Alpine est en crise, et pas seulement à cause des résultats. La gestion du binôme avec Enstone en Angleterre, pour la partie châssis, et Viry-Châtllon en France, pour la partie moteurs, n’a jamais été simple et il n’est pas évident de trouver la bonne formule pour que la mayonnaise prenne. Les départs se sont accumulés ces derniers mois dans le staff technique et de l’équipe de piste, et à cela s’ajoute une cohabitation visiblement de plus en plus compliquée entre les deux pilotes français Ocon et Gasly.
L’homme des titres mondiaux
Un homme a su, par le passé, trouver la bonne formule, et c’est Briatore ! Issu de la branche commerciale de Benetton, Flavio prend les rênes de l’écurie Benetton F1 en 1989. On connaît la suite : il met la main sur Michael Schumacher en 1991 et construit autour de lui une équipe à succès, avec le titre mondial en 1994. Il rachète Ligier, ce qui lui permet de mettre la main sur le V10 Renault et de perpétuer le succès de Benetton en 1995, équipée cette fois-ci du bloc français et toujours avec Schumacher. Evincé de Benetton en 1997, et alors que Renault se retire officiellement de la F1, il gère la commercialisation des V10 Renault via la société Supertec, tout en manageant des pilotes, dont Fernando Alonso qu’il repère et prend sous son aile.
En 2000, Briatore revient aux affaires, reprenant la tête d’Enstone puis du team Renault F1 dès 2002. Avec Alonso, il refait le même coup qu’avec Schumacher et mène le losange aux titres mondiaux en 2005 et 2006. Briatore, c’est aussi un personnage sulfureux et controversé, comme en atteste le scandale du crashgate de Singapour 2008, qui éclate au grand jour l’année suivante. L’affaire provoque son éviction, et il se voit même radié à vie de la F1, une sanction qui sera finalement annulée quelques temps plus tard. Néanmoins, en parallèle de ses nombreux business dans le foot, la mode, la restauration ou encore le monde de la nuit, Briatore n’a jamais vraiment quitté le giron de la F1, continuant notamment de manager Alonso.
Le « Lauda » d’Alpine ?
Briatore est un homme de réseau, impliqué dans le monde de la F1 depuis 35 ans. Il est certain que son carnet d’adresses est considérable et qu’il est à même, de par son expérience et son influence, de trouver les bonnes personnes et d’apporter le nécessaire pour remettre Alpine sur de bons rails, en complément de ce qu’accomplit Bruno Famin. Mais évidemment, ce retour a aussi un côté totalement improbable et provoquant, de par le passif qui a existé entre Briatore et Renault. D’ailleurs, ce possible retour s’accompagne d’une autre rumeur, qui enverrait Newey chez les bleus ! Tant qu’à faire ! Et il pourrait faire revenir Alonso, pendant qu’on y est !
Pour l’instant, ALpine s’est contenté d’un communiqué laconique et de pure forme :
« En tant qu’équipe, nous sommes en contact fréquent avec un certain nombre d’experts du secteur dans le but d’améliorer les performances globales. Nous prenons en compte toutes les contributions pertinentes et, le cas échéant, demandons conseil à des personnes ayant de l’expérience et du succès. Nous ne pouvons pas faire de commentaires sur des questions individuelles. »
Annonce plutôt surprenante, je me serais plutôt attendu à voir Prost revenir plutôt que Briatore.
voilà une nouvelle « sulfureuse » ….. mais comment peut-on faire confiance à ce personnage qui a marqué l’histoire de la formule 1, …. mais pas forcément dans le bon sens….
Le retour du roi des escrocs ?
J’espère qu’il ne reprendra pas du service en F1, il a plus que déconsidéré la F1.
C’est comme en politique. Ils reviennent toujours. A74 ans c’est l’heure de la retraite