F1 2022 : Ferrari F1-75, bella macchina !

Mission reconquête

Le dernier titre de Ferrari en Formule 1 remonte déjà à 14 ans. Une éternité. Après avoir raté le passage à l’ère hybride puis avoir été prise la main dans le sac par la FIA lors de l’affaire des moteurs en 2020, ce qui a valu à la Scuderia une saison catastrophique, Maranello entend poursuivre et amplifier le rebond entamé en 2021 afin de redevenir une favorite pour le titre.

Ferrari mise beaucoup sur cette nouvelle F1-75, après avoir limité ses efforts la saison passée et concentré ses moyens sur la nouvelle donne règlementaire qui entre en vigueur cette année. Autant dire que l’erreur n’est pas permise, car les médias italiens, les tifosis et le directoire du cheval cabré ne le pardonneraient pas.

La monoplace est baptisée F1-75 en honneur au 75ème anniversaire de l’apparition de la toute première Ferrari, la 125S, qui entamait la longue série de succès du cheval cabré en course.

Rosso Corsa et concept radical

Elle en jette !!!! La livrée marque le retour de la banque Santander, qui renoue son sponsoring avec la Scuderia quelques années après l’ère Alonso. Mais surtout, on retrouve un « Rosso Corsa » Ferrari plus foncé et intense, après plusieurs années d’un rouge orangé, le tout mélangé avec des parties noires. On retrouve un peu le style décoratif des Ferrari des années 88-91. Le noir habille la moustache avant et l’aileron arrière, un liseré au bas de la carrosserie et une touche sur le capot moteur, là où figure le « 75 » pour célébrer l’anniversaire du constructeur. La disparition de Mission Winnow et de l’accord avec Philip Morris est confirmée.

Le nez prend également le plan principal de l’aileron, avec une forme en pointe et biseautée très travaillée, même si l’aileron semble ici très plat, dans une configuration à faible charge. Une petite ouverture est visible sous le logo Ferrari sur la pointe.

Les entrées d’air des pontons sont ovoïdes, larges et très horizontales, placées très hautes et sensiblement  différentes des entrées carrées sur l’Aston Martin ou l’Alpha Tauri. On retrouve aussi les ouïes de requin qui courent tout le long des flancs du capot moteur, telle une épine dorsale, signifiant que les radiateurs ont un positionnement très particulier.

De face, on constate que les pontons forment une dépression très marquée dans leur partie intérieure centrale, qui devrait canaliser et accélérer le flux vers la base intérieure de l’aileron arrière. Les suspensions sont à poussoirs (push rod) et l’on sait qu’un énorme travail a été fait sur le moteur.

La courbure du soubassement sous le ponton a une cassure plus marquée que sur les autres et l’aileron arrière semble extrêmement travaillé, car de profil on aperçoit une courbure qui n’a pas été vue sur les autres.

La boîte à air revient à une forme triangulaire similaire à ce qui avait été vu sur les modèles des saisons 2019 et 2020. C’est la seconde écurie à présenter une monoplace dotée d’une telle entrée d’air après Haas, qui dispose également du bloc moteur Ferrari.

Par contre, les images sont suffisamment sombres pour que l’on ne voit pas trop certains détails. Alors, cette fois-ci, c’est la bonne ?

(12 commentaires)

  1. Jolie et assez pure dans ses formes.
    Après, il faut surtout qu’elle soit plus performante, rapide et fiable que la/les précédentes… ça redonnera un peu plus d’intérêt à la courses aux titres constructeur et pilote.

  2. J’aime toujours pas la peinture mat, mais enfin on à une belle Ferrari, ça commençait à faire long depuis 2011.

    Également on nous avait promis des F1 très similaire et donc au vu de la maquette, moche. Au final elles sont toutes assez différente jusqu’ici et plutôt sympas, fin l’aileron arrière reste ridicule, mais j’espère que ça se verra pas trop en piste

  3. Je ne sais pas si cette fois-ci c’est la bonne mais elle est sacrément belle !!!
    Enfin une déco réussie avec le retour des ailerons noirs, il y a un côté assez rétro d’ailleurs qui n’est pas pour me déplaire, même s’il manque les vocalises du V12 ! 😀

  4. Je me demande si les ouïes de requin ne servent pas à évacuer une partie des calories émanant directement du bloc moteur, ce qui permet de réduire la taille des radiateurs.
    Les entrées d’air des pontons sont au-dessus des éléments de suspension avant, évitant les perturbations liés à ceux-ci, ça doit améliorer le rendement du flux entrant.
    Le plus intrigant est la forme interne des pontons, avec cette espèce de cuvette, comme si la très large entrée permettait de diviser le flux d’air, la partie intérieure pour refroidir, l’autre circulant dans l’extérieur du ponton pour l’aéro.

    1. @Achille Talon : Si, probablement. C’est notre hypothèse (comme chez Aston Martin). En plus cela envoie une partie de l’air accéléré sous l’aileron.

      Pour la forme des flancs, la « cuvette » doit exploiter l’effet Coanda ou dans le même style.
      En gros, l’air est dévié vers le bas et suit le « canal », en le creusant, Ferrari le maintient et le guide vers l’arrière.

      1. Ce n’est pas la première fois que Ferrari a des pontons avec une « cuvette », en 96 d’une certaine manière ou en 99 même si les effets recherchés n’étaient évidemment pas les mêmes.

        Si les côtés des pontons sont inhabituellement plats (verticaux) pour les F1 de ces dernières années, ça permet de remettre le logo Shell à plat comme dans les années 90, ça accentue sûrement son aspect « rétro ».

        Allez j’espère qu’elle va être aux avant-postes pour qu’on la voit un maximum !

  5. C’est assez amusant les deux combis différentes avec une ligne blanche et une ligne jaune.

    Au final on a les couleurs du drapeau monégasque pour Charles et du drapeau espagnol pour Carlos.

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