Style extérieur
A commencer par le style ! On n’a toujours pas inventé la fantaisie chez Volkswagen et on le regrette parfois. Ne cherchez pas des feux agressifs ou une calandre gigantesque histoire de se faire remarquer, il n’y en a pas. A ça, le nouveau Tiguan répond par une grille chromée rectiligne et des feux qui lui donnent des faux airs de concept car. Pour le reste de la carrosserie, les designers ont travaillé avec une règle, en bannissant les rondeurs, à l’exception des arches de roue. Les feux arrière ne trahissent pas sa fraîcheur, et marquent, à l’instar d’autres éléments, bien l’écart avec l’ancienne génération. L’ensemble donne surtout un sacré coup de vieux au grand frère Touareg, qui ferait bien lui aussi de se trouver un successeur, avant de se faire bousculer par le reste de la concurrence.
Style intérieur et équipement
A l’intérieur, on ne plaisante pas, c’est du sérieux. Les standards sont ceux de la Passat, la meilleure référence de la gamme aujourd’hui en termes de qualité de finition. Autant dire qu’on frise le sans faute, même si là encore, un petit grain de folie serait bien venu. Le virtual cockpit, qui fait passer les compteurs à aiguilles pour un équipement du siècle dernier, fait son effet. Imaginez-vous tester un smartphone dernier cri pendant quelques jours… avant de vous redonner votre antique appareil vieux de 10 ans avec une définition d’écran sommaire, et une connexion Edge. Cruel ! Ainsi doté, il laisse surtout à bonne distance les concurrents, avec des équipements qu’ils ne proposent même pas en option. GPS connecté, Carplay etc, tout est là pour tuer l’ennui. Et question espace à bord et modularité, là aussi il fait désormais mieux que ses camarades de jeu, ce qui n’est pas si courant sur ce point.
Sur la route
Une fois au volant, les gadgets de geek lui font toucher du bout des doigts la conduite autonome. Un régulateur intelligent et une aide au maintien de file facilitent la vie sur les autoroutes et dans les embouteillages. Ce qui ne dispense pas de rester vigilant. Mais pour ceux qui veulent encore conduire leur voiture, sachez que le 2.0 TDi de 150 ch fait plutôt bien son travail. Ses performances suffisent largement à vivre au quotidien sans ennui. On préférerait le bâillonner lors des accélérations franches, mais rien de bien méchant. Entre la vivacité et le silence, le premier a primé quand les têtes pensantes ont dû faire un choix. La boîte DSG, comme d’habitude fait merveille, et se montre plus ou moins nerveuse dans ses changements de rapports, suivant le programme choisi. De Sport à Eco, chacun trouvera son bonheur suivant son humeur. Compte tenu de l’agrément offert par le mode le plus vert, on peut s’attendre à ce que peu des clients l’utilisent.
Le châssis progresse à tous les niveaux ! Les adeptes en auront pour leurs frais, car il avale mieux les bosses, sans sacrifier le dynamisme. Il se montre sensiblement plus confortable. Il s’avère aussi franchement plus sympa quand on décide de s’amuser un peu… La direction, plus incisive, le colle mieux à la corde et rapproche sa conduite de celle d’une Golf ou plus globalement d’une compacte. C’est donc le ratio confort/plaisir de conduite qui y gagne largement. On en arrive à se demander même si la suspension pilotée n’est pas superflue. Cette dernière étant une option chère suivant les finitions, hors série spéciale, il vaudra mieux privilégier d’autres équipements. Clairement, le nouveau Tiguan est bon partout, et pas vraiment mauvais quelque part, jusqu’à ce qu’on parle du prix.
Tarif et conclusion
Avec ce moteur, la note ne démarre pas en dessous de 35 000 euros. Ajoutez-y la transmission intégrale indissociable de la DSG, dont on ne peut pas vraiment se passer quand on y a goûté… Préparez alors un chèque de plus de 40 000 ! Il faudra aussi bien négocier avec son vendeur préféré, pour tenter d’oublier les 900€ de malus. Finalement, le Tiguan bombe le torse, peut se le permettre, et le fait payer, à juste titre sans doute. Enfin, disons plutôt qu’il n’a pas vraiment de raison de se brader pour le moment, même si on aimerait quand même qu’il se montre un peu plus modeste sur le bon de commande…
Crédit photos : le blog auto
+ | Plaisir de conduite |
Espace / Modularité | |
Equipements technologiques | |
– | Bruit à l’accélération |
Tarifs |
Volkswagen Tiguan Tdi 150 4 Motion | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylndres turbo Diesel |
Cylindrée (cm3) | 1968 |
Puissance (kW/ch) | 110/150 à 3750 |
Couple (Nm) | 340 |
Transmission | |
Roues motrices | Intégrale 4Motion |
Boîte de vitesses | Double embrayage à 7 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | MacPherson |
Suspension arrière | Multi-lien |
Freins | Disques ventilés AV / Disques AR |
Jantes et pneus | 215/65 R17 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 200 |
0 à 100 km/h (s) | 9 |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 6,7 |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | 5 |
Cycle mixte (l/100 km) | 5,6 |
CO2 (g/km) | 147 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4486 |
Largeur (mm) | 1839 |
Hauteur (mm) | 1632 |
Empattement (mm) | 2681 |
Volume de coffre (l) | 615->1655 |
Réservoir (l) | 60 |
Masse à vide (kg) | 1673 |