Côté esthétique, cette version d’essai peut plaire ou déplaire, question de goût. Pour ma part, j’ai trouvé cela un peu trop chargé, les baguettes de couleur gris aluminium et les jantes anthracite Zaurak affichant un aspect tuning pas forcément du meilleur goût. De plus, toutes ces options extérieures ne sont pas gratuites : il faut, par exemple, compter 250€ pour les canules de sorties d’échappement.
Pour cette finition Summum, l’intérieur reste sobre malgré quelques touches d’originalité, notamment avec la moquette de sol de couleur ocre. Ceci permet d’égayer un habitacle un peu sombre, impression renforcée principalement par la teinte noire des sièges en cuir. Autre divertissement : la console de planche de bord personnalisée. Le motif appliqué, permet d’individualiser votre C30 pour ne pas avoir la même que celle de votre voisin. Notre D5 d’essai était équipée de l’original pack cartographie, décorant à l’unisson les revêtements en aluminium de la console, des poignées de contre-porte ainsi que les tapis de sol et de coffre. Une fantaisie tout de même facturée 590€…
Pourtant fort de 180ch, le moteur diesel 5 cylindres « maison » ne brille pas par sa sportivité. Les performances sont tout à fait honorables (le 0 à 100km/h abattu en 8,4s) mais ne présentent guère l’aspect d’un véhicule sportif (212km/h en vitesse pointe). Ceci est dû notamment au poids du véhicule : plus de 1 500kg à vide. Ce sentiment de manque de puissance est aussi accentueé par la masse du bloc moteur et on sent une certaine inertie à l’inscription en virage, engendrant un comportement un peu « lourd » du train avant.
Cependant, le couple de 400 Nm ne semble pas défaillir et permet des relances sans broncher, avec quelques patinages des roues avant au démarraage sur sol mouillé. Ce moteur est onctueux et confortable mais n’est pas aussi jouissif que le 2l TDi de la Golf GTD, pourtant moins puissant de 10ch. On aurait aimé un comportement plus incisif et joueur de la C30.
Disponible en boîte manuelle 6 vitesses ou automatique à 5 rapports, notre modèle d’essai était équipé du second choix. Dénommée Geartronic, cette transmission se révèle douce à l’usage sans aucun à-coups lors du passage des vitesses. Mais dès que l’on souhaite adopter une conduite plus poussée, elle semble complètement dépassée et trop lente, même si le mode manuel est enclenché. D’ailleurs, aucun système de palettes au volant n’est disponible. Une boîte dont la configuration est clairement plus orientée confort que sport.
En ce qui concerne la sonorité du 5 cylindres, on s’aperçoit bien que l’on est en présence d’un véhicule fonctionnant au mazot mais celle-ci se distingue face aux diesels habituels. En effet, la voix du « D5 » est légèrement rauque sans pour autant faire ressentir le claquement si spécifique de ces moteurs. Un atout face à la Golf GTD qui travaille sa sonorité à l’échappement, avec un résultat plus artificiel que ce D5 au timbre naturel. J’ai beaucoup aimé le son prodigué par ce 5 cylindres : un bon point à mon sens pour ceux qui veulent un diesel sans subir le bruit.
Pour un prix d’attaque à 28 780€, la note peut vite monter avec les options. Pour cette C30 D5 avec pack extérieur, comptez 32 795€. 4 000€ d’options, cela semble cher surtout que les options extérieures chargent trop le style de la C30. Cette compacte intéressera une clientèle cherchant un look à part, avec un moteur confortable, présent et noble. Mais il est possible de douter de ses arguments face au 2l diesel de 136ch…
A lire également :
Essai Volvo C30 : Tout le charme de la Suède (1/3)