Red Bull est devenue la 10e et dernière équipe à dévoiler sa voiture pour la saison 2024 de F1. Evidemment, le contexte était assez particulier cette année, le team manager Christian Horner étant dans la tourmente depuis que les médias ont révélé qu’une enquête interne avait été diligentée à son égard suite à des accusations de « comportement inapproprié ». Horner était néanmoins présent pour ce lancement. Tout en sobriété, loin du côté « fou fou » que Red Bull incarnait à ses débuts, la RB20 a été dévoilée au monde jeudi à la base de l’équipe à Milton Keynes.
Il n’y a pas de surprises en termes de livrée, la voiture continuant à arborer la palette de couleurs bleu marine traditionnelle en vigueur depuis plusieurs années. Sa devancière, le RB19, a connu des niveaux de succès sans précédent en 2023, remportant la victoire dans 21 des 22 Grands Prix disputés au cours de la saiso. Verstappen a remporté 19 de ces 22 victoires et a scellé son troisième titre de pilote au Qatar avec plusieurs courses à disputer.
Un concept poussé dans ses retranchements
Côté technique, sous la houlette du français Pierre Waché et du « patriarche » Adrian Newey, la RB20 ne se repose pas sur les lauriers de la RB19 mais a poussé radicalement le concept sur le plan aérodynamique, même si nous sommes habitués à ce que Red Bull ne dévoile jamais sa voiture définitive lors des présentations. On remarque un gros travail en amont des entrées d’air des pontons, ainsi que l’apparition d’une sorte de « tuyau » le long du capot moteur, sur la partie haute, à la façon de ce que Mercedes avait expérimenté sur la W14 en 2023. Ce « canon » prend racine dans le prolongement du Halo puis se courbe pour accompagner la dorsale du capot, afin de canaliser les flux.
L’entrée des pontons est très fine et dispose d’un aileron sur sa partie supérieure, qui masque ainsi les prises d’air. C’est un élément vraiment caractéristique par rapport aux autres monoplaces. Le museau change également avec un bec de canard et un nez plongeant jusqu’à la partie la plus basse.
Verstappen a eu sa première chance de prendre le volant lorsque l’équipe a organisé un shakedown à Silverstone cette semaine, avant que les 10 équipes ne se rendent à Bahreïn pour des tests de pré-saison du 21 au 23 février. Le Néerlandais a terminé la campagne avec un avantage de 290 points sur Perez, deuxième. Même si c’était la première fois dans l’histoire de Red Bull que leurs pilotes terminaient le championnat dans l’ordre d’un doublé, Pérez espère une année plus forte en 2024.
Au championnat des constructeurs, Red Bull a accumulé 451 points de plus que son plus proche challenger, Mercedes. Mais alors que la bataille entre leurs rivaux est devenue de plus en plus serrée l’année dernière – étant donné que les Flèches d’Argent ont résisté de peu à Ferrari, tandis que McLaren et Aston Martin étaient également dans la lutte – les champions du monde ne se reposeront pas sur leurs lauriers.
« Malheureusement, c’était assez mouillé, donc on roule uniquement avec des pneus pluie, mais tout fonctionnait très bien et je pense que c’est toujours génial », a expliqué le champion du monde. « Vous sortez des sentiers battus et il n’y a aucun problème et vous faites simplement ce que vous avez à faire avant d’arriver à Bahreïn. »
Sergio Perez a ajouté pour sa part « Je trouve formidable de la part de Red Bull d’avoir eu une voiture si dominante l’année dernière, que nous ayons complètement changé notre concept. C’est quelque chose qui, je pense, nécessite beaucoup de faim dans l’équipe, pour continuer à repousser toutes les limites. [It] sera intéressant de voir comment tout se passe sur la bonne voie.
And here’s the actual RB20 car (that Red Bull showed us today anyway) #F1 pic.twitter.com/TbLqeqd7Ko
— Chris Medland (@ChrisMedlandF1) February 15, 2024