F1 2023 Hongrie GP : Red Bull bat un record

Les espoirs de la qualification ont été vite douchés. Dès le départ, Max Verstappen a pris le dessus sur un Lewis Hamilton qui, peut-être à court de départs en première ligne, a un peu patiné. Le néerlandais a emmené l’anglais large et a pris la tête, et le pilote Mercedes a dû même céder aux deux McLaren. Mais Hamilton reste lucide : même sans un départ aussi compliqué, il n’aurait pas été en mesure de suivre le rythme des McLaren et encore moins celui de Verstappen.

Le champion du monde en titre, on ne l’a plus revu. Si les écarts se resserrent sur un tour, c’est encore un gouffre en rythme de course. Verstappen termine avec 33 secondes d’avance sur Norris et son meilleur tour est 1 seconde plus rapide que celui d‘Hamilton, 2e du classement des chronos en course. 9e victoire 2023, 7e consécutive, 44e en carrière. Super Max pourrait même dépasser Alain Prost (51) au classement des victoires dès cette année. Il est parti pour la saison de tous les records, avec déjà 100 points d’avance sur Sergio Perez alors que la mi-saison n’est pas encore atteinte. C’est aussi son 11e grand prix mené de bout en bout, ce qui lui permet d’égaler Schumacher dans ce domaine.

Red Bull bat un record vieux de 35 ans

Puisque l’on parle de records, il y en a un qui est tombé : avec cette victoire, Red Bull signe son 12e succès d’affilée, du jamais vu. Jusqu’alors, Red Bull était à égalité avec McLaren qui avait enchaîné 11 succès en 1988 avec son duo Prost/Senna, mais qui avait été interrompue à Monza quand Senna, alors parti pour vaincre, avait été percuté par la Williams de Jean-Louis Schlesser à qui il prenait un tour. Performance, régularité, Exécution, fiabilité, stratégie, Red Bull en 2023 est impressionnant. Le grand chelem est-il jouable ?

Derrière, McLaren confirme que son regain de forme de Silverstone n’était pas passager. Lando Norris décroche une superbe 2e place, en résistant au retour de Sergio Perez qui est bien revenu après une nouvelle qualification difficile. Oscar Piastri confirme avec la 5e place, derrière Hamilton.Cela faisait plaisir de revoir en qualifications un Hamilton aussi positif et conquérant, mais le chemin est encore long. En tous cas, sur cette saison 2023, il reprend le dessus sur son équipier George Russell, qui termine 6e.

Ferrari poussif, Alpine dépressif

Au rang des déceptions, encore une course poussive pour Ferrari. Charles Leclerc termine 7e après avoir subi une pénalité de 5 secondes pour vitesses excessive, mais il aurait pu jouer la 5e place à la régulière…sauf que Ferrari a foiré son arrêt aux stands, qui a duré 9 secondes ! C’est assez saisissant de voir le nombre d’écueils, d’imperfections et de soucis qui frappent une écurie comme Ferrari. Ils n’arrivent jamais à mettre tout bout à bout et, de toute façon, la voiture manque de vitesse.

Et que dire d’Alpine ! La série noire continue. Déjà, l’A523 n’est pas rapide. Monaco n’a été qu’un feu de paille et désormais la monoplace bleue et rose n’est que la 6 ou 7e force du plateau. Des améliorations avaient été apportées, avec un nouvel aileron avant, mais sans succès. Le mal est aussi ailleurs, toujours dans ce V6 Renault qui rend encore 30 chevaux à la concurrence. Renault s’est focalisé sur la fiabilisation mais la puissance n’est pas encore là. On dirait que Renault traîne ce problème depuis le début de l’ère hybride, et, quand on repense à l’admiration et à l’envie que suscitaient les V6 Turbo et V10 atmo de Renault dans les années 80-90, on a de la peine…Et donc, pour couronner le tout, la poisse s’ajoute aux ennuis techniques, puisqu’Alpine a connu un double abandon au départ ! Zhou a raté son freinage, touché Ricciardo qui à son tour a heurté Gasly, lequel est allé percuter Ocon ! Les deux monoplaces ont été les victimes collatérales…On se demande bien s’il y a un pilote dans cet avion. Laurent Rossi, qui avait tapé du poing sur la table, vient de partir. Bruno Famin est arrivé dans l’organigramme, mais apparemment sans influence sur le programme F1. Otmar Sfaznauer demeure à la tête de Alpine F1 Team mais n’inspire pas un enthousiasme débordant. Ça commence à faire beaucoup.

Au rang des déceptions, on notera aussi Alfa Romeo. Zhou et Bottas avaient surpris avec les 5e et 7e places en qualifs, mais la course a remis la monoplace à son rang. Qui plus est, le départ totalement raté du chinois n’a pas aidé.

Rendez-vous à Spa, où l’on voit mal , sauf météorite, comment Verstappen ne pourrait pas gagner sur un circuit taillé pour sa Red Bull.

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