Essai VW Polo TSi de 110 ch

Des airs de mini-Golf

La Volkswagen Polo doit faire face à une concurrence notamment française, de qualité. La Renault Clio et la Peugeot 208 plus modernes que jamais, tiennent largement la comparaison, quand elles ne surpassent pas la citadine d’Outre-Rhin dans certains domaines. L’Allemande évolue physiquement, avec un avant reprenant quelques codes visuels déjà vus dans la gamme, comme le bandeau lumineux reliant les phares à led et les feux débordant largement sur le coffre.

En la suivant, on pourrait croire suivre une Golf, avant de s’en rapprocher. En attendant de la voir s’imposer dans le paysage, son profil reste la partie qui rappelle le plus le modèle avant son restylage. De là à imaginer qu’elle puisse embêter sa grande sœur… Probablement non, cependant elle ressemble encore moins à une petite voiture qu’auparavant. Pourtant, ses cotes restent quasiment identiques, ne s’agissant pas d’une nouvelle génération.

Encore plus de technologies

À l’intérieur, la présentation évolue peu. Néanmoins, on note au premier coup d’œil les écrans numeriques. Un derrière le volant de 10,5 pouces, et un autre tactile pour les fonctions d’infotainment. Ce dernier progresse, même si la voix annonçant les instructions de navigation, ne parle pas toujours le même français que vous et moi. Prises USB et connectivité sans fil convaincront les plus geek d’entre nous.

En baladant la main sur le dessus de la planche de bord, on la découvre moussée, et ce sera le cas désormais sur toutes les versions. Elle gagne en qualité perçue, mais l’ambiance demeure plutôt austère, bien que fonctionnelle. On se sent bien installé dans cette Polo à l’avant. Le conducteur trouve facilement la meilleure position. Il s’agit de la même génération, donc statu quo sur l’habitabilité. Elle reste généreuse pour la catégorie, avec une capacité de coffre à l’avenant, facile à remplir avec sa large ouverture.

Entre l’Ibiza et la Fabia sur la route

Sous notre capot, on trouve le même trois cylindres 1.0 développant 110 chevaux. La bonne insonorisation nous isole de ses bruits les plus parasites. Il garde une discrétion bienvenue dans la plupart des situations. Ce bloc associé fait preuve d’une belle réactivité, mais la boite DSG7 associée s’avère un peu fainéante. Il faut d’ailleurs privilégier son mode Sport au Drive, ce dernier étant un peu trop typé Éco plutôt que normal…

Les routes tortueuses et vallonnées de Corse nous ont définitivement orientés vers ce programme le plus dynamique de la boite. Elle a sans doute ses avantages en ville, l’un de ses terrains de prédilection. Néanmoins, dans ce contexte d’itinéraire sportif, on préférerait une transmission manuelle. Les consommations sur des axes défavorables pour établir des records de sobriété, se sont établies autour des 8 litres, sans vraiment forcer.

Plus polyvalente

En termes de comportement, elle se défend assez bien, entendons-nous bien, pour une citadine. Cela booste sa polyvalence, ce qui conviendra à ceux qui ne se contentent pas exclusivement de la ville. Il s’agit finalement d’un assez bon compromis entre une Ibiza FR typée « Sport » et une Fabia qui privilégie le confort. Ses mouvements de caisse bien contenus, facilitent nettement la conduite sur ces routes sinueuses. Les passagers également apprécieront.

Les quelques kilomètres de voies rapides nous ont donnés l’occasion également de mettre à l’épreuve certaines assistances à la conduite. Sur le volant issu de la Golf 8, on peut activer en effet le Travel Assist, inédit sur cette Polo. Le régulateur adaptatif associé au maintien de file permettent ainsi de laisser la main à la voiture. Il n’a pas la finesse des meilleurs systèmes du genre, mais aide à ne pas transformer un long voyage autoroutier en punition. Une mini-Golf on vous dit…

Prix modèle d’essai: 25 915 €

Cette 6eme génération de Polo qui représente 25% des ventes de VW, donne un dernier coup de collier avant le renouvellement. Malheureusement, elle n’accueille toujours pas une forme d’hybridation, qui arrivera sans doute sur la prochaine citadine de Wolfsburg. En attendant, au chapitre des équipements, elle se replace au top de la catégorie, aux côtés de la Toyota Yaris. Ses tarifs démarrent à 18 015 €, alors que notre modèle d’essai R-Line hyper équipé réclame un chèque de 25 915 €.

