Commençons par la nouveauté de l’EuroNCAP. Les tests restent globalement les mêmes. Cependant, sur le choc frontal contre une barrière déformable, l’organisme regarde désormais aussi les dégâts occasionnés à la barrière. En effet, en temps normal, cela peut être une autre voiture. Autant regarder le choc.
Un nouveau test latéral est ajouté : le « far-side impact ». Jusqu’à présent, l’EuroNCAP testait les chocs latéraux du côté du conducteur. Avec le « far-side », on teste en frappant la voiture à l’opposé du conducteur. La réaction et les blessures ne sont pas du tout les mêmes et dans la majorité des cas, il n’y a pas d’airbag pour amortir le choc qui se déploie. Si un airbag central est proposé entre les deux occupants avant, l’EuroNCAP testera le résultat.
Et c’est là qu’on en arrive aux lacunes de l’EuroNCAP. L’organisme continue d’empiler les tests ce qui modifient la valeur des notes données et des étoiles. Ainsi, la Yaris qui obtient 86% en protection des adultes n’est de ce fait pas facilement comparable aux autres voitures testées précédemment ! D’autres organismes n’ajoutent pas les nouveaux tests aux autres mais créent une note supplémentaire indépendante.
Toyota Yaris 2020 – 86% 81% 78% 85%
Venons-en à la Toyota Yaris. En protection des adultes, on remarque que certaines parties des mannequins sont exposées aux blessures potentielles comme le thorax du conducteur (trop forte compression) mais aussi les cuisses des deux occupants, ainsi les jambes et les pieds du conducteur. Le « faible » poids de la Yaris fait que le choc sur la barrière témoin n’est pas « à haut risque ».
Le test « far-side », le mannequin est projeté loin sur le côté. La note moyenne est donnée. L’airbag central fait son boulot et évite que les deux occupants avant ne se percutent l’un-l’autre au niveau de la tête.
En protection des enfants, la Yaris affiche presque un bilan parfait au niveau des chocs avec 23 points sur 24 possibles. La Yaris est aussi pratiquement compatible avec les modèles de sièges auto testés à part pour un modèle : le « Britax Römer KidFix XP (Belt) ». Ici, l’EuroNCAP met en cause un manuel utilisateur pas assez clair.
Le choc des « utilisateurs vulnérables » (ex-choc piéton) semble plutôt bon avec un avant pratiquement entièrement vert. Le capot l’est aussi majoritairement. En prime, la petite Toyota dispose d’AEB (freinages d’urgence) piéton mais également cycliste qui décrochent un score plus qu’honorable. Enfin, les assistances à la sécurité sont bien présentent sur la Yaris et font leur boulot. C’est notamment le cas de l’AEB qui évite ou limite les collisions entre voitures, ou l’assistance au maintien dans la voie.
Conclusion
Le résultat pour la Toyota Yaris est visiblement bon. Il faudra désormais attendre d’autres tests pour voir si ce résultat est bel et bien bon. C’est tout le problème de la notation EuroNCAP qui fait que l’on ne peut pas comparer les 5 étoiles de la Yaris 2020 avec celle de 2017 qui avait décroché 5 étoiles avec 83%, 80%, 63% et 57%.
Belle note, et mieux que la 208 🙂
Non, pas mieux que la 208, c’est pourtant écrit dans le reportage : « Et c’est là qu’on en arrive aux lacunes de l’EuroNCAP. L’organisme continue d’empiler les tests ce qui modifient la valeur des notes données et des étoiles. »
La Yaris ne sera comparable qu’aux véhicules testé après elle, et très difficilement à celles testé avant elle.
Chapeau !!
Belle image.
Sauf erreur de ma part, il y a aussi un autre petit détail gênant dans les procédures Euro NCAP : la place du milieu à l’arrière n’est pas prise en compte dans les crash tests. Autrement dit, quand on voyage à 5, on ne peut pas vraiment savoir si on est vraiment en sécurité. Certaines banquettes sont bien creusées, d’autres sont plates, la largeur au bassin, coudes et épaules ainsi que le dessin des portières changent sûrement la donne…
Tout à fait Guillaume, l’EuroNCAP regarde si on peut installer (ou si le constructeur interdit formellement) un siège auto mais ne met pas de mannequin à cette place dans ses tests.
Sauf erreur de ma part, tous le monde s’en fou des crash test lol la preuve avec Dacia vend le plus au particulier et je crois pas qu’il y est un modèle a plus de 3 étoiles
Il est bon de nuancer l’importance de ces tests surtout si vous faites que de la ville. Le risque de décès est quasi nul quelque soit le véhicule.
Sauf qu’on ne teste pas que la protection de ceux qui sont dedans, mais aussi la protection de ceux qui sont dehors (AEB, et tout le reste de l’électronique qui pallie nos grosse lacunes d’attention).
Le risque de deces n’est pas si nul que ca… Mais rester optimiste jusqu’au bout est tout a votre honneur…
Il ne faut pas se leurrer les gens ne choisissent pas leur véhicule pour protéger les personnes qui sont à l’extérieur mais bien eux-mêmes haha
Sauf que bien souvent, ce qui va protéger les personnes extérieures va aussi éviter un crash 😉
A part le capot actif, les freinages d’urgence automatiques piétons/vélos/voitures évitent ou limitent les accidents et donc les gens y regardent.
Mais là-dessus encore l’EuroNCAP tord le bras des constructeurs…ils intègrent les AEB dans 3 des notes et donc forcent les constructeurs à les mettre sous peine d’avoir 3 ou 4 étoiles (le principe Dacia qui a des voitures qui protègent les occupants mais pas forcément toutes ces électroniques).
On rappellera que les Corsa, 208 et DS3 Crossback n’ont obtenu que 4 étoiles avec le protocole 2019… Avec Tavares et son fameux pricing power, la sécurité active est en option, du coup les cinq étoioles ne sont possibles que si le client commande en option les ADAS qui vont bien. Mesquin de considérer qu’il faut payer pour avoir plus de chances d’éviter un accident. Toyota ne se livre pas à ce genre de mesquinerie, ni aucune marque du groupe VW, ni Renault, ni Ford d’ailleurs. Une Clio dépasse également de 9 points la DS3 Crossback en sécurité passive aux différents crash test… et de 12 points la Corsa. La plateforme CMP est bonne pour la rentabilité, un peu moins pour la sécurité de ses passagers.