Dans la mythologie grecque, Eos est la déesse de laurore. Elle est aussi la mère des vents Zéphyr, Borée et Notos ainsi que lÉtoile du matin et des Astres. Selon les Anciens, la déesse Eos jaillissait tous les matins des profondeurs de la mer aux rênes de son chariot afin d’apporter la lumière du jour à l’humanité. Autant dire quelle personnifie bien la vie à ciel ouvert. Dans la mythologie automobile, Eos est plutôt la fille de la Golf et de la Passat. Elle personnifie le premier coupé cabriolet de VW. Une marque qui a attendu un peu avant de se lancer dans la bataille des CC. Mais qui propose un toit original baptisé CSC conçu par la société Webasto maître en la matière. Du point de vue de la cinématique, les efforts sont transmis par un mécanisme à six articulations pesant 22 kg.
Le toit de lEos ne se contente pas de se ranger dans le coffre lorsque les cieux sont cléments. Il peut aussi jouer le rôle de toit ouvrant. Et, si vraiment le temps est trop maussade, il est en verre histoire de quand même profiter du spectacle céleste. Volkswagen explique dans son dossier que le toit CSC (Coupé-, Schiebe- und Cabrioletdach que lon traduit littéralement par toit de coupé, toit coulissant et toit de cabriolet) est composé de cinq parties. En appuyant sur la commande entre les sièges avant, commence la danse du toit. Tout dabord, la première partie – le toit ouvrant – glisse vers larrière. Puis la lunette arrière se soulève et savance pour laisser passer, sous elle, la première partie. Ensuite, les couvercles de logement de toit et du coffre basculent vers larrière. À ce moment, les deux premiers éléments reculent. En même temps, les montants de pavillon se désolidarisent du cadre de pare-brise pour basculer vers l’arrière en effectuant un mouvement en Z. Le toit ouvrant et la lunette disparaissent alors complètement à l’arrière. Enfin, les montants de toit coulissent dans des cavités spécialement prévues à cet effet, à hauteur des vitres latérales arrière. Un ballet qui prend 25 secondes environ. Concrètement, au premier essai, jai été surpris par la commande que jai instinctivement manipulée a contrario. Et lors de la séance photo, la personne chargée de la manipulation a aussi eu tendance à appuyer alors quil fallait pousser, et vice-versa. Mais une fois le processus bien ancré, on peut samuser à passer de coupé à cabriolet. Lautomatisme rendant lopération nettement plus simple et confortable que sur la Karmann Ghia illustrant cet article. Le XXIe siècle a du bon parfois.
Niveau gabarit, l’Eos mesure 4,41 m de long, 1,79 m de large et 1,44 m de haut avec un empattement de Golf de 2,58 m. Grâce au toit CSC, le montant de pare-brise ne recule pas trop dans lhabitacle. Dès lors, il est assez simple dy accéder à lavant. Pour larrière, il faut faire un peu de gymnastique malgré les sièges avant Easy-Entry à commande électrique. Mais, ce nest pas souvent le cas pour un coupé cabriolet, les places à larrière sont suffisamment généreuses pour accueillir des adultes. Confirmation puisque durant cet essai, nous avons parcouru plus de 200 km à trois adultes, toit fermé, sans que celui derrière ne se plaigne dun quelconque inconfort. Côté pratique, Volkswagen a choisi une solution de séparateur efficace et originale pour passer du volume de chargement du coupé à celui du cabriolet. Plutôt que la toile que lon tire, on a une coque rigide. Quand le toit est fermé, cet élément peut être relevé ou déposé. Mais il doit impérativement être relevé pour que le toit puisse fonctionner.
Lintérieur de lEos est typique de VW : austère, efficace et méticuleusement assemblé. On a, pour lhiver, un vrai coupé avec un coffre de 380 litres disposant dune trappe à skis. Toit mis, lAllemande garde une silhouette élégante. En été, le coffre, toit ouvert, passe à 205 l. Mais découverte, lEos accroît encore son charme. Pour les autres saisons, il est dommage que le coupe-vent ne soit pas proposé de série. Reste alors le toit ouvrant.
À suivre LEos sur la route.
Merci à M. De Neys pour la séance photos avec la Karmann Ghia
Photos : Olivier Duquesne & VW