+ ON AIME
  •  Look plus moderne
  • Technologies
  • Habitabilité
ON AIME MOINS
  •  Pas d’électrification
  • Boite auto parfois lente
  • Malus (plus élevé en 2022)

Volkswagen Polo
Prix (à partir de) 18 015 €
Prix du modèle essayé 25 915 €
Bonus / Malus + 50 €
Moteur
Type et implantation 3 cylindres en ligne – Injection directe turbo essence
Cylindrée (cm3)  999
Puissance (ch/kW) 110 / 81
Couple (Nm)  200
Transmission
Roues motrices  av
Boîte de vitesses  auto à 7 rapports
Châssis
Freins  à disques
Jantes et pneus  215/45 ZR17
Performances
Vitesse maximale (km/h)  195
0 à 100 km/h (s)  10,4
Consommation
Cycle mixte (l/100 km)  5,8
CO2 (g/km)  133
Dimensions
Longueur (mm)  4 074
Largeur (mm)  1 751
Hauteur (mm)  1 451
Empattement (mm)  2 552
Volume de coffre (l)  351
Poids (kg)  1 207

(20 commentaires)

  1. look plus moderne? woaw ça ne me serait pas venu à l’idée tout de suite. cette fade polo dispute à la terne fiesta, le titre de citadine la plus insipide du marché.

    1. En attendant à ce prix là, « l’insipide Fiesta » propose en ST Line X DCT 7, 125 CH, l’hybridation, des performances d’un autre niveau, un plaisir de conduite largement au dessus et 1 litres de moins en conso, si ce n’est plus et on peut même encore rajouter quelques options avec la carte grise gratuite et pas de malus.

    1. La MQB-A0 ne le permets pas. et L’hybride n’étant qu’une passade vers l’elec, VW mise tout sur ces affreuses Id.

      Le bon coté c’est qu’on a encore un GTI sur le segment que d’autres ont abandonné.

    2. VW a totalement raté le virage hybride et il semble qu’il veille le zapper. Du coup entre une yaris et ça y a pas photo….

  2. Son design… Elle ne fait vraiment pas moderne… 26 k€ pour un 3 cylindres.
    Même une Dacia Sandero est plus plaisante à regarder, pourtant un peu du même genre.

    1. 8 l/100 sans forcer, pour une citadine, elle est pas belle la vie?
      On connaît la semelle de plomb de Pierrick, mais qui achete un engin de 110cv qui consomme 8/100 de sp95, soit 13euro/100 km!!!

    1. Oui c’est sûr que les petites routes où il faut relancer tout le temps n’aide pas la consommation. Dans ce cas il faut quand même relativiser quand Pierrick dit pas a fond c’est qu’il ne visait pas le temps scratch sur la spéciale mais juste le podium?

    2. 1.2T la « citadine », cumulé au relief, ne doit pas aider non plus! Une suce-kiki Swift de 850kg ferait largement mieux je pense. Dommage qu’elle ne se fasse plus en 110cv.

  3. Des Polo j’en ai eu deux : une série 1 MK2 coupé 1300 et une série 2 1,6l.
    D’excellentes voitures. Dans la catégorie je n’achèterais rien d’autre.

    1. Sérieux? La pire citadine que j’ai pu conduire pour ma part: une tenue de route de saucisse. Une honte qu’un constructeur ose encore vendre une bétaillère pareil

    2. j’ai eu la 1300 GT version break. super pratique, moteur sympa pour l’époque et l’intérieur c’était costaud par rapport aux super5/205

  4. A part pour les gens qui ont des difficultés pour se garer (lieu de stationnement étroit ou pas à l’aise avec les crénaux), je vois pas trop l’utilité des voitures de ce segment, avec notamment un niveau de confort, d’insonorisation et d’espace à bord bien trop faibles. En plus pour le même prix, si on veut rester chez VW, on peut avoir des Passat et Tiguan d’occasion récentes alors bon …

    1. un jour faura arrêter de comparer les voitures neuves et les voitures d’occasion, c’est comparer des patates et des carottes

  5. Tiens, les faux essais et vraies pubs recommencent.
    Y’avait longtemps….
    Pierrick nous avait habitués à mieux.

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