Incendie à la raffinerie Esso-ExxonMobil de situé à Port-Jérôme
Lundi après-midi, un incendie s’est en effet déclaré à la raffinerie Esso-ExxonMobil situé à Port-Jérôme. Il a été circonscrit en 30 à 40 minutes, selon une source syndicale. « L’incendie s’est déclenché vers 15h25 dans une unité de distillation de la raffinerie », a indiqué Catherine Brun, responsable de la communication d’ExxonMobil France. Affirmant dans un premier temps qu’aucun blessé n’était à déplorer.
Une source syndicale indiquait pourtant que « cinq blessés légers » étaient recensés, « des salariés qui se trouvaient à proximité du départ de feu. » Ajoutant qu’il d’agissait de personnes choquées ou des blessures légères ». Les « cinq blessés » sont des salariés d’ExxonMobil, dont deux pompiers, selon le responsable des questions de santé au travail de la CGT 76, Gérald Le Corre.
La porte-parole d’ExxonMobil a déclaré au final que trois personnes avaient été soignées par des équipes médicales sur place et que deux autres avaient été envoyées dans un hôpital local.
La préfecture de Seine-Maritime a déclaré pour sa part dans un communiqué que l’incendie s’était déclaré dans une unité de distillation d’essence vers 15h30 (1430 GMT) et avait généré d’épais panaches de fumée. Elle a ajouté qu’il n’avait pas été nécessaire d’envoyer des pompiers extérieurs sur le site, les pompiers de l’entreprise ayant maîtrisé l’incendie.
ExxonMobil précise qu’ en tant que site Seveso, la société détient « des moyens disposés sur le site » pour faire face à ce type d’accident et que le plan d’opération interne a été déclenché.
« Le personnel a été mis en sécurité », précise par ailleurs Catherine Brun.
Une raffinerie stratégique pour la région Ile de France
Selon ExxonMobil, un millier de personnes travaillent sur le site, sans que l’on puisse connaitre le nombre de personnes travaillant dans l’unité de distillation où l’incendie s’est déclaré.
La plateforme de Gravenchon, sur la commune de Port-Jérôme-sur-Seine en Normandie, comprend une raffinerie et une usine de lubrifiants Esso, adossées à un complexe pétrochimique ExxonMobil Chemical France. La raffinerie, située en Normandie sur les rives de la Seine, possède deux tours de distillation et une capacité de 240 000 barils par jour (bpd), ce qui en fait l’une des plus grandes de France. Elle approvisionne la région Île-de-France.
Une porte-parole d’ExxonMobil a déclaré qu’il était trop tôt pour estimer l’impact de l’incendie sur la production de la raffinerie.
La raffinerie de Donge voit sa production perturbée
Cet incendie voit le jour alors que une autre importante raffinerie voit sa production perturbée par un autre évènement totalement indépendant du premier. La raffinerie de Donges a dû en effet être mis à l’arrêt il y a une quinzaine de jours. Il s’agit de la deuxième raffinerie de France. Motifs invoqués : « corrosion et fuites », selon la CGT de cette raffinerie de TotalEnergies, située près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Selon Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire général de la CGT au sein de la raffinerie, des problèmes de corrosion et des fuites sont effectivement constatés, ainsi qu’un « bouchage sur un four ». Au final 32.000 kilomètres de tuyauterie seraient « à refaire » sur ce site Seveso, aux risques importants. La moitié des installations de la raffinerie était déjà à l’arrêt depuis mi-décembre, à la suite d’une autre mise en demeure de la préfecture de la Loire-Atlantique qui enjoignait à TotalEnergies « de respecter les dispositions (…) pour les tuyauteries ».
Notre avis, par leblogauto.com
« Affaire » à surveiller de près, l’impact sur l’approvisionnement en Ile de France pouvant être non négligeable.
Sources : AFP, Exxon Mobil, Reuters