Nouvelles règles
Les qualifications du grand prix de Hongrie introduisaient la nouvelle règle ATA (alternative tyre allocation) qui impose désormais les pneus durs en Q1, les mediums en Q2 et les softs en Q3, afin d’augmenter les options de stratégie en course.
Le but est aussi de réduire son impact environnemental, puisque Pirelli va fournir 11 trains de pneumatiques par voitures contre 13 habituellement, ce qui pourrait à terme permettre d’économiser près de 1000 pneus par an.
Autre élément intéressant, un resserrement des performances, qui peut s’expliquer également par la nature du tracé de Budapest. La Red Bull surpasse ses rivales en vitesse de pointe et dans les grandes courbes, or les caractéristiques de l’Hungaroring ont donné un écart de performance bien moindre, un peu à l’image de ce que l’on avait vu à Monaco. 17 pilotes se tenaient dans la même seconde en Q13 et Nico Hulkenberg a terminé 10e de la Q3 à moins de six dixièmes de la pole position !
Lewis Hamilton, le roi magyar !
Et parlons-en de cette pole position, car elle marque le retour aux affaires de Lewis Hamilton ! Le britannique n’avait plus décroché une pole depuis le grand prix d’Arabie Saoudite en 2021 ! Et dire qu’hier, après des EL2 très décevants, Hamilton avait jugé avoir conduit l’une des pires voitures de sa carrière ! Mais les essais libres 3 avaient déjà donné un goût de la bonne forme des Mercedes ici, et Hamilton a battu Max Verstappen pour seulement 3 millièmes dans son ultime tour ! Hamilton décroche une 104e pole position et surtout la 9ème sur son circuit fétiche de l’Hungaroring (8 victoires), ce qui est un nouveau record (qu’il partageait jusque là avec Ayrton Senna, poleman à huit reprises à…Imola)
Alfa Romeo étonne, Alpine déc*nne
Derrière cette première ligne Hamilton-Verstappen qui rappelle les bons souvenirs de 2021, McLaren confirme que son regain de forme de Silverstone n’était pas occasionnel. Lando Norris et Oscar Piastri verrouillent la seconde ligne. Ensuite, une autre grosse surprise que l’on n’a pas vu venir : Guanyu Zhou est 5e, devant Charles Leclerc, qui s’est qualifié en Q3 de justesse en améliorant son tour et en reléguant son équipier Sainz en 11e position. Le regain de forme de l’Alfa Romeo se confirme avec la 7ème place de Valtteri Bottas, qui devance Fernando Alonso. L’Aston Martin rentre un peu dans le rang depuis quelques courses. Sergio Perez, encore fébrile ce weekend (sortie de piste dès les EL1), n’est que 9ème devant Hulkenberg. Le Mexicain devrait pouvoir demain faire une belle remontée comme il sait le faire, mais, pour l’instant, cette énième qualification médiocre n’arrange pas les choses, alors que sa place chez Red Bull commence à légèrement vaciller.
Grosse déception aussi pour Alpine, dont les évolutions ne fonctionnent tout simplement pas, alors qu’un nouvel aileron était encore apporté ici. Esteban Ocon est 12e et Pierre Gasly, initialement 13e , est finalement 15e après l’annulation de son meilleur tour en raison d’un non-respect des limites de piste. Il faudrait peut-être déjà trouver une stabilité dans l’organigramme et la gestion du team.
Enfin, notons le retour positif de Daniel Ricciardo, qui est passé en Q2 et qui, en signant le 16e temps, se qualifie devant son équipier Yuki Tsunoda. C’est déjà ce que l’on attend de lui, avant d’envisager mieux.
1) Lewis fidèle à lui-même : une belle performance assortie d’un gros coup de chance (a quelques millimètres près, son tour était annulé en Q1 et il partait 16e)
2) Voir Alfa Romeo devant Ferrari donne une idée de la déconfiture du cheval cabré ; les performances font le chemin inverse de Vasseur, si j’étais lui je me poserais des questions
3) de toutes façons on s’en fiche : à la fin c’est Max qui gagne