Cette cure de jouvence dont bénéficie la Phaeton, elle la doit à la l’importante prise d’importance des marchés émergeants, Chine en tête. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la grande allemande a été dévoilée au Salon de Pékin, les Chinois étant très sensibles aux grandes berlines, et plus encore aux versions rallongées au profit des occupants arrière comme le propose la Phaeton.
Une voiture qui séduit surtout quelques chefs d’entreprises qui ne veulent pas (ou ne peuvent décemment pas se permettre) l’arrogance d’une Classe S, d’une Série 7, d’une A8 ou encore d’une Jaguar XJ.
Extérieurement, la limousine allemande évolue par petites touches, et c’est la face avant qui est la plus touchée, avec une calandre «typée Golf», à la différence près que celle-ci est dotée de quatre lamelles au lieu de trois. Une particularité que Volkswagen veut imposer sur ses modèles les plus huppés, puisque la nouvelle Passat y a également droit.
Les blocs optiques et boucliers avant évoluent aussi, plus discrètement, et une rangée de LED intégrée fait office de feux de jours. A l’arrière, seuls les feux sont retravaillés et font désormais appels aux LEDs, de quoi créer une nouvelle signature lumineuse «en M». Ajoutez à cela une bonne poignée de chromes, notamment pour la calandre (en plastique !) et les contours de vitres latérales, et vous aurez fait le tour des changements opérés.
Point de bouleversements à bord non plus, où la planche de bord conserve ses airs très sérieux, tant dans ses traits que dans sa qualité ou son assemblage…même si quelques petits bémols viennent troubler cette harmonie, comme les (faux ?) inserts en bois à la qualité plutôt douteuses ou l’horloge centrale à aiguille à l’aspect un peu cheap dans cet univers. Histoire de laisser quelque chose à l’Audi A8 ?
La Phaeton cultive en revanche un peu plus son image haut de gamme en adoptant un attirail technologique dernier cri. On commence donc par le nouveau système d’infodivertissement au GPS recalibré et capable d’utiliser Google Maps et même Google Earth, et l’installation sonore, signée Dynaudio fait preuve d’une qualité remarquable.
Côté sécurité, on retiendra surtout la présence de 8 airbags, d’un système de détection d’obstacle à l’avant du véhicule (qui ne l’arrête cependant pas, contrairement au système Volvo) et du régulateur de vitesse intelligent (à régulateur de distance). La caméra de recul, les projecteurs adaptatifs, les sièges chauffants et refroidissants viennent compléter l’équipement de notre voiture d’essai. Malheureusement, même à ce niveau de gamme, chez VW, tout (ou presque) est facturé en options.
Comme expliqué plus haut, la Phaeton est disponible en deux versions : une normale, longue de 5,06 mètres, ou une allongée de 13 centimètres au niveau de l’empattement, portant sa longueur totale à 5,18 mètres. Dans les deux cas, il faudra encore choisir entre une version 5 places à banquette arrière ou 4 places, à sièges arrière individuels. Sur cette dernière, l’équipement se veut encore plus pléthorique.
Pour cet essai, c’est la version la plus à même d’attirer quelques clients dans nos contrées que nous avons prise en main : la Phaeton à empattement court, dans sa version cinq places, animée par le V6 TDI de 240 chevaux couplé d’office à une boîte de vitesses automatique Tiptronic à six rapports.
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