Essai very youngtimer : Nissan 350Z, le rêve au quotidien

Les performances d’une GT, mais avec davantage de polyvalence et surtout, un prix contenu. Tel est le crédo des Nissan « Fairlady Z » depuis la 240Z. La preuve avec la 350Z, qui n’a pas pris une ride.

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Nissan au bord du gouffre

300 ZX

L’Alliance

350Z

Effet Fast & Furious

   

Tour du propriétaire

Vous avez sous le yeux une voiture née il y a une douzaine d’années. Elle est contemporaine de la Citroën C2, de la Peugeot 307CC ou de la Renault Megane 2 ! Qui l’eût cru ? Indiscutablement, elle ne fait pas son âge. On ne voit qu’elle ! Par rapport à la discrète 300 ZX, la 350Z crève l’écran. On voit que l’on a affaire à une GT. Et bien sûr, le rouge pétant (propre à cet exemplaire) en rajoute une couche. Lors du dimanche bucolique chez Gégène, elle en a causé des torticolis…

Autre particularité de cet exemplaire, les jantes et les étriers Brembo peints en jaune. De quoi renforcer le côté agressif.

Intérieur

C’est du full option ! Rétroviseurs électriques, sellerie cuir, sièges électriques, volant réglable, climatisation, cruise control, hi-fi Bose avec GPS, téléphone mains libres… Bien des berlines en seraient jalouses ! Le seul point qui trahit son âge, c’est le lecteur de cassettes.

Nissan a toujours eu un côté « Monsieur Plus ». Ainsi, sur la planche de bord, trois compteurs permettent de surveiller le V6 et ils sont tournés vers le conducteur. Notez aussi les réglages lombaires (manuels) pour une position optimale.

C’est une stricte 2 places. Par contre, le coffre est imposant. Si ça ne suffit pas, il y a de nombreux rangements (sur la colonne centrale, derrière les sièges…) Le seul reproche, c’est que les petits gabarits auront du mal à attraper le hayon, une fois ouvert. Signalons au passage l’imposante barre anti-rapprochement, griffée d’un Z.

Plat de résistance

Par tradition, le modèle désigne la cylindrée (240Z = 2,4l, 300ZX = 3,0l, etc.) On a donc affaire ici à un V6 3,5l. Il est poussé à 310ch. On regrettera qu’il soit presque entièrement couvert. Même les réservoirs de liquide de freins et de liquide de lave-glace sont cachés ! Du reste, on remarque la barre anti-roulis, qui est réglable.

Contact, pied sur l’embrayage. Un autre détail qui trahit l’âge : une sportive moderne aurait un bouton de démarrage, voire un launch control. Malgré les deux échappements, le bruit du V6 est feutré. Il se réveille à 4000 tours/minute. La 350Z « pousse » moins qu’une 300ZX; l’absence de turbo offre davantage de linéarité. Mais sur route humide, pied au plancher, cela patine jusqu’en 3ème !

La 350Z est un peu lourde (1 545kg, contre 1 496kg pour une 370Z) et elle a un peu de mal pour s’élancer (tout est relatif…) Ensuite, on enchaîne les rapports 2ème, 3ème, 4ème… La version 310ch atteint les 100km/h en 5,9 secondes (contre 6,6 secondes pour la 280ch) et il lui faut 26,2 secondes pour effectuer un premier kilomètre (26,4 secondes pour la 280ch.) Là encore, elle ridiculise des rivales plus chères.

Tiens, le décor défile très vite ! Effectivement, on est déjà à 130. Comme nous respectons le code de la route, nous n’avons pas passé la 5ème, ni la 6ème. Et nous ne savons donc pas qu’à des vitesses déraisonnables, le plus impressionnant, c’est le silence. Pas de bruits aérodynamiques. Le V6 se calme à régime stabilisé et la tenue de cap est impeccable. La vitesse est bridée à 250 km/h (sur circuit.)

Sur les petites routes, le poids se fait ressentir. Mais elle vire à plat et il n’y a aucune mauvaise surprise. On regrettera juste un ESP qui s’alarme un peu vite.

L’avantage du V6 atmo, c’est qu’en ville, il est plus agréable à vivre. L’auto braque très sans souci. Mais les angles morts sont très importants, de quoi gêner pour les manœuvres. Autre inconvénient, dans les bouchons, le V6 trompe son ennui en buvant. Après 350km à petite vitesse, les 80l du réservoir ne sont plus qu’un souvenir…

Conclusion

Une vraie GT, utilisable au quotidien. C’est le pari (gagné) de la 350Z. Exactement comme la 240Z en son temps. Un novice peut en prendre le volant sans risque. Les réactions sont saines. Les baquets sont confortables et le coffre plutôt généreux pour pour la catégorie. Et pour une utilisation en ville, il faut souligner que le rayon de braquage est raisonnable, que la garde au sol accepte les dos d’âne et que la 350Z peut rester des heures dans un embouteillage sans broncher. Un conducteur plus chevronné pourra s’amuser à attaquer, l’emmener sur un circuit et donner la leçon à des voitures plus chères et plus pointues.

Et si vous en vouliez une ? Comptez de 12 000€ à 20 000€ pour une 280ch et de 20 000€ à 25 000€ pour une 310ch. Les prix sont identiques pour le coupé et le roadster. Son gros avantage sur ses concurrentes européennes, c’est qu’elle reprend nombre de pièces de la grande série (à commencer par le V6.) Donc tout se trouve chez le concessionnaire Nissan, dans un délai raisonnable.

Comme d’habitude, il faut garder en tête que l’assurance, le budget essence et le prix des pièces, eux, ne connaissent pas de décote. En France, la 350Z avait davantage de cachet que la 300ZX, donc elle a échappé au tuning sauvage. En revanche, elle n’a pas échappé aux pilotes du dimanche. Prenez l’exemplaire du jour. En apparence, il est nickel. Puis on remarque que le bouclier est d’une couleur légèrement différente (donc il a été changé) et que le capot est constellé d’impacts. Ca sent le freinage à « trotar », sur circuit, qui s’est terminé dans le gravier. Ici, Nissan l’a refaite à neuf. Mais dans ce genre de cas, un propriétaire peu scrupuleux, ou peu fortuné, aurait bricolé. Surveillez donc bien les traces de chocs et exigez des factures d’entretiens ou de réparation.

Crédit photo : Joest Jonathan Ouaknine/Le blog auto

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