En 2002, Volkswagen met un pas dans le monde du luxe avec la Phaeton et aussi le SUV Touareg. Au départ, certains observateurs doutaient de la légitimité de la marque sur ce type de segment spécialisé. Si aujourd’hui la grande berline semble bien loin de ses objectifs, le 4X4 poursuit une belle carrière et n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Avant de se voir probablement complètement renouvelé d’ici trois ou quatre ans, le Touareg actuel s’offre un dernier restylage.
Style extérieur
Evidemment, au premier regard, les non-initiés ne repéreront peut-être même pas ce qui a pu changer sur le modèle 2015. La face avant toutefois évolue subtilement, notamment le bouclier qui voit ses ouvertures en forme de V, et non plus de A, pour semble-t-il un dynamisme visuel plus affirmé. Le regard se distingue désormais par une signature lumineuse à LEDs différente, modernisant sensiblement son regard. Le profil reste le même, alors qu’à l’arrière les feux sont désormais exclusivement à LEDs. Tout cela intègre encore plus le Touareg dans le mouvement stylistique en vogue aujourd’hui chez Volkswagen.
Style intérieur
A l’intérieur, statu quo sur le dessin de la planche de bord. Si on ne nous l’avait pas soufflé, on n’aurait même pas remarqué les nouveaux boutons en alu. En revanche, si le style ne bouge pas, VW intègre de nouveau matériaux encore plus valorisants pour les placages, mais aussi pour la sellerie avec de nouveaux coloris pour les cuirs. Certes, l’impression existante de haute qualité progresse encore un peu. Néanmoins les concurrents ont complètement refondu leurs intérieurs sur leurs nouveaux modèles sortis avant le restylage du Touareg, et paraissent donc un peu plus modernes. Au chapitre des équipements, le plein de technologie envahit ce Touareg, avec un système multimédia notamment couplé à Google Maps pour la navigation, et complètement connecté. Pour la conduite, on apprécie le régulateur intelligent assurant une conduite autonome en se calant sur l’allure de la circulation.
Motorisation
Sous notre capot, une moteur V6 diesel de 262 ch. A l’heure du downsizing à tout crin, cela fait toujours plaisir de se retrouver de temps en temps au volant d’une voiture avec ce type de motorisation. Il progresse en terme de puissance, et surtout se retrouve à jour de norme, puisque Euro 6. Malgré la nature du carburant dans le réservoir, on apprécie le feulement du bloc assez agréable, sans trop s’inviter dans l’habitacle. Il flatte tout juste légèrement l’oreille au moment des accélérations franches. Il distribue son couple sans brutalité, tout en souplesse, au bénéfice du confort en toutes circonstances. Evidemment, les performances sont à l’avenant de sa puissance, et transforment ainsi chaque dépassement et relance en formalités, malgré le poids dépassant les deux tonnes. La boite de vitesses automatique à 8 rapports lisse efficacement tous les passages, mais le mode séquentiel apparait anecdotique.
Châssis, confort et comportement
La transmission intégrale gère la motricité et la distribution du couple de manière transparente, que ce soit pour l’aider dans les virages sur la route, ou sur les chemins, où d’ailleurs elle se sort assez facilement sur les axes moyennement rocheux de notre parcours choisi. Pour les plus téméraires, une déclinaison 4Xmotion, mieux taillée pour le franchissement, existe au catalogue. Ainsi bien installé dans ce véritable salon roulant, on ne se sent même pas tenté de la bousculer, ce que pourtant nous fîmes. Dans ces cas extrêmes, son poids se fait ressentir assez rapidement par des mouvements de caisse assez marqués sur les freinages appuyés, et un roulis un peu prononcé même en mode sport. Dès lors, les pneus crissent assez facilement sans pour autant vraiment glisser, l’électronique limitant les écarts.
Conclusion
Ainsi doté, le Touareg mis à jour continuera de satisfaire ses aficionados, pour la plupart des professionnels pensant véhiculer une image moins provocante qu’avec un SUV au blason plus prestigieux. Seulement, en terme de tarifs, malgré une meilleure dotation en équipements, l’addition grimpe de 3000 euros (dès 53 570€ en Diesel 204 ch, 72 750€ pour notre modèle 262 ch), mais avec un malus dans le même temps en baisse. Le SUV allemand du coup se rapproche encore un peu plus des modèles moins bon marché. De là à se demander pourquoi acheter un blason VW quand on peut en avoir un mieux coté, nous laissons les clients se faire leur propre idée sur la question.
Crédit photos : Pierrick Rakotoniaina / le blog auto sauf 3: Volkswagen
+ | Confort |
Moteur | |
Equipements | |
– | Restylage « invisible » |
Tarifs en hausse |
Volkswagen Touareg V6 TDI | |
Moteur | |
Type et implantation | 6 cylindres en V 24 soupapes
Injection directe turbocompressé |
Diesel | |
Cylindrée | 2967 cm3 |
Puissance | 262 ch à 3800 tr/mn |
Couple | 580 Nm à 1750 tr/mn |
Transmission | |
Roues motrices | Quatre roues motrices |
Boîte de vitesses | Automatique à 8 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | Double triangulation |
Suspension arrière | Multibras |
Freins | 4 disques |
Jantes et pneus | P255/55R18 |
Performances | |
Vitesse maximale | 225 km/h |
0 à 100 km/h | 7,3 s |
Consommation | |
Cycle urbain | 7,9 l/100 km |
Cycle extra-urbain | 6,3 l/100 km |
Cycle mixte | 6,9 l/100 km |
CO2 | 180 g/km |
Dimensions | |
Longueur | 4795 mm |
Largeur | 1940 mm |
Hauteur | 1732 mm |
Empattement | 2893 mm |
Volume de coffre | 909 → 1812 litres |
Réservoir | 100 litres |
Masse à vide | 2137 kg |