Après la berline Classe E, c’est au tour du coupé de passer sur le gril. Commençons par la E500, qui coiffe la gamme.
La CLK est morte, vive la E Coupé! Cette dernière va arriver ce week-end en concession. Les autres pays Européens peuvent l’acheter depuis une semaine, mais Mercedes France a préféré décaler, pour cause de pont du 8 mai.
Dans la famille E, le break est prévu à l’automne, pour Francfort. Quant au cabriolet, qui aurait du l’y accompagner, il n’arrivera qu’au printemps.
La firme à l’étoile possède une longue tradition de coupés, à la fois « populaires » (par opposition aux SEC/CL) et chic. D’après Mercedes France, la généalogie débute en 1968 avec la « C114 ». Personnellement, je remonterai jusqu’en 1955 avec la C120 « ponton ». Après tout, la berline E revendique bien l’héritage de la berline « ponton ».
La CLK était basée sur l’ancienne Classe C. Du coup, les dimensions progressent: 4,7m de long (+5cm), 1,78m de large (+4cm) et 1,39m de haut (-3cm.) Mais les consommations sont en baisse, grâce à un cx de 0,24 (un record pour un véhicule de série.) Par ailleurs, les places arrières restent symbolique: à éviter pour les longs trajets.
La ligne de la E Coupé est très dynamique, entre la berline et la CL. Une impression de dynamisme renforcé par l’absence de montant central. On a l’impression qu’elle est beaucoup plus basse que la berline (en fait, elle ne perd que 2cm.) La face avant est celle de la berline, à l’exception de l’étoile au centre de la calandre.
Le pack AMG (+2 350€) y ajoute un kit carrosserie, dont l’élément le plus visible sont les antibrouillards spécifiques.
L’intérieur est celui de la berline. Or, le tableau de bord de la E est classique, voir austère. Les inserts d’aluminium du pack AMG n’y font rien. Le modèle à l’essai était « full op » avec notamment la climatisation 3 zones Thermotronic (de série sur E500), le Keyless Go (+1 050€ et une clef « normale » dont on ne sait plus quoi faire), la caméra de recul (+500€) ou le Distronic Plus (+1 850€) qui adapte votre vitesse au véhicule qui vous précède.
Mercedes prétend avoir fait des efforts en terme de dotation de série. A équipement égal, on gagnerait 2 000€ par rapport à une CLK. L’Attention Assist (détection de somnolence, le régulateur de vitesse, les vitres électriques et une longue liste d’équipements sont de série. A 70 900€, c’était un minimum. Néanmoins, comme vous pouvez le constater avec les quelques équipements que j’ai cité plus haut, l’addition s’envole vite.
Contact (avec le pied sur le frein)! Le V8 5,5l 388ch possède un vrai dédoublement de personnalité. En dessous de 3 000tr/minute, il se fait totalement oublier. Puis il se réveille et se met à rugir. Ah, la mélodie envoutante du V8…
En mode « sport », l’aiguille flirte avec la zone rouge. La E500 Coupé abat le 0-100km/h en 5,4 secondes et on atteint très rapidement des vitesses très inavouables. Qui plus est, à « vitesse très inavouable », il n’y a aucun bruit aérodynamique et la voiture est littéralement collée à la route. D’ailleurs, en règle général, elle est un peu raide, la faute aux jantes 18 pouces du pack AMG.
Sur les routes sinueuses, elle est très agile. Hélas, comme toujours chez Mercedes, la boite ne suit pas. En mode automatique, elle cherche en permanence son rythme. Quant aux palettes… Vous passez un rapport et… (…) Il s’enclenche. Impossible donc de freiner à « trotar » en comptant sur le frein moteur.
En bref, une bien belle voiture, qui mériterait une vraie boite de vitesse et un tableau de bord moins strict.
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