Le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie, Luc Chatel a annoncé mardi que le gouvernement réunirait le 20 janvier prochain des « états généraux de l’automobile ». Ces derniers auront avant tout pour objectif affiché – de traiter de la « compétitivité » des sites automobiles français.
Après les Etats-Unis , la France ferait-elle un tête à queue au nez du libéralisme ?
« Nous allons organiser le 20 janvier prochain des états généraux de l’automobile où je souhaite que chacun amène sa pierre à l’édifice pour faire en sorte que l’industrie française de l’automobile sorte confortée de cette crise », a ainsi déclaré Luc Chatel.
Rappelons que ce dernier a été chargé par Nicolas Sarkozy le 15 décembre dernier d’une mission de réflexion pour élaborer des solutions à la crise qui frappe le secteur.
Ces « états généraux » réuniront constructeurs, équipementiers, sous-traitants, représentants du personnel et parlementaires, a précisé le secrétaire d’Etat au cours d’une visite dans une concession Renault à Argenteuil au côté du ministre de la Relance Patrick Devedjian. Durant le mois de décembre, « 40% des ventes » de cette concession Renault d’Argenteuil ont été fondées sur cette prime à la casse, des résultats conformes avec ceux du réseau du constructeur, selon le ministre.
Le développement de l’industrie automobile en France se fera « à condition que nous soyons capables de mutualiser un certain nombre de moyens dans des grands programmes de recherche et développement » pour les véhicules propres, et « que nous soyons capables de faire des gains de compétitivité pour que nos sites de production soient performants et attractifs », a par ailleurs affirmé M.Chatel, lâchant un « L’automobile en France, ce n’est pas fini », slogan dont je vous laisse apprécier la teneur, que cela soit ou non au volant d’une Capri.
Et l’impact sur le moral des salariés du secteur automobile … lequel s’avère gravement touché par la crise, chômage partiel et arrêt de production étant malheureusement très en vogue actuellement …
Devant l’Assemblée nationale, M. Chatel a par la suite appelé à un « pacte automobile pour faire en sorte que notre pays reste compétitif, reste un pays de production automobile et que nous soyons capables de produire les véhicules de demain ». Vaste challenge ! … mais cela signifierait-il que ceci est donc loin d’être le cas, aujourd’hui ? … peu réjouissant …
La réunion du 20 janvier doit participer à la recherche d' »une réponse structurelle » à la crise, en parallèle aux mesures du plan de relance comme la prime à la casse « qui commence à avoir un impact » a par ailleurs annoncé le Scératiare d’Etat. Ce n’est pas Citroën qui le contredira.
Pour rappel, Nicolas Sarkozy a annoncé le 23 décembre, lors d’un déplacement au Brésil, qu’un plan d’aide à l’industrie automobile française serait dévoilé dans les jours à venir. « Un plan automobile français avant la fin janvier, ce n’est pas une mesure de protection, c’est pour aider nos industries à construire les voitures du futur« , avait-t-il dit alors affirmé lors d’une conférence, en évoquant notamment les voitures électriques.
Début décembre, le Chef de l’Etat avait déjà annoncé une aide de 1,5 milliard d’euros pour l’industrie automobile. Il n’avait alors pas exclu de nouvelles mesures en faveur de cette industrie vitale pour l’économie française.
Sources : AFP, Nouvel Obs, Associated Press, LCI