F1 : Aston Martin et Alpine recrutent

L’ancien chef moteur Mercedes chez Aston Martin

D’autres recrutements importants ont aussi eu lieu ces dernières semaines. Du côté d’ Aston Martin, l’ancien chef de Mercedes Power Unit, Andy Cowell, occupera le poste de directeur général du groupe, en remplacement de Martin Whitmarsh. Ce dernier, qui avait succédé à Ron Dennis à la tête de McLaren en 2009, avait rejoint Aston Martin au lancement de l’écurie.

Cowell a une belle carte de visite, puisqu’il a supervisé la production des groupes motopropulseurs hybrides V6 Mercedes qui ont remporté six doubles titres mondiaux consécutifs pour Mercedes dans son rôle avant de quitter son poste de directeur général à l’été 2020. La nouvelle intervient alors qu’Aston Martin poursuit sa tentative de devenir une équipe gagnante du Championnat du Monde, avec le propriétaire Lawrence Stroll injectant d’énormes ressources dans une installation ultramoderne, qui comprendra une nouvelle soufflerie. Après une saison 2023 surprise aux avants-postes, Aston Martin accuse le coup cette année.

L’arrivée du gourou des moteurs Cowell arrive à point nommé puisque l’équipe s’apprête à se lancer dans un accord de partenariat d’usine avec le constructeur japonais Honda à partir de 2026, lorsque de nouvelles réglementations sur les unités de puissance incluant l’utilisation de carburants 100 % durables seront introduites.

Alpine : un nouvel élan ?

Du côté d’Alpine aussi, la tendance s’inverse. Après des mois et des mois dominés par les départs et licenciements, l’écurie française semble de nouveau prendre le cap d’un renforcement. Au retour surprise de Flavio Briatore comme super-conseiller exécutif, et aux négociations actuelles pour attirer Carlos Sainz, s’ajoutent des recrutements clés dans le département technique.

L’arrivée de David Sanchez en mai dernier a accéléré le recrutement de plusieurs ingénieurs à Enstone. Trois nouvelles têtes en provenance d’écuries de pointe ont été intégrées.

Michael Broadhurst rejoint Alpine en tant qu’aérodynamicien en chef. C’est un retour, puisqu’il avait déjà passé sept ans à Enstone entre 2009 et 2016, avant de rejoindre McLaren puis Red Bull en 2021 en qualité d’aérodynamicien principal de l’écurie autrichienne. Quand on connaît la qualité des dernières monoplaces autrichiennes, c’est un profil attractif !

Vin Dhanani effectue lui aussi son retour à Enstone après avoir travaillé pour le compte de Renault puis Lotus entre 2006 et 2011. Le Britannique avait ensuite rejoint Sauber puis Red Bull en 2020, d’abord en tant que responsable des systèmes de suspension puis en tant que responsable de la performance de la monoplace.

La troisième et dernière recrue, c’est Jacopo Fantoni, engagé en tant qu’ingénieur en chef adjoint en provenance de Ferrari. Arrivé au sein de la Scuderia en 2011, l’Italien a fait toute sa carrière chez les rouges, où il était responsable du groupe de simulation et a travaillé avec David Sanchez pendant plusieurs années.

Le trio a commencé à travailler à Enstone dès le 1er juillet et s’intègre dans la structure technique à trois piliers mise en place en début d’année par Bruno Famin, centrée sur l’aérodynamique, la performance et l’ingénierie. Michael Broadhurst sera rattaché à David Wheater (directeur technique en charge de l’aérodynamique), Vin Dhanani à Ciaron Pilbeam (directeur technique en charge de la performance) et Jacopo Fantoni à Joe Burnell (directeur technique en charge de l’ingénierie).

Un commentaire

  1. Les ingénieurs font quelques années voire quelques mois avec une écurie, puis partent ailleurs, puis retournent chez leur ancienne équipe, et ainsi de suite. Comment peuvent-ils avoir un véritable impact avec une telle instabilité ?

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