Partenaires de piste et de route
Après plus de 30 ans d’absence, le nom Alfa Romeo est revenu sur la scène F1 en 2018, certes par le biais d’un « branding », puisque la structure de base demeure Sauber et que le moteur est un bloc Ferrari. Après deux saisons 2018 et 2019 prometteuses, l’équipe a subi un coup d’arrêt en 2020, pénalisée en partie par les déboires du V6 Ferrari et peine à concrétiser cette année pour marquer des points, même si le rythme de course des « Alfas » n’est pas si mauvais.
Toujours est-il que le bilan semble encourager Alfa Romeo à poursuivre son engagement, avec un nouveau contrat de sponsoring pluriannuel, mais aussi la poursuite du partenariat technique, que l’on a pu voir à l’oeuvre cette année aussi sur les modèles de route, puisque Sauber Engineering a été impliqué dans le développement de la Giulia GTA. Même si les résultats ne sont pas encore flamboyants, la F1 apporte une exposition incomparable, conforme avec l’ADN sportif que la marque espère raviver, et permettra sans nul doute une connexion avec l’électrification imminente de la gamme produit du Biscione.
Nouveaux espoirs en 2022
L’entrée en vigueur du plafond budgétaire et de la nouvelle règlementation en 2022 laissent espérer à l’équipe une redistribution des cartes et un resserrement du niveau, même si rien n’est moins sûr.
« Nous sommes ravis d’annoncer la prolongation de ce partenariat. Alfa Romeo a été un compagnon incroyable au cours des dernières années, et nous sommes encore plus enthousiasmés par les chapitres à venir », a déclaré Vasseur, directeur de l’équipe Alfa Romeo.« La nouvelle réglementation nous donne l’opportunité de faire un nouveau pas en avant et je crois fermement que nous sommes parfaitement placés pour faire de gros gains ensemble. Nous attendons avec impatience notre avenir ensemble et de continuer à avancer vers l’avant de la grille (…) Cette relation est également très importante pour notre entreprise dans son ensemble, au-delà de la piste : le travail que nous avons effectué dans le monde automobile a montré l’étendue des compétences technologiques et de fabrication de Sauber Engineering et nous sommes convaincus que nous pouvons continuer à travailler pour Alfa. Romeo sur de nouveaux projets passionnants qui façonneront l’avenir de l’industrie automobile.
Jean-Philippe Imparato, PDG d’Alfa Romeo, a ajouté : « En tant que marque automobile italienne historique, Alfa Romeo est née sur la piste. Aujourd’hui, nous sommes fiers de continuer à honorer cet ADN de course en le plaçant au cœur de l’avenir de notre Marque (…) Nous sommes animés par la passion et l’excellence. La Formule 1 représente un laboratoire de pointe pour l’électrification future de notre gamme, en parfaite cohérence avec notre vision pour les années à venir. De plus, le sport automobile apporte l’exposition mondiale incomparable que nous souhaitons capitaliser pour un succès futur. »
Kimi : stop ou encore ?
Maintenant que les bases de l’équipe sont assurées à long terme, c’est la question des pilotes qui doit désormais se régler.
Antonio Giovinazzi devrait poursuivre. Certes, pour l’instant, il n’a pas réalisé de performances marquantes, surtout en course, mais l’on peut lui accorder de réels progrès en vitesse et en régularité. Il domine Raikkonen en qualifications. Cependant, il semble un peu tendre pour endosser un rôle de leader.
Du côté de Kimi Raikkonen, son immense expérience parle pour lui, et Fred Vasseur désire conserver le finlandais au moins un an de plus, autant pour des raisons d’image que pour son vécu dans le contexte d’une nouvelle donne technique l’an prochain. Néanmoins, Kimi, qui va sur ses 42 ans, semble sur une pente déclinante. Il reste encore performant en rythme de course mais sa lenteur en qualifs et ses récentes « bévues » à Portimao et en Autriche plaideraient pour apporter du sang neuf. C’est du côté du vivier de jeunes de la Ferrari Driver Academy – Mick Schumacher, ou les jeunes pousses de F2 Callum Illott et Robert Schwartzman- que les regards se tourneraient alors.
Une passerelle technique possible avec les ingénieurs de chez Peugeot Sport !?
Je comprend pas trop la stratégie sur ce coup là. Ok ça fait de la visibilité (bof bof), mais pourquoi ne pas aller plus loin qu’une branding? Car il ne suffit pas d’appeler une Sauber à moteur Ferrari Alfa Romeo pour en faire une Alfa Romeo…
Pourquoi ne pas trouver une alternative au moteur Ferrari? Ce que dit SGL n’est pas idiot. PSA avec son pôle Motorsport ont tout le savoir technique (et l’ont montré dans le passé) pour concevoir des moteurs (endurance, rallye, F1 etc…). Oui ok la première tentative en F1 a été un échec. Mais les forces de PSA et FCA réunies pour se lancer dans cette aventure ça pourrait donner un bel ensemble et une très belle image pour la marque.
Disons que d’un côté cela coûte quelques dizaines de millions d’euros à Alfa Romeo (sponsor).
De l’autre cela coûterait 150 à 200 millions d’euros par an pour concevoir un moteur sans garantie de briller 🙂
Moteur que l’on ne peut pas vendre à un client, sauf à plafonner à 10 millions (ou 15 je ne sais plus exactement).
Il va y avoir les budgets capés. Mais cela ne concerne que les châssis…
Donc soit on considère que c’est une grosse publicité et que cela vaut le coup/coût de mettre 350 à 400 millions d’euros tout compris, soit on considère que le nom sur l’écurie c’est déjà pas mal 🙂 et largement moins cher.
Vu comme ça c’est vrai. C’est peut-être parce-que je m’intéresse trop à la F1 que je ne vois en cette voiture qu’un déguisement. 😀
Ben non au contraire, je trouve que la Formule 1 illustre au contraire à merveille ce qui attend Romeo: des plates formes PSA et des moteurs troix cylindres PHEV ou électrique avec 350km s’autonomie sous une jolie robe rouge et un badge Alfa. C’est cohérent.
?
Oh non j’aurais préféré l’endurance ou le tourisme pour Alfa 🙁